Venezuela : A l'ONU, le chancelier Arreaza répond aux déclarations de Trump
Le chancelier vénézuélien Jorge Arreaza a assuré mardi que les agressions dont le Venezuela et son président Nicolás Maduro Moros ont été victimes pendant la première journée de débats à l'Organisation des Nations Unies (ONU) « sont équivalentes à 3 ans d'agressions contre n'importe quel pays qui s'oppose aux Etats-Unis. » Il a répondu aux paroles prononcées par le président étasunien Donald Trump contre le Venezuela aussi bien dans son discours devant l'ONU que dans des déclarations à la presse.
Lors d'une conférence de presse qu'il a donnée au siège de l'ONU, à New York, Arreaza a évoqué le discours prononcé par le président étasunien Donald Trump qui a annoncé de nouvelles sanctions contre le pays.
Il a souligné que le président Trump a confirmé les révélations du journal étasunien The New York Times à propos d'une série de réunions qui ont eu lieu en 2017 et 2018 entre des fonctionnaires du Gouvernement des Etats-Unis et un groupe de militaires vénézuéliens dissidents pour négocier une aide éventuelle du Gouvernement Trump pour renverser le Président Nicolás Maduro.
« On nous a informés que le président Trump a dit qu'il serait très facile aux militaires vénézuéliens de faire un coup d'Etat... Il se confirme que l’interventionnisme étasunien est tellement grossier qu'il est d'accord pour qu'il y ait des coups d'Etat militaires avec effusion de sang et assassinat du chef de l'Etat au Venezuela, » a-t-il déclaré.
Intervention militaire
Le chancelier s'est demandé à quoi joue le Gouvernement des Etats-Unis en déclarant que les Etats-Unis seraient prêts à aider la Colombie à organiser un affrontement militaire avec le Venezuela, comme l'a dit le vice-président étasunien Mike Pence.
Il a également souligné que le secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains (OEA), Luis Almagro, s'est rendu sur la ligne frontière entre la Colombie et le Venezuela et a demandé une intervention militaire contre la Terre de Bolívar. « Ils sont en train de voir clairement la stratégie, ils sont en train de voir comment ils le dévoilent ouvertement.
Une intervention contre le pays et le conflit militaire qui en résulterait causeraient une véritable cris migratoire en provenance du Venezuela qui affecterait toute l'Amérique Latine. Ils sont en train d'estimer ce que cela pourrait coûter en vies humaines, ce serait une tragédie pour le Venezuela et pour la région, » a-t-il déclaré.
« Mais attention, notre Force Armée Nationale Bolivarienne, notre peuple, notre police populaire sauraient comment résister, sauraient comment se défendre et l'exemple du Vietnam ne serait rien à côté de ce dont le peuple du Venezuela est capable quand il se décide, comme il l'a fait il y a plus de 200 ans, à être libre. »
La Doctrine Monroe
Il a également signalé qu'il « est inquiétant que le président Donald Trump, dans son discours, ait repris la bannière d'une Doctrine Monroe anachronique, contraire au Droit International, à la charte des Nations Unies, au multilatéralisme, pour communiquer avec nos 33 Etats. Nous devons défendre Notre Amérique contre ces menaces unilatérales, » a-t-il dit.
La Doctrine Monroe (« l'Amérique aux Américains ») est considérée actuellement comme le symbole de l'expansionnisme étasunien envers le reste des pays d' Amérique.
Arreaza a aussi précisé que toutes ces agressions obéissent à des raisons électorales car en novembre prochain, il y aura les élections législatives et Trump, pour avoir des voix et être accepté, attaque des pays comme le Venezuela et Cuba. « Agresser le Venezuela et Cuba, c'est avoir les voix pour gagner la Floride, le Congrès et les élections de novembre et pouvoir ainsi travailler pour être réélu. C'est triste, qu'ils excluent des pays pour des raisons d'élections domestiques et que certains, dans le monde, les applaudissent ! » a-t-il dit lors d’une rencontre avec les médias internationaux au siège de l'ONU.
La migration
Le ministre du Pouvoir Populaire pour les Relations Extérieures a condamné le fait que la délégation de la République Bolivarienne du Venezuela n'ait pas pu assister à la réunion convoquée par la République de Colombie à l'Organisation des Nations Unies pour aborder le problème migratoire.
« S'ils parlaient de la migration vénézuélienne, il semblerait que nous en ayons le droit, c'est logique. Je ne sais pas comment les à l'Organisation des Nations Unies se prêtent à ce jeu, qu'on parle d'un pays et que ce pays ne puisse pas entrer, » a-t-il déclaré.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :