Equateur : Lenin Moreno a traité en secret avec les Etats-Unis pour révoquer l'asile d'Assange
L'es-président de l'Equateur, Rafael Correa a dit que le président actuel, Lenin Moreno a traité en secret avec les Etats-Unis pour révoquer l'asile de Julian Assange.
Moreno a déclaré vendredi que le fondateur de WikiLeaks, l'Australien Julian Assange, finira par quitter l'ambassade de l'Equateur à Londres où il est réfugié depuis 2012.
Moreno a affirmé que seul le « dialogue » peut résoudre le problème du journaliste et que cette affaire « est un problème hérité du précédent Gouvernement, » en faisant allusion à Correa qui avait accordé l'asile politique à Assange.
Correa, cependant, a qualifié de très « simpliste » le raisonnement de Moreno concernant cette affaire et a assuré que l'actuel président de l'Equateur est « incompétent » « et ne connaît même pas l'affaire de Julian Assange » et « le réduit à un ‘hacker’ qui est intervenu dans des courriers privés. »
Dans une interview exclusive accordée au média russe RT, publiée samedi, Correa a accusé son successeur « d'hypocrisie » parce qu'il affirme qu'il faut tout résoudre par la voie du dialogue.
« Ce monsieur, un parfait hypocrite, (…) parle de dialogue mais tout a été décidé avec le Gouvernement nord-américain, surtout après la visite il y a quelques semaines du vice-président Mike Pence en Equateur. »
Il a prévenu que révoquer l'asile au fondateur de WikiLeaks signifie le mettre dans les mains des Etats-Unis « où on l'accuse avec des lois qui incluent le peine de mort. » Cependant, à son avis, ce sont « des lois totalement disproportionnées pour ce qu'est soi-disant Assange parce que personne ne dit que son délit est d'avoir divulgué des informations confidentielles. »
Il a critiqué l'absence de soutien international à Assange en disant : « Personne ne dit rien à ce sujet parce que ce sont de très grandes puissances et qu'elles font partie du système. »
Assange a peur de quitter l'ambassade équatorienne à cause d'une éventuelle extradition aux Etats-Unis où il pourrait être condamné à la peine de mort pour avoir publié des milliers de documents sensibles pour la sécurité des Etats-Unis.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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