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Amérique Latine: Ce que cachait la tournée sinistre d'Obama

2 Avril 2016, 19:09pm

Publié par Bolivar Infos

par Hernán Mena Cifuentes (AVN1° avril 2016)

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

De célèbres analystes ont prévenu peu avant qu'elle ait lieu, que la récente tournée d'Obama à Cuba et en Argentine s'inscrit dans le cadre d'un sinistre plan de conspiration pour détruire les processus progressistes et révolutionnaires de la Grande Patrie bien qu'elle ait até présentée par Washington comme "le début d'une nouvelle ère dans les relations des Etats-Unis avec les deux pays et le reste de la région".

Et le plus cynique de tout: parler des droits de l'homme à Buenos Aires en parcourant le Parc de la Mémoire, le mur avec les noms des 30 000 disparus, assassinés par les "gorilles" argentins qui ont appris à torturer, à tuer et à faire des coups d'Etat à l'Ecole des Amériques avec leurs frères de bande du Chili, du Brésil, de Bolivie, du Paraguay et d'Uruguay.

Ce jour-là, c'était le 40° anniversaire du coup d'Etat qui, dans le cadre du “Plan Cóndor” a assassiné des milliers d'hommes et de femmes, les jetant vivants d'avions et d'hélicoptères en plein vol après leur avoir infligé les plus horribles tortures et avoir enlevé 500 enfants de mères arrêtées et assassinées qui ont été adoptés par des familles de militaires et de fonctionnaires de la dictature.

Ce sont les petits-enfants des "Grand-mères de la Place de Mai", des vieilles dévouées qui les cherchent depuis des années et ont récupéré plus d'une centaine d'entre eux et qui, dans un geste digne, ont refusé d'assister ce jour-là à la cérémonie au Parc de la Mémoire parce que le César d'un empire qui a planifié et ordonné le génocide qui a ravagé la Patrie de José de San Martín pendant plus de 7 ans serait là.

L'avertissement concernant la tournée d'Obama a été suivi par la dénonciation des présidents du Venezuela, de l'Equateur et de Bolivie, alors qu'Obama n'avait pas encore terminé son périple comme Nicolás Maduro qui a dénoncé "une stratégie de l'empire pour reconquérir l'Amérique Latine et les Caraïbes. Cette stratégie de l'empire - a-t-il réaffirmé - c'est le président Obama qui la dirige".

"Il croit - at-t-il dit - qu'il peut reconquérir avec ses serres impériales la domination économique, culturelle, politique et sociale grâce aux oligarchies intérieures à nos pays" tout en rappelant qu'"en plus, le président yankee a appelé ouvertement à renverser le gouvernement vénézuélien et que ces attaques prétendent également toucher l'Equateur, le Brésil et la Bolivie".

Une conspiration dans laquelle un ramassis de traîtres apatrides des oligarchies créoles et et les médias mercenaires régionaux et étrangers accompagnent les Etats-Unis. Obnubilés par la haine, ils ignorent l'appel lancé par Benito Juárez qui a dit qu'"Entre les individus comme entre les nations, le respect du droit de l'autre, c'est la paix".

Mais les Etats-Unis n'ont jamais respecté leurs voisins parce que pour eux, il n'existe ni principes ni valeurs comme le montre la longue liste de délits qu'ils exhibent en tant qu'envahisseurs implacables des peuples de la planète à la furie desquels n'échappent ni les Caribéens ni les Latino-américains du Río Grande à la Patagonia et de Cuba à la Grenade en passant par Haïti et par la République Dominicaine.

Seuls les naïfs peuvent penser que la tournée d'Obama est une tournée de paix dans les Caraïbes et dans une Amérique Latine dont les veines déchirées par leurs agressions sont toujours ouvertes et saignent encore comme l'a dénoncé Galeano dans son livre génial que Chávez offrit au président yankee à Puerto España pour lui rappeler que ce génocide, on n'oublie pas qu'il a grandi dans ses mensonges.

parce que personne avec 2 sous de jugeote ne peut penser que du jour au lendemain, les Etats-Unis cesseront d'agresser Cuba bien qu' Obama ait admis l'échec du boycott imposé à l'île qu'ils ont envahie avec des mercenaires, sur laquelle ils ont lancé le virus de la dengue et dont ils ont incendié les cultures pour faire mourir le peuple de faim, où ils ont fait éclater des bombes dans des hôtels, dans un avion rempli de passagers et attenté des centaines de fois à la vie de Fidel.

Parce qu'implacables comme le sont les Etats-Unis avec leurs ennemis, ils sont prêts bien qu'ils le nient en se mettant un masque de paix pour tromper le monde, ils ne peuvent éviter que ne les trahisse leur désir compulsif de faire la guerre, de renverser ou d'assassiner des gouvernants qui refusent de devenir leurs laquais et Cuba a démontré avec sa longue lutte qu'elle ne sera le vassal d'aucun Empire.

Parce que le monde n'oublie pas qu' Obama a dit à Washington que "les Etats-Unis tordent le bras aux pays qui refusent de leur obéir" alors qu'à La Havane, il a assuré que " les Etats-Unis n'ont ni la capacité ni l'intention d'imposer un changement à Cuba. Ils ne vont pas intervenir dans la révolution qui se déroule sur l'île" mais dans una attitude de conspiration d'ingérence mal dissimulée, il a ajouté ensuite:

"J'ai confiance dans le fait que le peuple pendra la bonne décision", montrant clairement qu'il maintient, malgré ce qu'il a affirmé auparavant, la ferme décision de Washington de détruire une bonne fois pour toutes et pour toujours ces 2 pierres dans sa chaussure que sont la Révolution Cubaine et la Révolution Bolivarienne et par "effet domino" le reste des processus progressistes et révolutionnaires.

Par ses mots, il ratifiait la politique d'Etat du “Big Stick”: (un gros bâton dans une main et uen carotte dans l'autre) appliquée par Theodore Roosevelt en 1901 envers l'Amérique Latine et les Caraïbes: “Speak softly and carry a big stick and you wil go far” ("parle doucement, prends un gros bâton et tu iras loin". Et les yankees sont allés loin dans leur carrière d'interventionnistes dans la région!

Mais le "gros bâton" n'a rien d'original, c'est une copie de la pratique des premiers conquistadors qui flattaient les peuples originaires en leur offrant des bijoux en toc en échange de l'or, des perles et des pierres précieuses qu'ils leur donnaient mais quand ils cessaient de leur faire des cadeaux à leur convenance, les assassinaient pour elur voler leurs trésors, arrivant ainsi à les exterminer presque.

C'est une partie du plan que, selon les analystes, cachait la visite d' Obama sur l'île qui a compris la remise de "petits miroirs" bon marchés, d'accord diplomatiques, commerciaux et financiers de peu d'importance en échange de la permission d'installer sur l'île de grandes corporations industrielles, commerciales et de service qui, si elle est refusée, accélèrera le "coup de bâton".

Comme le signale le célèbre professeur et journaliste vénézuélien Eleazar Díaz Rangel dans son article d'opinion qui se demande si les conditions sont réunies pour le donner: Washington croit-il être parvenu au moment de se jeter sur les avancées en Amérique Latine, qu'il est l'heure d'en finir avec l'époque de changement dans la région?

"Avec la droite du continent, ses conseillers pensent que le revers électoraux survenus en Argentine, au Venezuela et en Bolivia sont des indicateurs suffisants que nous avons l'occasion de revenir et de favoriser des mécanismes pour déstabiliser les gouvernements de Dilma, de Maduro, d'Evo et de Correa et en finir avec les leadership de Cristina et de Lula,(ensuite viendra le tour d'Ortega) ... Le retour au passé qu'ils prétendent instaurer ne sera pas facile."

Très difficile car Obama continue le schéma écrit pour nos peuples: c'est un "disque rayé" que les peuples et les gouvernements n'écoutent pas aujourd'hui parce qu'ils savent que s'ils le font, les massacres et les pillages d'autrefois se répèteront, cette fois avec l'arme des privatisations et des crédits avec les usuriers intéressés du FMI et de la BM, plus mortelles que les épées et les arquebuses des Espagnols.

A ces actions - avertissent les experts en évoquant Cuba - s'ajouteront les milliers de contre-révolutionnaires cubains déguisés en touristes qui arriveront à bord de bateaux de croisière et d'avions auxquels pensent se joindre la Cinquième Colonne mal en point et vaincue par la sécurité et le renseignement révolutionnaires.

Les “think tanks” yankees assurent dans leur délire de la conspiration qu'une fois ouvert ce front du Capitalisme, le peuple cubain, dont ils ciblent principalement les jeunes, oublieront le socialisme et leurs principes et séduits par le chant des sirènes du consumérisme vorace encouragé par Mc Donald, Coca Cola et d'autres vices néo-libéraux et que ce sera seulement une question de temps pour que l'île revienne tomber dans leurs serres.

Le prochain pas, selon leurs joyeux calculs, sera très facile, puisqu'une fois que Cuba aura réintégré comme membre actif le club du Capitalisme après avoir vécu 56 ans de Socialisme, rompra ses liens de fraternité et d'identité révolutionnaire qui l'unissent au Venezuela et la Révolution Bolivarienne sera seule, à la merci de la haine et de la colère de l'Empire et de ses laquais.

Ils oublient que les révolutionnaires ne se vendent pas comme les fascistes car leur amitié et leur loyauté sont soutenus par des principes, dont ils manquent, eux qui se donnent des coups de poignard dans le dos pendant qu'ils s'embrassent comme l'a fait Ramos Allup avec Borges lors qu'ils célébraient le triomphe occasionnel de la MUD aux élections du 6 décembre.

Parce que si Obama a quitté Buenos Aires avec un "billet à ordre" en mains, signé par Macri, dans lequel celui-ci s'oblige à remettre le peuple argentin à al voracité de la Banque Mondiale, du FMI et des Fonds vautours, il a quitté La Habana les mains vides puisque Raúl a défendu ces valeurs qui n'ont jamais trahi des amitiés comme celle qui les unit la Révolution à la Révolution Bolivarienne.

Comme Fidel l'a laissé en refusant de le recevoir, ne pêchant pas par incorrection mais parce qu'il représente les valeurs qu'Obama, le Prix Nobel de la Paix qui fait la guerre, a trahies avec les guerres de conquêtes qu'il déchaîne contre les peuples qui comme celui de Cuba résistent aux agressions de l'empire le plus puissant de l'histoire et dont le discours de loup revêtu de la peau du mouton n'a pas réussi à le tromper.

Parce qu' Obama est comme tous les présidents des Etats-Unis qui ont dévasté la Grande Patrie en envahissant Cuba, le Mexique, la République Dominicaine, Haïti, le Nicaragua, le Guatemala, la Grenade, le Panama et soutenu les coups d'Etat, les guerres économiques et politiques, financières et les campagnes de déstabilisation au Venezuela, au Brésil, en Bolivia, au Honduras, en Equateur et en imposant un blocus brutal à l'île.

Et le père et leader de la Révolution Cubaine a û déchiffrer en lisant entre les lignes le code secret du message de conspiration caché dans le discours du président yankee: la monumentale conjuration que conduit l'empire le plus puissant de l'histoire contre l' Argentina, Cuba et les peuples et les gouvernements progressistes qui comme celui de l'île ont changé la carte politique, économique et sociale de la région.

Il a averti de ce danger imminent dans sa plus récente Réflexion, un cours magistral de politique, d'histoire, d'économie, de sciences sociales, d'humanisme, de morale et d'éthique qu'il dicte régulièrement depuis sa retraite, des sources de sagesse dont les peuples qui les attendent et les lisent chaque fois qu'elles sont diffusées boivent les eaux avidement parce qu'ils savent qu'il les alimente avec des connaissances de valeur.

"Obama - dit-il à la fin de ce texte d'histoire - a prononcé un discours dans lequel il utilise les mots les plus sirupeux pour s'exprimer: "Il est temps d'oublier le passé, laissons le passé, regardons l'avenir, regardons-le ensemble, un avenir d'espoir. Et cela ne va pas être facile, il va y avoir des défis et nous allons leur donner le temps mais mon séjour ici donne plus d'espoir à ce que nous pouvons faire ensemble en tant qu'amis, en tant que famille, en tant que voisins, ensemble".

On suppose que chacun de nous a couru le risque d'un infarctus en entendant ces mots du Président des Etats-Unis. Après un blocus inhumain qui a duré presque 60 ans et ceux qui sont morts dans les attaques mercenaires de bateaux et de ports cubains, l'explosion en plein vol d'un avion de ligne plein de passagers, des invasions mercenaires, de multiples actes de violence?

Personne ne se fait l'illusion que le peuple de ce noble pays plein d'abnégation renoncera à la gloire et aux droits, à la richesse spirituelle qu'il a gagnés avec le développement de l'éducation, de la science, de la culture.

J'avertis, en outre, que nous sommes capables de produire les aliments et les richesse matérielles dont nous avons besoin par les efforts et l'intelligence de notre peuple. Nous n'avons pas besoin que l'empire nous fasse de cadeau. Nos efforts seront légaux et pacifiques parce que c'est notre engagement envers la paix et la fraternité de nous tous, les êtres humains qui vivons sur cette planète."

Il n'a rien dit de plus parce que c'était plus que suffisant et "A bon entendeur, salut".

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/contenido/lo-que-ocultaba-siniestra-gira-obama

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