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Venezuela : Le pétrole de l' l'Esequibo sauve les finances d'ExxonMobil
Les Gouvernements du Venezuela et du Guyana se sont assis à la table de négociations, ces derniers jours, pour essayer de trouver un accord concernant le différend sur le territoire de l'Esequibo. ExxonMobil est un acteur important dans ce différend. Ses bénéfices et ses revenus ont gonflé cette année à la suite de l'exploitation illégale des ressources de l'Esequibo.
ExxonMobil a énormément augmenté ses bénéfices à la fin du troisième trimestre de cette année. Ses bénéfices nets ont augmenté de 84% jusqu'à atteindre 11 330 millions de dollars et ses revenus ont augmenté de 17%.
C'est ce que rapporte le média Hoy de Los Angeles (USA) fin octobre et il indique « qu'au 3° trimestre, ExxonMobil a augmenté ses bénéfices nets de 50% par rapport à la même période de l'année dernière, jusqu'à atteindre 3 970 millions de dollars. »
Le site Oil and Gas Online confirme cette information et qualifie de « rendement d'entreprise solide » ce qui a été réussi par l'entreprise pétrolière étasunienne.
Les 2 médias rapportent que même les analystes économiques ne s’attendaient pas à ce qu' ExxonMobil ait une pareille croissance. Cependant, tout cela est explicable.
Le forage pétrolier et l'exploitation des réserves violent l'accord de Genève
Le journaliste d'InvestorPlace, Aaron Levitt, a fait un reportage au début du mois d'octobre sur les bénéfices et les revenus inespérés de l'entreprise pétrolière étasunienne dans lequel il souligne le rôle du Guyana dans ce « rendement d'entreprise solide. »
L'analyste dit qu'alors que les transnationales du pétrole regardent vers le Brésil et plus récemment vers l'Argentine pour investir et explorer, ExxonMobil a investi dans l'exploitation des côtes de l'Esequibo et ça lui a réussi, étant donné les importants gisements qui s'y trouvent.
« Des analystes de Wood Mackenzie estiment à présent que le Guyana devient l'un des plus importants producteurs de brut d'Amérique Latine pour 2026 avec une production de 400 000 barils par jour. Ce n'est pas rien et c'est particulièrement impressionnant étant donné la taille de ce pays, » a déclaré Levitt dans son article.
Après 2 ans d'exploitation par ExxonMobil, les gisements découverts pourraient placer le Guyana sur la carte énergétique de la région, ajoute-t-il.
Il faudrait tenir compte de ce qui suit : le Bloc Stabroek, où ExxonMobil a exploité et trouvé au moins 5 puits pour extraire rapidement du brut, se trouve dans la zone pour laquelle le Venezuela et le Guyana ont un différend.
Le puits Turbot-1, découverte récente de l'entreprise pétrolière étasunienne (premiers jours d'août) serait aussi dans la zone en discussion et renforce la façade atlantique de l'Esequibo en tant que zone énergétique d'importance mondiale.
Avec la médiation de l'Organisation des Nations Unies (ONU), le différend est en cours de négociation sur la base de l'Accord de Genève signé le 17 février 1966 qui établit la création d’une commission mixte entre le Venezuela et le Guyana pour résoudre le différend frontalier.
L' Accord de Genève a reconnu la souveraineté du Venezuela sur le territoire du Guyana de l'Esequibo (160 000 kilomètres carrés riches en ressources naturelles) et a déclaré nul et non avenu le Jugement Arbitral émis en 1899 à Paris qui cède illégalement ce territoire au Guyana Britannique.
C'est dire que les forages d'ExxonMobil avec l'autorisation du Gouvernement du Guyana sont illégaux et, par conséquent, les énormes investissements de l'entreprise pétrolière sont un élément central pour le cours des négociations.
Ces découvertes d'ExxonMobil au Guyana semblent urgents étant donné que, selon le site Petroleum World, les réserves de pétrole de l'entreprise étasunienne ont subi d'importantes réduction à cause des sanctions de la Maison Blanche et du Congrès des Etats-Unis envers la Russie à quoi s'ajoute l'épuisement de ses puits dans des régions du Moyen Orient et d'Amérique Latine.
Les Gouvernements du Venezuela et du Guyana ont commencé à discuter sur le différend frontalier de l' l'Esequibo, indique Telesur, dans le cadre de la feuille de route pour avancer dans les négociations avec la médiation de l'ONU.
« Il s'agit de 2 jours de délibérations commencés dimanche, qui font partie d'un mandat du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, pour arriver à une solution diplomatique à ce différend entre 2 nations sud-américaines, » dit le site ce ce média. Et il signale que le vice-président du Guyana qui est aussi le ministre des Affaires Etrangères, Carl Greenidge a précisé que si à la find e cette année 2017, Guterres considère qu’il n’y appas d'avancées dans cette table de négociations, Georgetown désignera la Internationalement de Justice (CIJ) pour prendre une décision dans cette affaire.
Cette insistance du Gouvernement guyanais est évidemment l'oeuvre d'ExxonMobil. Les bénéfices qu' ExxonMobil prévoit à moyen terme et les revenus fiscaux que tirera le Gouvernement guyanais de son activité pétrolière pourraient influer sur les négociations pour les faire entrer dans une étape judiciaire.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
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