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Venezuela: Journalisme de guerre

13 Novembre 2017, 18:35pm

Publié par Bolivar Infos

 

Par Geraldina Colotti,

Sur la télévision italienne circule une interview d'un représentant clandestin d'un groupe armé de l'opposition vénézuélienne : les soldats de Franela, une des formations qui alimentent la Résistance qui reçoit un financement des Etats-Unis et de l'Europe. L'interviewé et celui qui réalise l'interview balancent des chiffres sans sources et qui ne correspondent à rien mais bons à perturber le lecteur dans le plus pur stule de la propagande de guerre. Au Venezuela, “un holocauste” serait en cours, « un génocide » perpétré par une dictature “castro-maduriste” contre son peuple.

 

Ue propagande qui, pendant des semaines, a été absorbée par le citoyen sans esprit critique, capable de vociférer à droite et à gauche sans se demander qui lui lance l'os ou la boulette empoisonnée. Le consommateur passif de la vérité des posts ne se demande pas pourquoi tous les médias internationaux ont soutenu en même temps la même thèse contre al Révolution Bolivarienne du Venezuela. Il ne s'interroge pas sur les propriétaires de ces médias qui « font l'information », sur les intérêts en jeu, sur leurs sources et leurs objectifs.

 

De l'homme de la rue à l'intellectuel arrogant, la même version est passée : au Venezuela, il y a une dictature, un Etat qui s'effondre à cause d'unepolitique insensée – communiste ou socialiste – dirigée par Maduro. Le peuple souffre de la faim et en plus, le Gouvernement assassine et met en prison ceux qui protestent. Même si Chávez et Fidel sont morts, le pays est prisonnier du castro-chavisme imposé par le dictateur Maduro qui hait le peuple.

 

Enfin, on est arrivé à créer une opinion publique généralisée au niveau international qui rend inévitable une intervention de la communauté internatioanle : évidemment, une intervnetion « humanitaire » pour libérer le peuple de la souffrance et instaurer la démocratie. » Comme en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Libye, au Yémen….

 

Dans le Manual 3-24 du Pentagone publié en édition de poche par l'Université de Chicago en 2007, la stratégie est clairement expliquée : les Etats-Unis s'arrogent le droit d'intervenir « dans n'importe quel coin du monde » où leurs « intérêts vitaux » seraient en danger. De quelle façon ? En imposant des Gouvernements maléables et des présidents marionnettes, en y maintenant des armées d'occupation et des forces armées loyales aux Etats-Unis, en créant et en soutenant des institutions nationales spécifiques.

 

L'une des stratégies principales est la stratégie de la lutte idéologique dans le domaine de l'information définie sour le nom de « bataille de la narration. » Ce qui veut dire : la version qu'ond onne d'un fait est beaucoup plus importante que le fait lui-même. Maduro a été élu démocratiquement, au Venezuela, il y a eu 22 élections ? Peu importe, ce qui compte, c'est de diffuser une idée négative qui change le sens des faits réels.

 

Pendant des mois et des mois, nous avons entendu à la télévision la voix consternée d'un chroniqueur qui parlait depuis Caracas comme s'il était au front. Nous l'avons entendu transformer en héros de jeunes mercenaires qui lançaient des bombes contre une crèche ou contre une garnison militaire et souvent étaient les victimes de leurs propres explosifs mais toujours, étaient décrits comme des « manifestants pacifiques » désarmés.

 

Il y a eu et il y a une bataille des symboles qui a mélé les masques les plus divers : les capuches du Ku-klux Klan les croix celtiques, les boucliers des Templiers, les keffiyeh palestiniennes et kurdes, les références pacifistes et antimilitaristes, les masques d' halloween, les symboles des « révolutions de couleur » et les « mains blanches. » Le mouvement serbe d'extrême-droite Otpor, né en Yougoslavie en 2000 signifie, en fait « résistance. »

 

Un circuit court difficile à gérer quand les objectifs choisis sont aussi évidents que dans le cas des chavistes brûlés vifs. Mais on a résolu de tout mettre au compte de la « répression » et de passer le reste sous silence. Ses agences font les démarches, le Pentagone paie chaque année des millions de dollars pour s'occuper des mécanismes justes au niveau international ( www.venezuelafoia.info).

 

Le principal organisme pour canaliser le fianncement des partis politiques d'opposition au Venezolana est l'Institut Républicain International (IRI). L'un des porte-voix de la propagande étasunienne en Occident – le mois dernier, le Parlement Russe l'a dénoncé – est la station de radio Svaboda.

 

Dans une émission du 10 août 2017, un groupe d'individus appartenant au Groupe AiresVen (Apoyo Internacional a la Resistencia venezolana1; @AiresVen) commente l'attaque de la base de Paramacay 2° par un groupe de mercenaires parmi les plus virulents dans les violences orgnaisées contre le Gouvernement de Maduro. On y soutient qu'il y aurait eu une seocnde attaque à Fuerte Tiuna, la principale base militaire où « réside Maduro. » De là, de nombreux véhicules auraient été soustraits comme preuve que dans les forces Armées Bolivariennes, « des officiers de grade intermédiaire » seraient prêts à perturber les institutions.

 

Un point sur lequel les médias internationaux ont beaucoup insisté à ce moment-là. Entre un psaume de Pentecôte et une série de chiffres déformés comme le fascisme vénézuélien en a l'habitude («fécal » au lieu de   Fiscal (procureur) , la “prostituante” au lieude la Constituante et en déformant ainsi les noms des dirigeants bolivariens) , les individus intervewés présentaient le plan de l'opposition putschiste qui se réunit autour de ce qu'on appelle Résistence: faire barrage par tous les moyens possibles le socialisme bolivarien qui gênent les intérêts stratégiques des Etats-Unis.

 

Mais, finalement, les déclarations des individus les plus fanatiques montrent juste que le Gouvernement bolivarien n'a pas menti et qu'au contraire, il a été très habile en démantelant les visées de la CIA et de ses adeptes. Jusqu'à maintenant. Il était vrai que l'extrême-droite pensait arriver à l'Assemblée Nationale Constituante mais, évidemment, c'est une ANC d'opposition par rapport à celle-ci, qui gouvernait pour le peuple, qui a été mise en marche à partir du mois d'août.

 

Dans l'éission, les individus donnaient aussi leurs appréciations sur les raisons pour lesquelles, en Italie, il y a encore des « communistes rétrogrades » qui soutiennnent le Venezuela bolivariaen… Pour résumer le complot des droites et leur dangerosité, c'est un certain docteur Ulf Erlingsson qui explique comment activer l'Opération Libertad Venezolana: « Il y a 7 ans que nous nous préparons en tant que résistance clandestine, mainteant, le moment pour lequel a été créé l'OLV est venu. Cette vidéo présente l'objectif, la stratégie, une partie des buts atteints, l'avenir et les risques, » dit-il le 11 juillet sur fuerzadepazvenezuela.com. Suivent les « 5 Réformes » du foroliberaldeamericalatina.org dont le Venezuela aurait besoin aujourd'hui. En résumé, la recette des “Chicago boys”. Pour la mettre en pratique, les droites comptent sur Trump, le Secrétaire Général de l'OEA, Luis Almagro et la « Communauté internatioanle » qui devraient imposer un « Gouvernement de transition. »

 

Pour qui n'accepte pas les ordres, il y aura desproblèmes – annonce un projet de loi présenté au Congrès étasunien par 2 députés républicains. Washington pourrait supprimer sonsoutien financier aux « pays étrangers qui s'opposent à la position des Etats-Unis à l'ONU » (comme cela arrive très souvent). La proposition de loi explique qu'il nepeut y avoir d'exception à la règle. Le président pourra abroger les sanctions quand les intérêts nationaux de Washington seront en jeu ou quand dans les Etats rebelles, il y aura eu un changment de Gouvernement très agréable aux Etats-Unis.

 

Le scénario que visent les droites et leurs patrons occidentaux pour le Venezuela.

 

Depuis les sièges internationaux se multiplient les attaques contre le Gouvernement bolivarien mais il continue pourtant à avoir des victoires (comme son entrée au Conseil de Direction de l'UNESCO) et il a aussi réussi à contrecarrer les attaques comme celle orgnaisée par Fedecamara, l'équivalent de la Confindustria en Italie, à l'Organisation Internationale du Travail (OIT).

 

Mais lundi se livrent 2 autres rounds. L'ambassadrice étasunienne à l'ONU, Nikki Halye dirigera la réunion informelle du Csoneil de Sécurité sur « les droits de l'homme au Venezuela » demandée comme d'habitude par Almagro. L'Union Européennne décidera aussi si elle est d'accord avec les nouvelles sanctions décidées par Trump contre d'autres fonctionnaires du Gouvernement Maduro et avec un blocus économique semblable à celui de Cuba.

 

Mais le 15 novembre débute une nouvelle étape de dialogue entre le Gouvernement vénézuélien et l'opposition en République Dominicaine. Les droites y vont, malgré les déclarations discordantes habituelles destinées à la propagande et à récupérer le soutien des groupes clandestins de Résistance.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

NOTE de la traductrice:
1« Soutien International à la Résistance vénézuélienne »

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2017/11/12/venezuela-soldados-de-franela-y-periodismo-de-guerra/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/11/venezuela-journalisme-de-guerre.html