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Cuba : Adoption du Plan de l’État de lutte contre le changement climatique

5 Mai 2017, 16:04pm

Publié par Bolivar Infos

 

Présidée par le général d’armée Raul Castro, la réunion du Conseil des ministres a également procédé à l’examen des directives pour l’élaboration du Plan de l’économie et du Budget de l’État pour 2018, ainsi que les résultats de la 11e Vérification nationale du contrôle interne, entre autres questions

 

Auteur: Leticia Martínez Hernández | internet@granma.cu

Auteur: Yaima Puig Meneses | internet@granma.cu

4 mai 2017 19:05:49

 

DANS le but de prévenir/minimiser les dommages que les effets néfastes du changement climatique pourraient causer au pays dans les prochaines années, le Conseil des ministres a adopté, lors de sa plus récente réunion, le plan de lutte contre ce phénomène qui, selon Elba Rosa Pérez Montoya, ministre de la Science, de la Technologie et de l’Environnement, « aggrave déjà et aggravera encore davantage les problèmes environnementaux et constituera de ce fait un facteur déterminant du développement durable ».

 

Ce plan s’appuie sur les recherches menées par l’Académie des sciences de Cuba depuis 1991, qui se sont intensifiées à partir du mois de novembre 2004 à la suite d’une analyse et de débats en profondeur sur les impacts environnementaux négatifs des ouragans Charley et Ivan dans l’est du pays.

 

Depuis lors, nos spécialistes ont effectué des études de dangers, de vulnérabilité et de risques territoriaux en vue de la mise en œuvre d’une stratégie de réduction des catastrophes.

 

En 2007, les recherches scientifiques et technologiques se sont intensifiées, permettant d’entamer la conception du Macro-projet sur les dangers et la vulnérabilité côtières à l’horizon 2050-2100, dirigé par le ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement et avec la participation de 16 institutions de cinq organismes de l’Administration centrale de l’État. Le 25 février 2011, ce Macro-projet était adopté par le Conseil des ministres.

 

Plus récemment, en 2015, un processus de mise à jour des documents concernant la politique de lutte contre le changement climatique déjà adoptés par le Conseil des ministres sur la lutte contre le changement climatique a été entrepris sous la coordination du ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement.

 

Ainsi, le document adopté ce mardi par le Conseil des ministres, également connu sous le nom de « Tarea Vida » (La tâche Vie), possède une portée et une hiérarchie plus importante par rapport aux textes précédents approuvés en la matière. Sa mise en application demandera un programme d’investissements qui seront exécutés à court (2020), moyen (2030), long (2050) et très long (2100) termes.

 

Pèrez Montoya a précisé que plusieurs sphères prioritaires ont été identifiées en tenant compte de la préservation de la vie des habitants des lieux les plus vulnérables, la sécurité alimentaire et le développement du tourisme. Parmi ces régions figurent le sud des provinces d’Artemisa et Mayabeque, le littoral nord de La Havane et sa baie, la Zone spéciale de développement de Mariel, Varadero et ses couloirs touristiques, les cayes de Villa Clara et du nord de Ciego de Avila et Camagüey, le littoral nord de la province d’Holguin, la ville de Santiago de Cuba et sa baie, ainsi que les territoires menacés par l’élévation du niveau moyen de la mer à Cienfuegos, Manzanillo, Moa, Niquero et Baracoa.

 

Il ressort de données confirmées par les études scientifiques qu’aujourd’hui le climat dans l’Île est de plus en plus chaud et extrême et que l’on observe une grande variabilité de l’activité cyclonique. Depuis 2001, notre pays a été touché par neuf ouragans intenses, un fait sans précédent, le régime des pluies a changé, augmentant considérablement depuis 1960 la fréquence et la sévérité des sécheresses, et on estime que l’élévation du niveau de la mer s’est accélérée ces cinq dernières années.

 

Les inondations côtières dues à la montée du niveau de la mer et les vagues provoquées par les ouragans, les fronts froids et autres événements météorologiques extrêmes représentent le plus grave danger en raison des dommages qu’ils occasionnent au patrimoine naturel et bâti.

 

Il a été procédé à l’évaluation des dommages accumulés dans les principaux éléments de protection côtière comme les plages de sable, les zones humides comme les tourbières et les mangroves, ainsi que la dégradation des récifs coralliens qui, d’une manière intégrale forment une barrière naturelle et amortissent l’impact des vagues provoquées par les phénomènes naturels.

 

Le Plan de l’État pour la lutte contre le changement climatique comporte une série d’actions visant à prévenir et atténuer les dommages dans les zones vulnérables, comme l’interdiction de construire de nouveaux logements dans les établissements côtiers et la réduction des aires de culture à proximité des côtes ou dans les zones endommagées par l’intrusion marine dans les aquifères souterrains.

 

Il est composé de onze tâches, notamment garantir la disponibilité et la gestion efficace de l’eau comme mesure de lutte contre la sécheresse ; axer la reforestation sur une protection maximale des sols et des eaux ; mettre un frein à la dégradation des récifs coralliens, les restaurer et les préserver, ainsi qu’adopter d’autres mesures dans le cadre des programmes, plans et projets associés à l’énergie durable, l’efficience énergétique, la sécurité alimentaire, la santé et le tourisme.

 

Le ministère de la Science, de la Technologie et l’Environnement est l’instance chargée de la mise en application et du contrôle des tâches du Plan de l’État pour la lutte contre le changement climatique. Parallèlement, il a été convenu que les actions visant à favoriser une meilleure sensibilisation de la population, afin d’accroître sa perception du risque, ses connaissances sur ces phénomènes, ainsi que sa participation à la lutte contre le changement climatique.

 

En raison de l’importance de ces questions, il a été décidé de soumettre ce Plan à une prochaine session de l’Assemblée nationale.

 

DIRECTIVES POUR LE PLAN DE L’ÉCONOMIE ET LE BUDGET DE L’ÉTAT POUR 2018

 

À la suite d’une brève évaluation du comportement du Plan de l’économie durant le premier trimestre de l’année, le ministre de l’Économie et de la Planification, Ricardo Cabrisas Ruiz, a présenté la proposition des directives pour l’élaboration du Plan de l’économie et du Budget de l’État pour 2018, appelées à consolider et garantir la continuité et la durabilité des mesures adoptées dans le Plan 2017.

 

Le ministre a souligné que la priorité sera accordée « au soutien aux productions et investissements associés aux exportations, à la diminution des importations, aux programmes de développement et d’infrastructures, aux besoins du tourisme, à la production et l’importation d’aliments, à l’augmentation de la production des matériaux de construction et des intrants agricoles, ainsi qu’à la garantie des activités d’éducation, de santé et des services de base à la population ».

 

Il a insisté sur la nécessité d’axer l’élaboration du Plan 2018 sur la recherche de solutions cohérentes et durables, afin de concevoir un plan susceptible de garantir la croissance, le maintien des équilibres macro-économiques, la continuité des programmes essentiels de développement et une légère progression dans le processus de transformation de la structure économique du pays.

 

À cet égard, il a souligné que la question essentielle réside dans la capacité de respecter nos engagements productifs et de services, tout en économisant de façon efficace et en réalignant les indices de dépenses à un niveau inférieur par rapport à 2017.

 

Pour conclure, il a rappelé que le Plan doit être conçu avec objectivité, en s’ajustant aux ressources dont disposent le pays.

 

COMPTES CRÉDITEURS ET DÉBITEURS

 

Comme à l’accoutumée, la ministre des Finances et des Prix, Lina Pedraza Rodriguez, a présenté un rapport sur le comportement des comptes créditeurs et débiteurs arrivés à échéance à la fin 2016, ainsi qu’une analyse de l’évolution et des tendances des impayés des organismes.

 

Elle a attiré l’attention sur la persistance d’une forte concentration des dettes échues entre les entités du même secteur de l’économie, ce qui est à l’origine de toute une chaîne d’arriérés, et qui illustre le non-respect des contrats économiques et du manque de liquidité de certaines entreprises.

 

NOMINATION DE DIPLÔMÉS UNIVERSITAIRES

 

Les membres du Conseil des ministres ont adopté la proposition présentée par Margarita Gonzalez Fernandez, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, concernant l’affectation des diplômés de niveau universitaire, formés dans les centres dépendant du ministère de l’Enseignement supérieur, durant le cours du jour 2016-2017.

 

Elle a précisé que pour son élaboration, il a été tenu compte des demandes formulées par les organismes de l’Administration centrale de l’État, les conseils de l’Administration provinciale et les résultats des bilans territoriaux concernant la main-d’œuvre qualifiée pour la période 2017-2021.

 

À partir du débat suscité par cette demande encore non satisfaite de diplômés de niveau supérieur, il a été décidé de procéder à une nouvelle analyse au sein de chacun des organismes afin d’identifier les besoins réels en matière de main d’œuvre qualifiée.

 

IRRÉGULARITÉS DANS LE COMMERCE EXTÉRIEUR

 

La question des pertes économiques occasionnées au pays par les irrégularités dans les opérations du commerce extérieur était une nouvelle fois à l’ordre du jour de la réunion du Conseil des ministres, à cette occasion avec un accent particulier sur les problèmes reconnus ou identifiés en 2016.

 

Rodrigo Malmierca Diaz, ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, a exposé plusieurs exemples des dommages provoqués à la suite des retards dans les réclamations portant sur les produits manquants dans les cargaisons qui arrivent au pays, les violations des paramètres de qualité et les problèmes dans les contrats conclus dans les opérations d’importation et d’exportation.

 

Concernant les pertes occasionnées au titre du transport interne et dans les ports, il a signalé le long séjour des conteneurs dans les ports et les retards dans le déchargement des navires.

 

Il a insisté sur l’importance de continuer de mener des actions pour améliorer la formation du personnel qui intervient dans ces opérations et de renforcer le contrôle afin d’assurer le respect des normes en vigueur.

 

À cet égard, il a souligné que face à ce genre de problème, il est nécessaire d’en rechercher les causes, d’où la nécessité de perfectionner les méthodes de travail.

 

11e VÉRIFICATION NATIONALE DU CONTRÔLE INTERNE

 

Gladys Bejerano Portela, Contrôleuse générale, a présenté une synthèse des résultats de la 11e Vérification nationale du Système de contrôle interne, réalisée dans les derniers mois de 2016, et durant laquelle ont été évalué la mise en application, le développement et l’impact de la décentralisation des facultés approuvées pour le secteur des entreprises, ainsi que sur le fonctionnement des coopératives non agricoles.

 

Elle a signalé de des progrès modestes sont réalisés dans la décentralisation des facultés. « En général, les entités sélectionnées du système des entreprises suivent les instructions méthodologiques du ministère de l’Économie et de la Planification pour l’élaboration et la désagrégation du Plan 2016, bien que certaines insuffisances aient été identifiées, attribuables au non-respect des dispositions juridiques relatives à ce processus », a-t-elle indiqué.

 

Elle a ajouté que dans certains cas ces problèmes sont dus à une méconnaissance de la législation en vigueur sur les systèmes de paiements, si bien qu’il s’impose d’insister sur la formation des cadres et des travailleurs.

 

La Contrôleuse générale de la République a fait état d’un non-respect des indicateurs de direction, des violations dans le contrôle administratif et comptable, ainsi que d’un grand nombre de volumes d’inventaires inutilisés et à la rotation lente, à cause du manque d’efficacité dans leur gestion.

 

Faisant référence au fonctionnement des coopératives non agricoles, la Contrôleuse a souligné que les résultats des actions de contrôle démontrent la nécessité d’actualiser la législation, en accord avec l’expérience pratique accumulée.

 

POUR UNE MEILLEURE ORGANISATION TERRITORIALE ET URBAINE

 

Les participants à la réunion du Conseil des ministres ont également pris connaissance des résultats du plan intégral de lutte contre les irrégularités dans l’organisation territoriale et urbaine l’année dernière, résultats qui traduisent des progrès modestes.

 

Selon Samuel Rodiles Planas, président de l’Institut de Planification physique, des résultats supérieurs ont été constatés par rapport aux années précédentes, et il a souligné les avancées obtenues dans la réorganisation des plages.

 

Par contre, il a souligné que les actions de lutte contre les illégalités accumulées sont encore insuffisantes, et il a appelé les organismes de l’Administration centrale de l’État et les organes supérieurs de direction des entreprises à faire preuve de davantage rigueur et de systématicité dans ces efforts.

 

Plus loin, il a attiré l’attention sur le faible taux d’imposition des contraventions, ainsi que sur les retards dans l’exécution des démolitions approuvées par les Conseils de l’Administration municipale.

 

Rodiles Planas a également insisté sur l’importance de la participation de la population et des organisations de masse et sociales à la lutte en faveur de l’ordre et de la discipline.

 

Il a indiqué par ailleurs que plusieurs des nouvelles violations constatées en matière d’urbanisme ont été commises par des institutions étatiques, avant de souligner que l’État se doit de donner l’exemple dans cette bataille afin de pouvoir exiger la même chose à la population.

 

http://fr.granma.cu/cuba/2017-05-04/adoption-du-plan-de-letat-de-lutte-contre-le-changement-climatique

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