Venezuela : Le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU, l'Espagne et les Etats-Unis demandent une enquête indépendante sur la mort de Fernando Albán
Le Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme des Nations Unies a demandé au Venezuela de permettre « une enquête indépendante et transparente » sur la mort du conseiller Fernando Albán.
« Il y a beaucoup de spéculations sur ce qui s'est passé, s'il s'est suicidé, s'il a été jeté par la fenêtre, s'il a été maltraité, il y a beaucoup de spéculation, c'est pourquoi nous avons besoin d'une enquête indépendante et transparente pour éclaircir les circonstances de sa mort, » a affirmé lors d'une conférence de presse Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau.
Shamdasani a souligné : « Albán était sous la protection de l'Etat et par conséquent, l'Etat avait la responsabilité de veiller à sa sécurité, à son intégrité personnelle et à sa dignité. »
Elle a ajouté qu'au Bureau du Haut Commissaire, ils sont « préoccupés non seulement par sa mort mais par le fait qu'il n'avait pas été présenté à un juge dans les premières 48 heures comme l'établit la loi vénézuélienne. »
D'autre part, le ministre espagnol des Affaires Etrangères Josep Borrell a convoqué lundi l'ambassadeur du Venezuela en Espagne, Mario Isea, pour lui demander des explications pour la mort du conseiller d'opposition vénézuélien Fernando Albán alors qu'il avait été arrêté.
Borrell a exprimé à Isea sa « plus profonde préoccupation » pour la mort « dans des circonstances encore non élucidées » d'Albán alors qu'il était détenu dans les dépendances du Service Bolivarien de Renseignement, Place du Venezuela, pour ses liens présumés avec l'attentat contre le Président Nicolás Maduro le 4 août dernier.
L' Espagne appelle instamment le Gouvernement vénézuélien à mener à bien « une enquête indépendante qui établisse rapidement et réellement » les causes de la mort d'Albán.
L'ambassade des Etats-Unis à Caracas a envoyé ses condoléances à la famille du conseiller Albán et a demandé une enquête.
« Les démocraties qui fonctionnent protègent leurs citoyens, même ceux qui sont sous la garde du Gouvernement. Nous nous joignons à la demande d'une enquête indépendante sur la mort suspecte et violente de Fernando Albán”, dit le communiqué.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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