Brésil : Les Etats-Unis ont soutenu le coup d'Etat contre Dilma
Prensa Latina, 16 juin 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Brasilia – Le politologue Luiz Alberto de Vianna Moniz Bandeira a dénoncé dans une interview publiée jeudi l'existence de puissants intérêts des Etats-Unis derrière le coup d'Etat juridique et parlementaire contre la présidente destituée du Brésil Dilma Rousseff.
Ce coup d'Etat doit être compris dans un contexte international dans lequel Washington tente de reprendre son hégémonie que l'Amérique du Sud au point de négocier avec le gouvernement de Mauricio Macri l'installation de 2 bases militaires dans des régions stratégiques de l'Argentine, a-t-il dit.
Le processus de destitution de la Présidente n'a pas été, évidemment, un acte isolé poour des motifs domestiques, intérieurs, a soutenu Moniz Bandeira dans l'interview qu'il a accordée au site du Parti des Travailleurs (PT) à la Chambre des Députés et repris par le site Vermelho, du Parti Communiste du Brésil (PcdoB).
De l'avis du spécialiste politique, il y a de forts indices que le capital financier international - Wall Street et Washington – ait nourri la crise politique et la crise des institutions brésiliennes, en rendant plus aiguë la lutte des classes farouche dans le pays, a-t-i soutenu avant d'assurer que « beaucoup d'argent a courru dans a campagne pour la destitution ».
L'influence des Etats-Unis se manifeste, a-t-il indiqué, dans l'action même du juge Sergio Moro, qui dirige l'opération anti-corruption Lava Jato, un homme qui a donné des cours au Département d'Etat en 2007 et l'année suivante, il a suivi un programme d'entraînement d'1 mois à l'Ecole de Droit de Harvard, entre autres.
Non sans raison, a-t-il noté, Moro a été lu par la revue Time comme un des 10 hommes les plus influents de la planète.
En ce sens, il a aussi déclaré qu'aussi bien Moro que le procureur général Rodrigo Janot agissent dans le cadre de l'opération Lava Jato comme s'ils étaient au service des intérêts étrangers.
Non seulement ils cherchent à démoraliser l'Etat brésilien mais leurs objectifs anti-nationaux vont au-delà et permette de percevoir l'intention de démanteler aussi le programme de réarmement des forces Armées du Brésil, a-t-il dénoncé.
A propos du gouvernement provisoire dirigé par Michel Temer, Moniz Bandeira a déclaré que le fait d'agir comme s'il était définitif en changeant toute la politique de la présidente Dilma Rousseff met en évidence nettement la farse montée pour cacher un coup d'Etat avec la destitution.
Il a aveti, cependant, que les perspectives sont sombres car c'est un gouvernement impopulaire, faible, qui n'a aucune légitimité et « ne durera pas jusqu'en 2018 parce qu'il ne satisfait ni les Grecs ni les Troyens ». (PL)
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