Bolivie : Des preuves du plan de coup d'Etat des mineurs des coopératives
Telesur, 28 août 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Le ministre du Gouvernement de Bolivie Carlos Romero a présenté dimanche de multiples preuves concernant cette tentative de coup d'Etat et les violentes protestations provoquées par les mineurs des coopératives qui ont assassiné le vice-ministre Rodolfo Illanes.
Romero a expliqué que le plan de conspiration « de connotation putschiste » comportait 7 axes planifiés parmi lesquels il a mentionné l'organisation de la mobilisation, la définition de la consigne, le choix du lieu des opérations (des tranchées et des points de ravitaillement en explosifs), un financement, une logistique et la fourniture d'un arsenal d'armes mortelles pour provoquer de graves dégâts et même des centaines de morts.
Le ministre bolivien a assuré que la conspiration était dotée d'une sorte d'Etat Major dirigé par la Fédération Nationale des Coopératives Minières (FENCOMIN), des conseillers et des avocats parmi lesquels on a identifié Jaime Zambrana Mercado, Mirtha Quevedo, Freddy Ontiveros et Iván Paredes.
« Ce n'est pas un mouvement de revendication, c'est un mouvement de conspiration, politique, putschiste. Il n'envisageait pas seulement une modification de la structure de la politique économique de l'Etat concernant les ressources naturelles », a dénoncé Romero dans des déclarations à la radio et à la télévision d'Etat.
Le fonctionnaire a dénoncé que grâce à ces événements, ils cherchaient à déchaîner une crise politique importante en Bolivie pour valider 31 contrats avec des entreprises étrangères.
Le contexte :
Le président de la Bolivie Evo Morales a dénoncé vendredi dernier 26 août le fait que les mobilisations des membres des coopératives minières avaient un fond politique et non la recherche de revendications pour le secteur.
Après l'assassinat du vice-ministre Rodolfo Illanes par les mineurs, il a dit que les membres des coopératives peuvent avoir beaucoup d'arguments pour protester mais qu'on sait qu'un grand nombre d'entre eux défendent la capitalisation du secteur minier, soutiennent les mobilisations de la droite dans le pays et en plus, ont signé des contrats avec des entreprises privées en tournant le dos à l'Etat.
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