Colombie : La "Colombie de paix " de Santos

Le président Juan Manuel Santos a énuméré lundi à ses opposants une série de « réussites » obtenues sous son Gouvernement parmi lesquelles « un pays plus égalitaire et avec une économie plus solide, » « la paix » et « une Colombie sans FARC en tant que groupe armé. »

Certains considèrent que de telles affirmations sont très éloignées de la réalité colombienne car alors qu'il parle d'un pays plus calme, pendant le processus de paix, la violence politique et les assassinats de dirigeants sociaux ainsi que d'autres crimes n'ont pas cessé.

Les accords de paix non mis en place 

Un rapport de la Commission Internationale de Contrôle des Droits de l'Homme de Colombie indique que 82% des Accords de Paix n'ont pas été mis en place.

Parmi es accords qui n'ont pas encore été mis en place se trouvent ceux qui sont considérés comme de a plus haute importance : le Réforme Agraire totale, la participation politique, la substitution volontaire des cultures illégales, la structure institutionnelle de la Juridiction Spéciale de Paix (JEP), le démantèlement du para-militarisme, etc...

A cette liste s'ajoutent les crimes contre les ex-combattants que, bien qu'on ne possède pas de chiffres, des organisations estiment à plus de 30 cette dernière année.

Le Gouvernement de Santos n'a appliqué que 12 des 34 mesures prises pour a première année du processus de paix. Seulement 4 des 40 lois décidées et celles qui ont été votées et approuvées comme la Loi d'Amnistie pour les prisonniers des (FARC) n'ont pas été appliquées.

Au total, 5% des mesures concernant la réforme agraire, 19% de celles concernant la participation politique et 33% de ce qui a été promis concernant la fin du conflit ont été mises en place.

Et maintenant l'arrestation de Jesús Santrich, l'un des principaux négociateurs de l'Accord de Paix entre le Gouvernement colombien et les FARC, est considéré comme un sabotage du processus de paix.

Assassinats de dirigeants sociaux

En 2017, plusieurs organisations de droits de l'homme ont affirmé qu'en Colombie, il y avait un plan systématique d'assassinat de dirigeants sociaux et de défenseurs des droits de l'homme et elle sont critiqué l'impunité qui règne dans ces affaires.

L'Organisation Nationale des Peuples Indigènes de l'Amazonie Colombienne (OPIAC) a indiqué que l'année dernière, plus de 182 dirigeants sociaux indigènes ont été assassinés seulement pour avoir défendu leurs territoires et leur droit de vivre pleinement dans leurs communautés.

En 2018, au moins 23 dirigeants sociaux ont été assassinés, indique l’Institut d'Etudes pour le Développement de la Paix (INDEPAZ).

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

https://www.telesurtv.net/news/santos-logros-colombia-paz-farc-20180416-0029.html

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