Venezuela : Les mensonges des instituts de sondages ont causé la crise dans l'opposition
Le 12 septembre, le président de l'institut de sondages Datanálisis, Luis Vicente León a dit à El Nacional que « le parti au pouvoir ne triompherait ni aux régionales ni aux présidentielles. » Le 15 septembre, Consultores 21 a assuré que le maire de la municipalité de Sucre, candidat de la Table de l'Unité Démocratique (MUD), Carlos Ocariz, avait 57,5% de soutien tandis que le candidat du PSUV, Héctor Rodríguez, en avait 27,7%. Les résultats des élections régionales répondent par eux-mêmes.
L'entreprise Datanálisis a dirigé les sondages pendant les 35 jours de campagne mais elle n'a pas été la seule qui a compromis sa crédibilité dans la stratégie téméraire de faire croire que la campagne pour les 23 gouverneurs devait se faire sur la base de la soi-disant impopularité du président Nicolás Maduro, ce qui leur garantirait automatiquement les voix pour gagner complètement les élections régionales. Tout au long de cette campagne, ni les médias nationaux ni les médias régionaux n'ont publié les sondages (s'ils les avaient) sur la popularité ou l'image des candidats de la Table de l'Unité Démocratique (MUD). Les efforts de l'opposition médiatique et des instituts de sondages privés s'est concentré sur la divulgation de pourcentages, soi-disant victorieux, de l'opposition aux élections des gouverneurs.
Pour sa part, Hercon Consultores a assuré sur Globovisión qu'entre le 20 et le 29 août, il avait fait un sondage sur des adultes de plus de 18 ans des 2 sexes et de toutes les couches sociales inscrits sur les Listes Electorales selon lequel 53,8% des personnes interrogées ont manifesté leur intention de voter pour l'opposition, 19,3% pour les candidats du parti au pouvoir et 17,6% pour personne. Selon l'entreprise Venebarómetro, 51,7% de l'électorat a assuré qu'ils le feraient pour les candidats de l'opposition et Venebarómetro, 51,7% et 27,6% pour les candidats du parti au pouvoir selon un sondage effectué entre le 1° et le 20 septembre sur 1 500 personnes prises dans des zones urbaines et rurales du pays dont les critères de sélections n'étaient pas à la disposition du public.
En mars, Meganálisis a pronostiqué que l’opposition gagnerait 16 postes de gouverneurs et le parti au pouvoir 7, selon un sondage d'opinion réalisé en février. Le 9 octobre, à quelques jours de la fin de la campagne, certains sites « spécialisés » comme Panampost.com étaient encore triomphalement catégoriques : Carrefour aux élections régionales du Venezuela, grande victoire de l'opposition et (ou) fraude évidente. Enfin, tous les calculs des instituts de sondages se sont trompés et pas de peu. Selon les résultats officiels, le parti au pouvoir a gagné 18 postes de gouverneurs.
Le 15 septembre, Consultores 21 a assuré que le maire de la municipalité de Sucre, candidat de la Table de l'Unité Démocratique (MUD), Carlos Ocariz, avait 57,5% de soutien tandis que le candidat du PSUV, Héctor Rodríguez, en avait 27,7%. A ces faux pronostics et à d'autres, on doit ajouter ceux des “Exit Poll”, une modalité basée sur des de questions directes posées aux citoyens dans les bureaux de vote pour savoir pour qui ils vont voter. Les informations fournies par les “Exit Poll” devrait être plus crédible parce qu'habituellement, ils sont engagés par de grands médias et par des compagnies spécialisées.
Fin de la bulle médiatique
Enfin les calculs des instituts de sondages étaient faux et pas de peu, selon les résultats officiels : aux pronostics erronés et aux omissions des instituts de sondages se sont ajouté les “Exit Poll”, une modalité basée sur des questions directes posées aux citoyens dans les bureaux de vote pour savoir pour qui ils vont voter. Les informations fournies par les “Exit Poll” devrait être plus crédible parce qu'habituellement, ils sont engagés par de grands médias et par des compagnies spécialisées. Malgré le fait que la soi-disant impopularité du Président n'a jamais été en jeu, il a été incorporé dans la stratégie la certitude que celle-ci stimulerait les votes pour que l'opposition gagne la majorité des postes de gouverneurs. Pendant les 35 jours de campagne, dans aucun des 23 états en lice, ni les médias nationaux ni les médias régionaux n'ont publié les sondages (s'ils les avaient) sur la popularité ou l'image des candidats de la Table de l'Unité Démocratique (MUD). Un contrôle des médias et des instituts de sondages état par état a montré que seulement quelques institutions privées ont divulgué des sondages d'intentions de votes mais sans le soutien d'une fiche technique ou d'un institut de sondages professionnellement fiable.
Henry Falcón: et maintenant, quoi ?
Les résultats officiels ont dissout l'illusion triomphaliste et ont créé une crise qui persiste encore. L'incertitude concernant certaines fausses attentes et un avantage de l'opposition qui ne s'est jamais approché de la vérité a été exprimée par En Maracaibo (aussi sans sondages), une étude d'opinion réalisée par la Fondation Zulia Productivo a révélé que 60% du secteur de l’opposition déclarent qu'ils iront voter. « Peu importe qui sera le gagnant le 10 septembre aux primaires, 60% des habitants de l'état de Zulia voteront en octobre, » a déclaré Jesús Castillo Molleda, directeur de al fondation et professeur de sciences politiques à l'URU. Malgré les chiffres, Castillo a ajouté qu'il revient à la Table de l'Unité à Zulia de se consacrer aux électeurs. « Les gens sont mécontents mais l'opposition a aussi besoin d'un vote mobilisé et d'un vote spontané. »
L'ex-candidat à sa réélection comme gouverneur de l'état de Lara, Henri Falcón, a admis la défaite de l'opposition dans des termes très précis : « On va à une élection pour gagner ou pour perdre. Mes chère sœurs et mes chers frères, nous, et je le dis de façon responsable, nous avons perdu. C'est simple et il faut l'accepter parce qu'il faut aussi avoir le courage de reconnaître la vérité dans l'adversité, » a déclaré l'homme politique lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que « ce n'est pas le moment de chercher les responsabilités ni de se demander ce qui s'est passé (…) le mensonge, la manipulation, l'acharnement qui a inoculé la haine parmi nous. L'action des réseaux sociaux pour discréditer sans voir les conséquences (…) Ce n'est pas le moment de sortir un rosaire mais sur beaucoup des vérités que j'ai dites, le temps nous a donné raison. » « Cette tragédie que vit le Venezuela aurait pu être évité. » « Combien d'entre nous y ont contribué ? » s'est-il demandé.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
http://www.correodelorinoco.gob.ve/mentiras-de-las-encuestadoras-causan-crisis-en-la-oposicion/
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