Argentine : Le 4° pouvoir contre Cristina
Depuis que Cristina Fernández de Kirchner a été présidente de la République Argentine, de 2007 à 2011 et de 2011 à 2015, il y a toujours eu un intérêt particulier à rompre avec l'hégémonie des groupes concentrés de médias qui depuis plusieurs années contrôlent de nombreux médias et font ainsi pression sur des Gouvernements aussi démocratiques que le dictature militaire qui a fortement profité à ces corporations.
Cet ennemi hégémonique était représenté essentiellement par le Groupe Clarín, l'entreprise de médias papier et audiovisuels la plus importante d'Argentine qui est arrivée à accumuler environ 240 entreprises de câble, selon l'Agence Nationale d'Information Télam quand elle dépendant encore de l'Etat National sous le Gouvernement de Cristina Kirchner.
Pour en finir définitivement avec les positions hégémoniques des médias, le 10 octobre 2009 a été approuvée une Loi sur les Services de communication Audiovisuelle aussi connue comme Loi sur les Médias, proposée par l'ex-présidente, qui avait pour but de démocratiser les contenus par la régulation du développement et de la portée des entreprises de médias en évitant les concentrations de médias et le pouvoir de la communication.
Après l'arrivée de Mauricio Macri à la présidence de la République, une des premières mesures que celui-ci a prises a été d’abroger en partie cette loi grâce à un Décret de Nécessité et d'Urgence qui, après plusieurs conflits et des discussions d'amendements a été validé par les législateurs. Cette mesure du Président a désactivé des points importants destinés à combattre les concentrations de médias et a eu pour effet de restaurer l'hégémonie qui s'est traduite par l'octroi de plus de pouvoir aux groupes concentrés.
« L'attaque médiatique et judiciaire va influer sur les résultats des élections. Macri contrôle actuellement tous les médias et les groupes de médias exercent une très forte pression sur la société, » affirme le dirigeant social Luis D´elia et il ajoute que l'Argentine est au bord d'une « dictature parfaite » étant donné que le Président est sur le point de destituer arbitrairement la Procureure Générale de la Nation Alejandra Gils Carbó. Pour cela, il en viendrait à accroître aussi le Pouvoir Judiciaire.
D'accord D´elia, le chef du Bloc du Front pour la Victoire à la Chambre des Députés Héctor Recalde, a assuré que les bons résultats du parti au pouvoir aux élections Primaires, Ouvertes, Simultanées et Obligatoires (PASO) qui ont eu lieu le 13 août est du au soutien des « grandes corporations de médias aussi bien nationales qu'internationales » et il a ajouté qu'aujourd'hui, le Gouvernement national a le soutien du Pouvoir Judiciaire bien qu'il soit optimiste et pense qu'Unité Citoyenne, le parti pour lequel Cristina Kirchner se présente pour être sénatrice de la Province de Buenos Aires, est en train de changer le résultat.
Le 22 octobre auront lieu les élections législatives. Lors des PASO, l'ex-présidente dépassait Bullrich, le candidat de Cambiemos, le parti du Président Macri, de 0,21% dans la province de Buenos Aires malgré le bombardement des médias.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/opinion/El-4-Poder-contra-Cristina-20171022-0015.html
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