Venezuela : L'OEA en session illégale prend plus de sanctions contre le Venezuela
Le Venezuela s'est retiré de la session extraordinaire de l'OEA pour protester : « On est en train de faire un coup d'Etat au sein de l'OEA, ils trompent le monde et cela n'a aucune valeur » a déclaré l'ambassadeur du Venezuela à l'OEA, Samuel Moncada, après que son homologue hondurien, Leónidas Rosa Bautista, ait pris la présidence par interim du Conseil Permanent en invoquant l'article 37 du règlement qui stipule que cet organe tiendra session « quand n'importe quel représentant le demande par écrit » et ait constaté que « le quorum est atteint ».
Avec cet argument, 21 pays des 34 qui font partie de l'OEA ont débattu de la crise politique au Venezuela en passant par-dessus la tête de la Bolivie qui, conformément au règlement, était présidente tournante du Conseil Permanent et par conséquent à qui il revenait de convoquer et de suspendre les sessions.
Le Mexique propose qu'on adopte un document présenté par le Pérou sans vote. Ce document présente des actions d'ingérence contre le Venezuela.
Le Salvador : Nous appelons instamment au dialogue. Nous exhortons le Gouvernement et l'opposition vénézuélienne au dialogue.
Le Mexique insiste pour qu'on adopte le texte sans vote. Le Chili décrit la session comme longue, curieuse mais conforme au règlement. Le Chili soutient le Honduras qui a pris a présidence du Conseil Permanent bien qu'elle revienne à la Bolivie.
Le Chili assure que l'OEA est une organisation de pays qui soutiennent la démocratie. Se fait co-sponsor du texte présenté par le Pérou. Le Chili soutient la proposition du Mexique de ne pas voter le texte mais de l'adopter par acclamation.
Le Salvador ne soutient pas ce texte.
Le Conseil Permanent de l'OEA siège en ce moment. Ils viennent de prendre une pause de 15 minutes. Il est important de souligner que la Bolivie n'exerce pas son droit à présider le Conseil Permanent. Il y a beaucoup d'absents.
Le Conseil Permanent de l'OEA viole ses statuts intérieurs. Le règlement dit que si le président n'est pas là (dans ce cas la Bolivie), le vice-président du Conseil présidera (Haïti). Cependant, la présidence est prise par le Honduras. Ils ont fait une pause parce qu'il n'y a pas le quorum pour prendre des décisions.
Le Canada se joint à la ronde d'applaudissements pour la délégation du Chili. Il demande un vote et à présenter une résolution plus solide pour mercredi pour qu'il y ait plus de voix. Il demande d'approuver la résolution avec le plus grand nombre de soutiens. Il appelle instamment à travailler par petits groupes pour renforcer le texte.
Le Mexique demande une suspension de séance de 5 minutes pour que les co-sponsors se réunissent. Il dit qu'on a déjà approuvé par acclamation.
Le Honduras donne la parole au Salvador et dit qu'ensuite, il y aura une pause de 5 minutes. Le Salvador réitère qu'il ne soutient pas cette résolution. Le Honduras dit que la pause sera de 10 minutes. Début de la pause.
La session reprend avec les demandes de parole.
La République Dominicaine demande que le Mexique prenne la parole parce que sa réponse dépendra de ce qu'il proposera.
Le Mexique réaffirme qu'il n'y a pas besoin de vote mais qu'on peut faire des éclaircissements en bas de page. La République Dominicaine s'abstient. Le Salvador demande un vote nominal ou qu'on prenne a proposition du Canada. Il s'abstient.
Les Bahamas s'abstiennent.
Belize s'abstient.
Le texte est approuvé par consensus et la session est suspendue. Mais le Costa Rica demande la parole.
Le Costa Rica demande qu’on respecte le calendrier électoral et qu'on libère les prisonniers politiques. Il dénonce des restrictions des libertés au Venezuela.
L'Uruguay demande la parole et il légitime la session pour aborder les événements récents au Venezuela.
Le Pérou demande la parole et considère que l'OEA doit faire des actions concrètes au Venezuela pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Les Barbades voient d'un bon œil l'approbation de la résolution et soutiennent la position de la chancelière d'Argentine.
Les Etats-Unis remercient la chancelière d'Argentine et le vice-ministre du Costa Rica pour leur participation à cette session. Les Etats-Unis soutiennent la façon dont le Honduras conduit ce Conseil. Les Etats-Unis remercient les pays qui ont approuvé la résolution. Dans des conversations avec eux, nous voyons qu'il existe des inquiétudes parce qu'il y a un dialogue au Venezuela. Une forte majorité a demandé cette session. Il n'y a pas d'ordre démocratique au Venezuela. Des forces de répression Bolivariennes ont frappé des manifestants et des journalistes indépendants. Nous considérons que la résolution approuvée aujourd'hui est un bon premier pas pour rétablir l'ordre démocratique au Venezuela. Les Etats-Unis soutiennent l'adoption par consensus de cette résolution.
Le Mexique assure qu'il était très important de maintenir la conformité envers les institutions à l'OEA et remercie le Honduras pour a responsabilité qu'il a assumée. Le Mexique est préoccupé par la détérioration de la démocratie au Venezuela. Le Mexique observe avec inquiétude l'absence de division des Pouvoirs. Le Mexique ne peut rester indifférent. Le Mexique assume une position comme il l'a fait en 2002, où nous avons pris une position pour défendre le Président Hugo Chávez.
Le Brésil soutient les déclarations faites au nom du MERCOSUR par la chancelière d'Argentine. Nous plaidons pour le respect de la démocratie au Venezuela. La déclaration que l'OEA a adoptée reflète les principes de solidarité.
La Colombie partage la position de l'Uruguay qui a souligné la légalité de cette session extraordinaire. Elle regrette les circonstances qui cherchent à faire obstacle à cette session. Il ne s'agit pas de commettre une ingérence. Il faut préserver la démocratie. La Colombie accueille favorablement la résolution. Il y a une altération évidente de l'ordre démocratique au Venezuela. Aujourd'hui, on a mis en application la Charte Démocratique. (ATTENTION : C'est le premier pays qui parle ouvertement de l'application de la Charte Démocratique au Venezuela)
Almagro prend la parole
Guatemala: Nous n'avons aucun doute concernant la légitimité de Conseil Permanent. Nous saluons la présence de la chancelière argentine et du vice-ministre du Costa Rica. Nous respectons le principe de non intervention mais nous défendons aussi le principe de préservation de la démocratie. Il faut rechercher de nouveau un vrai dialogue.
Le Chili assure que la Bolivie ne peut avoir la charge de la présidence du Conseil Permanent parce qu'elle fait passer avant tout ses préférences idéologiques.
Fin de la session extraordinaire. Fin de l'envoi d'informations pour aujourd'hui.
Le Chili demande l'application de la Charte Démocratique au Venezuela.
Sur les 21 pays présents, 17 ont voté pour et 4 se sont abstenus : la République Dominicaine, les Bahamas, Belize et le Salvador.
Après avoir connu la résolution finale, le président de Bolivie, Evo Morales a été le premier à condamner le texte et la session en général.
« De nouveau, l'OEA devient le Ministère des Colonies. Un coup d'Etat institutionnel se produit en empêchant l'exercice de la présidence par la Bolivie, » a écrit le Président sur son compte Twitter.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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