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Venezuela : Conférence de presse donnée par Nicolás Maduro, président de la République Bolivarienne du Venezuela (1° partie).

19 Mai 2016, 17:27pm

Publié par Bolivar Infos

Resumen Latinoamericano/ 17 mai 2016. – Version dactylographiée – Conseil d'Etat, au Salon Ayacucho du Palais de Miraflores.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Nicolás Maduro. Bonjour à tout le Venezuela.

Je vais inviter une chaîne nationale de radio et de télévision pour l'introduction et le début de cette conférence de presse très importante pour le destin de notre pays.

Bonjour à toute notre patrie, un salut spécial. Nous nous trouvons dans le Salon Ayacucho de la Maison Présidentielle de Miraflores.

Salut à tout le Venezuela ce midi d'aujourd'hui, mardi 17 mai.

J'ai organisé une conférence de presse internationale avec les médias, les agences de presse et, de plus, nous allons mettre en place un système spécial en ce moment-même dans les différentes ambassades et les différents consulats de la République Bolivarienne du Venezuela dans le monde.

Sont présentes des médias, des journalistes, des intellectuels, des leaders de l'opinion publique dans différents pays. Je les salue d'ici.

Dans certains pays comme en Chine et en Inde, c'est déjà mercredi, c'est le matin. Je les salue d'ici. J'espère que ça se passe bien pour vous, déjà mercredi matin.

Je salue aussi tout notre personnel diplomatique , les ambassadeurs, les ambassadrices du monde entier.

J'ai voulu convoquer cette conférence de presse internationale très importante en ce moment que nous vivons au Venezuela.

En ce moment , le Venezuela est le centre d'une agression systématique, une agression politique, médiatique, de caractère diplomatique, qui qui brise les paramètres que nous avons connus régulièrement en 17 ans de Révolution Bolivarienne.

Nous, en 17 ans, nous avons affronté et vaincu, neutralisé plusieurs modalités de cette agression internationale, de ce complot international des pouvoirs du capitalisme mondial et nous nous en sommes sortis avec brio parce que nous avons défendu notre patrie toujours avec la vérité et nous nous en sommes sortis avec brio parce que le Venezuela a une forte histoire de lutte pour notre droit à l'indépendance, à la souveraineté, notre droit à exister, à faire, à nous gouverner.

Ca a été 17 années de combat permanent et nous, nous connaissons déjà les modalités de l'interventionnisme, nous connaissons déjà les limites de l'interventionnisme de l'empire étranger, du capital mondial, de la droite, des oligarchies du monde. Et avec cette expérience et ce patrimoine, avec l'expérience qui m'a amené à accompagner le Commandant Hugo Chávez pendant presque 7 ans en tant que chancelier, je peux dire aujourd'hui que nous sommes victimes de l'agression médiatique, politique, diplomatique et des menaces les plus graves que notre pays a subies ces 10 dernières années si ce n'est la plus grave.

Ces dernières années, il y a 2 ans, en 2014, nous avons vécu une campagne médiatique internationale brutale qui a accompagnée la tentative de remplir le pays de violence et la tentative de renversement du gouvernement constitutionnel que je présidais, avec ce qu'on appelle les guarimbas. Les guarimbas violentes, qui ont fait 43 morts au Venezuela, plus de 900 blessés et laissé plus de 300 compatriotes avec de graves handicaps, ont été accompagnées de ce que nous pourrions appeler une guarimba internationale forte, intense.

L'Association des Journaux d'Amérique, ainsi nommée, qui est l'association internationale des oligarchies des médias, a pris la décision en février 2014 de publier tous les jours une page entière contre le Venezuela, contre le gouvernement bolivarien et cela a duré 1, 2, 3 mois. Un jour, ils ont cessé de la publier parce qu'ils étaient vaincus mais ils préparaient toutes les conditions pour l'explosion d'une confrontation civile intérieure qui amènera la violence au Venezuela comme en d'autres lieux de la planète, ils ont réussi à le faire comme en Libye en 2011, comme en Syrie à partir de 2011- 2012, pour ne prendre que des exemples récents et nous n'irons pas plus loin dans l'histoire.

Maintenant, cette campagne, le gouvernement des Etats-Unis dans cette période de 5 à 6 mois de guarimbas, a cherché des embûches sur différentes scènes internationales, des embûches qui ont échoué et a fait plus de 400 déclarations.

Depuis le président Barack Hussein Obama, le Secrétaire d'Etat, le Chef du Commando Sud, tous les fonctionnaires à qui on tendait un micro aux Etats-Unis pendant cette période ont lancé je ne sais combien d'avertissements, de menaces, de prophéties qu'ils ont essayé de réaliser eux-mêmes.

Mais si nous comparons les événements, aujourd'hui, ils n'ont pas obtenu la violence et la déstabilisation du Venezuela, aujourd'hui, ils n'ont pas obtenu l'impact que sans doute à d'autres époques, ils auraient réussi à provoquer dans le pays.

Mais la campagne mondiale a augmenté les menaces, les appels à l’interventionnisme dans notre pays qui sont arrivés à leur comble avec la déclaration de l'ex président de Colombie, Álvaro Uribe Vélez, qui vendredi dernier, depuis Miami, accompagné par le Secrétaire Général de l'OEA, a appelé à une intervention militaire au Venezuela. Cela n'était jamais arrivé. Jamais on n'avait appelé à une intervention militaire au Venezuela !

A cause de cela, j'ai pensé qu'il était nécessaire de convoquer cette conférence de presse internationale inter-connectée avec toutes nos ambassades parce que nous avons besoin d'organiser une contre-offensive politique, diplomatique et de convoquer à la mobilisation de la conscience mondiale pour défendre le droit à la paix, à l'indépendance et à la démocratie au Venezuela.

Le Venezuela est sur le point d'être amené par des agents étrangers avec des agents politiques intérieurs alliés, à une situation de violence généralisée qu'ils n'ont pas obtenue et cette campagne, simplement, précède la recherche de justifications pour une intervention générale dans notre pays.

Vous connaissez, chers compatriotes qui m'écoutez, notre fermeté, vous connaissez notre transpparence, vous connaissez nos valeurs humaines, démocratiques, vous connaissez notre caractère révolutionnaire et vous savez que quand nous, nous lançons ces avertissements, ces dénonciations, ce n'est pas pour faire peur et nous n'exagérons jamais rien de ce sur quoi nous voulons avertir, de ce que nous voulons dénoncer.

Il y a d'importants secteurs du pouvoir médiatique, des patrons de télévisions du pays, des patrons de journaux papier, qui sont impliqués dans ces plans. Il y a d'importants secteurs de l'oligarchie, de l'oligarchie parasite minoritaire qui sont impliqués dans ces plans et je peux dire aujourd'hui que c'est pratiquement toute l'opposition politique vénézuélienne et cette Assemblée Nationale inefficace, incapable, inutile, dominée par la vieille oligarchie d'Action Démocratique, bourgeoise, qui est impliquée dans ces plans.

Maintenant, comme notre peuple s'est mobilisé, comme moi, j'ai mis en place l'Ordre du Jour Économique Bolivarien, comme nous maintenons en vigueur et mobilisés tous les plans en matière d'éducation, de santé, de logement, les missions, les grandes missions, comme nous continuons à informer notre peuple, à la garder éveillé, comme j'ai activé les CLAP, les Comités Locaux d'Approvisionnement et de Production, comme nous, nous avançons, nous avançons et nous avançons avec notre peuple et comme notre peuple veut la paix, aucun de ces plans, jusqu'à présent, n'a atteint le point de provocation qu'ils cherchent. Ils ne l'ont pas atteint et nous, nous allons tout faire, tout ce qui est en notre pouvoir, en mon pouvoir en tant que Président et qui soit dans la Constitution, pour continuer à obtenir la paix intérieure et pour continuer à gagner la bataille pour la vérité internationale. Deux grandes tâches : obtenir la paix intérieure et en même temps gagner la bataille de la vérité, de la paix internationale, le respect du Venezuela, le droit que nous avons à nous doter de notre peopre système politique, économique et social, le droit que nous avons à ce que personne ne se mêle des affaires intérieures du Venezuela, les affaires des Vénézuéliens sont nos affaires, un peuple fier d'être le fils des libérateurs et, en 17 ans, nous avons appris à cultiver cette fierté, cette dignité, ce caractère rebelle et quand ils nous touchent depuis les Etats-Unis, nous devenons rustres. Quand l'empire veut nous imposer quelque chose, nous devenons rustres. Alors, je le dis à l'empire : de quelque façon que ce soit, vous n'allez pas atteindre les objectifs que vous recherchez, surtout après le coup d'Etat au Brésil. C'est la même géopolitique, la géopolitique de l'empire, que personne n'en doute, que personne n'en doute, c'est la géopolitique de reconquête de l'Amérique Latine et des Caraïbes qu'ont déployée l'empire états-unien et ses allés européens. C'est pourquoi ils se taisent à propos du coup d'Etat au Brésil, ils se jettent et se lancent sur le Venezuela en croyant que e moment est venu.

Empires complexés, ils ont les complexes de supériorité de croire que, comme ils furent les vieux pays colonisateurs, comme ils furent les vieilles élites colonisatrices, bon, ils se retrouvent dans leur complexe de supériorité, l'empire états-unien et les noyaux du capital qui gouvernent l'Union européenne et ils se joignent à une agression quotidienne, permanente, à une conspiration permanente contre le Venezuela, qui est médiatique. Oui, elle est médiatique, les Vénézuéliens doivent le savoir. Et j'ai ici beaucoup d'éléments parce que l'agression médiatique crée les conditions pour tout justifier, pour justifier toutes les autres agressions.

A ce propos, l'Amérique Latine a une longue histoire de plus de 100 ans. Récemment, dans l'histoire de l'humanité, nous avons les mensonges qui ont été fabriqués contre le peuple d'Irak et la décision géopolitique de l'empire de conquérir les pays producteurs de pétrole, en particulier ceux de l'OPEP, était une décision géopolitique du pouvoir.

Ils ont inventé les armes de destruction massive. Bon, maintenant, en 1991, arrive une autre guerre et ile sont justifié et justifié, ils ont essayé de faire un coup d'Etat ils l'ont fait au Venezuela dans le plan ou dans la route géopolitique de l'OPEP, renverser Chávez avant l'invasion de l'Irak et ils y ont réussi mais pour 47 heures et ensuite,ils ont décidé d'envahir l'Irak. Quel fut le résultat ? Là, 1 million de morts, l'Irak livré au terrorisme, la division et la naissance de groupes terroristes qui maintenant se jettent sur le reste du monde. Qui sont les responsables de la destruction de l'Irak ? Les mêmes qui attaquent le Venezuela aujourd'hui, les mêmes élites, les mêmes médias, les mêmes, sans parler de l'avalanche de peuples qui vont essayer de trouver refuge en Europe et qui ont constitué une crise humanitaire plus importante que la Seconde Guerre Mondiale de 1940 à 1945.

Veulent-ils une crise humanitaire ? Qu'ils la cherchent sur leurs propres terres. Et qui a créé la crise humanitaire à cause de laquelle des milliers d'Irakiens ont fui le terrorisme ?

Et qui a détruit la Libye, disons-nous ? Qui a envahi, bombardé ? 20 000 incursions aériennes, ils disent qu'il n'y a eu que 100 000 morts lors de cette première étape des incursions aériennes, des hommes et des femmes innocents. Nous, nous avons bien connu Trípoli, ils l'ont détruite. Et maintenant, qui gouverne en Libye ? Qui a détruit la Libye ? L'OTAN, les mêmes membres de l'Union Européenne qui parlent tous les jours contre le Venezuela. Et qui a soutenu et applaudi le bombardement contre la Libye ? Le Gouvernement des Etats-Unis, 20 000 incursions aériennes. Et qui gouverne en Libye aujourd'hui? Le chaos, le terrorisme, la division, la mort. Et où sont ceux qui ont soutenu les bombardements depuis la Libye ? Morts. Et où sont ceux qui ont soutenu l'invasion des Etats-Unis en Irak ? Morts. Parce que les empires, quand ils viennent, ils viennent pour tous. Parfois, ils viennent d'abord pour les traîtres qui leur ont rmeis leurs terres.

Et la Syrie, notre sœur la Syrie, la chère Syrie, la Syrie historique, qui résiste avec le président Bashar al-Assad qui reconquiert Palmyre et tous les territoires pour faire la paix une autre fois ? Et précisément, la crise humanitaire d'Europe, maintenant, avec plus d'1 million de réfugiés, elle vient d'où? Du nord de l'Afrique avec la destruction de la Libye, de l'Irak, de l'Afghanistan et de la Syrie. Des milliers de milliers de réfugiés, beaucoup meurent à cause des intempéries et de froid, beaucoup sont morts, comme les enfants que nous avons vus sur les chaînes de télévision internationales noyés dans la Méditerranée qui est devenue un immense cimetière.

C'est la géopolitique de l'empire dans le monde, conquérir, reconquérir et où il ne peut pas dominer, favoriser la division et le chaos. C'est ce qu'ils viennent de faire très récemment avec notre frère le Brésil, notre puissance le Brésil. Nous le disons avec fierté parce que nous nous sentons frères du peuple du Brésil, nous le connaissons très bien. Et qu'ont-ils fait avec le Brésil ? L'arrêter, arrêter le Brésil, le Brésil qui commençait à émerger en tant que grande puissance de paix, d'union, d'intégration, de développement partagé d'ici d'Amérique du Sud, et qui, avec notre Venezuela et notre Commandant Chávez, a fondé avec nous l'UNASUR, la CELAC et ils ont pris leur envol parle monde et ils ont fondé les BRICS et ont rêvé un nouveau système monétaire, un nouveau système financier. Ce Brésil, ils l'ont arrêté avec un coup d'Etat.

« Où tu ne peux pas gouverner, divise, crée le chaos » et c'est ce qu'ils ont créé avec la destitution, la suspension de la présidente Dilma Rousseff, injustement, illégalement, hâtivement, comme une mesure totalement disproportionnée par rapport aux éléments dont ils l'accusent qui ne sont basés sur rien.

Et maintenant, ils ont dit, bon qu'ils vont au Venezuela.

Du Venezuela, nous observons toute cette campagne et nous la dénonçons.

Source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2016/05/18/rueda-de-prensa-internacional-ofrecida-por-nicolas-maduro-presidente-de-la-republica-bolivariana-de-venezuela/

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/05/venezuela-conference-de-presse-donnee-par-nicolas-maduro-president-de-la-republique-bolivarienne-du-venezuela-1-partie.html