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Cuba-Etats-Unis: Les relations avec Cuba n'impliquent pas de "concessions"
Cubadebate, 15 mars 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Dans une interview accordée à CNN en espagnol, le président des Etats-Unis Barack Obama a assuré lundi (14.03.2016) que le processus de normalisation des relations avec Cuba que son gouvernement a stimulé ne signifie en aucune façon "faire des concessions"à La Havane et il a exprimé son espoir que le blocus contra Cuba puisse être levé par le prochain président nord-américain.
En évoquant les relations avec Cuba et leur impact sur l'Amérique Latine, Obama a déclaré que "C'est, je crois, le point culminant du dur travail que nous avons fait en Amérique Latine. Je considère que quand j'ai accédé à la présidence, le prestige des Etats-Unis dans la région était très bas avec des gens comme Chávez et l'ALBA qui montait.
"Les intentions des Etats-Unis étaient très suspectes et ma politique a été d'engager uen relation sur la base de l'intérêt mutuel, du respect mutuel.
Nous avons fait un pas en arrière pour attirer aussi bien nos amis que nos adversaires dans la région dans des termes diplomatiques solides pour obtenir des résultats concrets sur le commerce extérieur, les affaires, l'éducation, les sciences et l'énergie.
"En conséquence, maintenant, nous voyons en Amérique Latine et dans tout l'hémisphère un plus grand respect pour les Etats-Unis et une perception du fait qu'en fait, nosu sommes prêts à être des associés forts, sur un pied d'égalité avec les pays de la région.
"La seule pièce qui manquait et qui était un vestige de la Guerre Froide était Cuba. Et mon opinion était qu'une politique qui n'avait pas fonctionné pendant 50 ans, depuis ma naissance, devait être ré-évaluée. alors, systématiquement, nous avons travaillé sur ce qui pourrait arriver si nous inter-agissions avec le Gouvernement cubain.
"Notre conclusion a été que cela offrait la plus importante possibilité de prospérité, d'opportunité et de changement positif pour le peuple cubain et que nos intérêts bénéficieraient et la région en tant que tout en bénéficieraient aussi."
En évoquant le changement de politique, le locataire de la Maison Blanche a dit: "Nous ne nous faisons as d’illusions sur le fait que le régime des Castro ou que Cuba changent du jour au lendemain mais les politiques que nous mettons en place pour augmenter les voyages, les échanges commerciaux, les envois d'argent des familles de Cubano-Etats-uniens ici, le travail le travail que nous somme sen train de faire en étendant les communications et l'accès à internet et les opportunités pour les entrepreneurs promettent de s'accélérer dans les prochaines années.
"tout cela a été bien reçu non seulement par le peuple cubain en lui-même mais aussi - et de plus en plus - par les Cubano-Etats-uniens qui, au début, se sont montrés sceptiques face à cette politique ais qui maintenant, reconnaissent que cette sorte d'inter-action pourrait amener de grandes opportunités et de grandes transformations à Cuba."
En analysant sa visite à Cuba et les échanges avec le gouvernement cubain, Obama a noté: "Ma façon de voir est que c'est le début et non la fin d'un processus qui prendra un certain temps.
Il considère qu'il ne s'agit pas de faire des concessions au gouvernement cubain. Il s'agit d'inter-agir directement avec le peuple cubain et de pouvoir avoir des conversations sincères et fermes directement avec le Gouvernement cubain, de la même façon que nous le faisons avec les gouvernements chinois, vietnamien et russe, un ensemble de pays avec lesquels nous pouvons avoir des désaccords mais avec lesquels nous reconnaissons que nous avons plus d'influence et une grande capacité pour plaider pour les valeurs qui nous sont chères quand nous avons un dialogue avec elles".
en parlant du blocus et des mesures que son gouvernement a prises, il a montré les buts concrets que les États-Unis poursuivent et a dit: "... nous avons fait des changements administratifs qui sont raisonnables, intelligents et légaux. En dernier recours, pour mettre fin complètement à l'embargo, il faut une action du Congrès. Il y a un soutien des deux partis mais aucun n'arrive à sa masse critique.
"Ma ferme prédiction est qu'à un certain moment du gouvernement du prochain président, qu'il soit démocrate ou républicain, l'embargo sera abrogé parce que cela a un sens pour nous, de pouvoir vendre à Cuba, de faire des affaires avec les Cubains, de leur montrer nos pratiques commerciales, comment nous traitons les travailleurs, comment nous cadrons sur le sujet des droits de l'homme, ce qui aidera à produire les changements nécessaires."
Obama a aussi parlé des relations des Etats-Unis avec l'Argentine, le Venezuela et l'immigration dans son pays.
(Avec des informations de CNN et d'agences)
source en espagnol:
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