Bolivie-Chili : Le Chili abroge l'accord sur les visas diplomatiques avec la Bolivie
Telesur, 19 juillet 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Le Gouvernement du Chili a abrogé mardi l'accord sur les visas pour les diplomates de la Bolivie, a annoncé le chancelier chilien Heraldo Muñoz.
« Dorénavant, tous les diplomates et les fonctionnaires du Gouvernement bolivien auront besoin d'un visa tamponné sur leur passeport pour pouvoir entrer dans notre pays », a expliqué Muñoz.
Cette décision touchera seulement le personnel diplomatique et non les citoyens boliviens qui continueront à utiliser le carnet d'identité pour entrer au Chili, a précisé le chancelier au siège du Congrès à Valparaíso.
La visite du chancelier bolivien David Choquehuanca dans le sports d'Arica et d'Antofagasta au cours de laquelle, selon les autorités chiliennes, un ordre du jour de travail en commun avec le Gouvernement n'a pas été proposé, a causé une vive tension entre les 2 pays.
La Bolivie a expliqué que le but de cette visite était de vérifier les dénonciations d'abus et de discrimination contre des transporteurs boliviens et d'éventuelles violations du Traité de Paix et d'Amitié de 1904.
Cet accord a établi les limites entre les 2 nations après la Guerre du Pacifique et a déterminé le droit à la libre circulation des marchandises boliviennes par les ports chiliens.
Le contexte
Mardi, le vice-président de la Bolivie Álvaro García Linera a considéré comme regrettable et révoltante l'attitude des autorités chiliennes qui lundi, ont bloqué l'entrée du chancelier David Choquehuanca et d'une délégation spéciale dans le port d'Arica (nord du Chili).
Le haut fonctionnaire a rappelé que le but de la visite du ministre des Relations Extérieures et de la commission composée de 60 personnes était de vérifier les dénonciations de violations et de discrimination contre des transporteurs boliviens qui font du commerce international.
Il a déclaré que le traitement reçu ne correspond pas à celui que doit faire un pays démocratique mais à celui d'un « pays pirate » qui use de pratiques des XVI° et XVII° siècles et recourt « au montage ou à la piraterie » comme règle diplomatique.
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