Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Venezuela : La MUD joue avec le feu

26 Avril 2017, 17:38pm

Publié par Bolivar Infos

 

par Elias Jaua Milano,

Le Gouverneur d'un état fédéral de la République Bolivarienne du Venezuela, l'opposant Henrique Capriles Radonski, entouré de fonctionnaires de la police de l'état à ses ordres, sans uniformes, participe à des manifestations violentes pendant lesquelles les autoroutes principales sont bloquées, des infrastructures publiques et privées sont détruites et les corps de sécurité citoyenne de l'Etat National s'affrontent. D'autres maires et députés de l'opposition font la même chose.

 

Le député Freddy Guevara, secrétaire général de l'organisation terroriste Volonté Populaire, dirige personnellement les actions violentes contre les corps de police. Des bandits liés à des dirigeants nationaux de la MUD blessent des dizaines de fonctionnaires de police, assassinent un militaire dans l'état de Miranda et une citoyenne étrangère aux manifestations dans l'état de Táchira.

 

Des groupes de criminels, engagés par des dirigeants de l'opposition, affrontent l'Etat de façon ciblée, les armes à la main, brûlent des installations publiques, pillent, détruisent la propriété privée de petits commerçants et attaquent lâchement un Hôpital Mère-Enfant.

 

Ce résumé des événements les plus graves planifiés et perpétrés par la contre-révolution vénézuélienne pendant ces 15 derniers jours démontre que sa direction a pris la décision de dépasser les limites du politique et d'en arriver à une situation de violence qui mette en danger la paix de la République.

 

Les raisons qui les ont amenés à prendre une décision si irresponsable, le Président Nicolás Maduro Moros les a expliquées : Premièrement, les ordres des fondamentalistes qui occupent aujourd'hui les structures du pouvoir de l'Empire Nord-américain de provoquer le chaos pour justifier l'intervention étrangère dans notre Patrie. Deuxièmement, empêcher le processus de récupération économique et sociale que nous avons engagé pendant ce premier trimestre de 2017 après 4 ans de guerre économique. Et troisièmement, l'incapacité politique et le manque de cohésion intérieure qui les ont conduits à l'échec de leur gestion à l'Assemblée Nationale, ce qui a fait que leur base ne leur fait plus confiance en tant que dirigeants. Ces 3 éléments les conduisent à des actions désespérées de foquisme1 terroriste pour provoquer une guerre civile dans le pays. C'est tout ou rien. L'Histoire ne le leur pardonnera pas.

 

Face à cette voie criminelle et aventureuse choisie par toute la MUD, les meilleurs antidotes politiques sont la volonté de paix de l'immense majorité des Vénézuéliens et des Vénézuéliennes, la mobilisation populaire révolutionnaire, l'union civique et militaire, l'exercice de l'autorité démocratique de l'Etat pour neutraliser ces actions, le démantèlement de la structure qui produit la violence et la condamnation pénale des responsables matériels et intellectuels.

 

Nous devons aussi persévérer dans notre ordre du jour de travail et conserver des nerfs d'acier pour ne pas surestimer les actions terroristes et prendre de mauvaises décisions qui nous amèneraient à subir la douleur d'une guerre fratricide entre compatriotes.

 

La MUD joue avec le feu, ils ne pourront pas brûler le Venezuela mais ils peuvent se brûler les mains. Nous, nous insisterons sur le dialogue et sur un dénouement politique par les urnes qui surmonte le conflit dans cette situation, pacifiquement. Avec l'aide de dieu, avec l'aide du peuple, il en sera ainsi.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

NOTE: 
1Le foco (foyer) ou foquisme est une théorie de guerre révolutionnaire formulée par Che Guevara qui déclarait vouloir faire « un, deux, plusieurs Vietnam... » afin de lutter contre l'impérialisme des États-Unis. Cette théorie de la révolution est fondée sur la création de foyers de guérilla rurales. Elle a été à l'origine de plusieurs guérillas dans les années 1960 en Amérique Latine, dont la plupart sont démantelées rapidement, à l'exception notable de l'ELN, encore active aujourd'hui en Colombie.