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Venezuela: Ceux qui ont utilisé Panama pour blanchir de l'argent

11 Avril 2016, 17:27pm

Publié par Bolivar Infos

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Les dirigeants les plus connus de la droite vénézuélienne ont utilisé, depuis au moins 40 ans, le régime fiscal de Panamá pour cacher l'argent gagné grâce à leurs actes de corruption, selon ce qu'a fait apparaître une enquête réalisée par l'équipe de Con el Mazo Dando.

Le dirigeant national du parti social-chrétien COPEI Rafael Andrés Montes de Oca (décédé), en 1979, après la prise de pouvoir du président Luis Herrera Campins (son partisan) créa une compagnie avec un fonctionnaire qui avait participé à un détournement de plusieurs millions au détriment de l'entreprise d'Etat d'électricité CADAFE.

"Pepi" Montes de Oca, ami de Luís Herrera Campins conduisit sa famille à être l'une des plus riches de l'état de Lara à cause des commissions et du clientélisme que lui a procurés sa position politique.

Ce fonctionnaire était l'ingénieur Domingo Mariani qui a fui le pays peu de temps avant la fin du gouvernement de Herrera après qu'on ait découvert une fraude qui lui a permis de s'approprier quelques 4 000 millions de dollars.

Le compagnie s'intitulait Ramdo Internacional, S.A., et a été enregistrée le 29 juin 1979. Sa fiche d'inscription est le N° 41368 et les documents la concernant peuvent encore être consultés sur le registre de commerce de la nation de l'isthme.

En plus de Montes de Oca y Mariani, la firme compte un troisième associé (le seul survivant des 3) qui était le mari d'une ministre (Pilarica Iribarren de Romero) du cabinet social-chrétien.

Cet homme est Haroldo Romero Palencia, père de Juan Cristóbal Romero Iribarren, qui s'est rendu célèbre en annonçant à la télévision qu'il couperait l'électricité à l'ambassade de Cuba à Caracas, assiégée lors du coup d'Etat d'avril 2002.

Juan Cristobal Romero, l'assiégeant de l'ambassade de Cuba qui a prononcé la phrase: "Ils ovnt devoir manger les moquettes" est l'héritier de l'une des fortunes qui a provoqué le détournement de CADAFE.

Un autre propriétaire d'entreprises "de mallette" crées à Panamá est Diego Arria, ex gouverneur de Carlos Andrés Pérez et principal porte-parole de la droite vénézuélienne qui, en 1983, a enregistré la firme Amecarib, C.A. Dans cette firme figurent en tant qu'associés en plus d'Arria, un homme du nom de Miguel Gabaldón et une femme identifiée comme María Eugenia Maury.

Il s'agit d'un mannequin en vogue marié à ce moment-là à l'animateur vedette de Venevisión, Gilberto Correa et qui, 3 ans plus tard, deviendrait la femme d'Arria.

La fortune détournée à Panamá par l'ex ministre et l'ex gouverneur de Carlos Andrés Pérez est impliquée dans une histoire de triangle amoureux avec l'ex femme de l'animateur Gilberto Correa.

Ce qui attire l'attention, c'est que la relation entre Arria et le mannequin a été connue en octobre 1986 mais la compagnie commune existait déjà depuis janvier 1983. Ce fait pourrait indiquer que cette relation (définie par l'infidélité mutuelle car l'homme politique était marié) avait commencé bien avant la rupture publique.

La nouvelle génération

Si l'enquête se concentre sut les personnalités politiques du moment présent, on trouve des noms comme celui d'Armando Briquet, dirigeant national de Primero Justicia et très proche de l'ex candidat aux élections présidentielles Henrique Capriles.

Armando Briquet, ami intime d'Henrique Capriles figure en tant que l'une des personnalités politiques ayant le plus d'entreprises “off shore” à Panamá.

Briquet a enregistré une compagnie dans laquelle il apparaît comme associé de son frère Juan Carlos et de l'aviateur Rómulo Lander qui a servi comme pilote et est propriétaire d'un avion fréquemment utilisé par Capriles. Lander est le mari de Lara Torbar qui, avec son frère Esteban, est propriétaire de l'agence de voyages corporative Turismo Maso.

Le transport de Capriles quand il utilise l'avion de Lander semble être payé par l'intermédiaire des entreprises de Briquet à Panamá.

Cependant, il y a au moins une dizaine d'autres firmes qui lient Briquet à ce groupe d'entreprises.

Dans Globalia Investments Corp, le couple Lander-Torbar apparaît dans la liste des propriétaires avec Juan Carlos Briquet Mármol, frère aîné du cadre de la direction du parti Primero Justicia.

Dans les firmes Akuena 2704, Kakao 17B, Akuena 2804. Akuena 3204, Kakao 15B, Kakao 21B, Kakao 14B y Akuena 3304, Lander Fonseca est lié aux frères Juan Carlos et Luis Carlos Briquet Mármol.

Il faut rappeler qu'en août 2012, le député Diosdado Cabello avait dénoncé le fait que le candidat Capriles utilisait pour ses voyages à l'étranger un avion Cessna Model 550 Citation II immatriculé avec le numéro vénézuélien YV210T qui appartenait à une société de conseil financier dénommée Kingdom International.

Cette entreprise avait pour représentants dans le pays Lander Fonseca, Juan Carlos Briquet et le citoyen britannique Rodney James Burn.

Eligio Cedeño, banquier en fuite impliqué dans l'escroquerie bancaire de 2008-2009, est l'un de ceux qui soutenait politiquement la famille Briquet-Capriles par l'intermédiaire de ses entreprises à Panamá.

A cette occasion, le député Cabello avait noté que l'apport de l'avion était une contribution directe de certains banquiers en fuite impliqués dans la crise bancaire de 2009 et dans des fraudes bancaires et il avait mentionné Gonzalo Tirado et Eligio Cedeño.

Julio Borges

L'actuel chef de la droite à l'Assemblée Nationale Julio Borges figure aussi en tant que propriétaire d'au moins une entreprise dan sla nation d'Amérique Centrale. Cela a pu être prouvé par un registre public et en ligne. l'entreprise a été enregistrée le 6 août 2012 : le document a été établi chez le Huitième Notaire de la Circonscription domicilié dans l'immeuble Plaza Obarrio, avenue Samuel Lewis, Ville de Panamá. Cependant, les données concernant le nom et les autres associés de la firme restent inconnus par protection de la législation panaméenne.

Comme si cela ne suffisait pas, Borges a aussi un appartement à Miami estimé à 2 millions de dollars, au 7910, North Island. Cette luxueuse propriété est au nom d'un prête-nom, son frère Elías Borges Juyent, comme le révèle le paiement de 6 000 dollars d'impôts par an au comté de Miami-Dade.

Voluntad Popular (Volonté Populaire)

Ce nouveau parti d'extrême droite n'est pas en reste en ce qui concerne les entreprises "de mallettes" qui ont amassé une grande quantité d'argent à Panamá. Par exemple, la représentante de la "résistance" de Volonté Populaire, Andreína Chacín Lorenzo apparaît comme propriétaire de 9 entreprises représentant un capital total de 3 millions de dollars.

Chacín Lorenzo est le chef de file de “la résistance” de Voluntad Popular à Panamá.

La firme la plus voyante est Jasach Corporation qui possède un capital de 2 millions de dollars et dans laquelle Chacín partage des actions avec son mari José Antonio Saipe. L'autre million de dollars de capital (jusqu'en 2015) se répartit entre les entreprises Pyt Bussiness Corporation, VAI INGENIERIA, S.A., NEW W PRINT INTERNATIONAL, INC., NEW PRINT PANAMA, INC, CONSORCIO CORPORATIVO ISTMEÑO, S.A., INGENIERIA Y CANTERA, S.A., GRUPO LOGROS, INC., AV CONSULTORES, INC.

Bien que nous sortions un peu du sujet, ceux qui affirment être "du bon côté de l'histoire" - comme à une certaine époque le disaient Hitler et Goebbels - ont des entreprises en Espagne et en Andorre gérées par Claudia Febres Cordero, fille de Siro Febres Cordero Salas, lié au secteur bancaire dans le gouvernement de l'ex président Carlos Andrés Pérez. Elle est la femme de Gustavo Gómez López, allié de Pedro Tinoco (ex président de la Banque Centrale du Venezuela) et actuellement en fuite à cause de l'affaire "Banco Latino".

Ces firmes seraient Weil Gran Reserva Activos Inmobiliarios, Alto Apure SL, Proyectos e Inversiones Ango SL, Promotora Parnasa et Leomo Prime Inversiones, entre autres.

Tout ce capital est utilisé pour payer les voyages fastueux de Lilian Tintori et des parents de Leopoldo López quand ils font une tournée en Europe.

Ces données pourraient viser à ce que ces ressources dérobées à la nation et aux épargnants s'évadent et soient blanchies à travers ces compagnies fictives situées au Panamá avec l'étroite collaboration de personnalités politiques qui ont besoin de soutien financier pour leurs campagnes électorales.

(conelmazodando.com.ve)

source en espagnol:

http://laiguana.tv/articulos/25383-politicos-venezolanos-panama

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/04/venezuela-ceux-qui-ont-utilise-panama-pour-blanchir-de-l-argent.html