Venezuela : Les empreintes de la CIA dans la panne de courant
Venezuela : Les empreintes de la CIA dans la panne de courant
Rédaction internationale21 mars 2019
UN mémorandum divulgué par WikiLeaks en septembre 2010 met en évidence les empreintes de la CIA après la panne d'électricité nationale au Venezuela. L'auteur de ce document était Srdja Popovic, membre du célèbre Centre pour les actions et stratégies non-violentes appliquées (Canvas), une organisation basée à Belgrade (Serbie) qui déclare dans ses objectifs la « promotion de la démocratie », et la formation de militants et des politiciens à la lutte « non-violente » dans la recherche de « changements de régime ».
C'est cette même organisation qui a entraîné Juan Guaido et qui est liée à l'opposition vénézuélienne depuis 2006.
Popovic écrit dans sa note de 2010 : « La clé des faiblesses actuelles de Chavez est la détérioration du secteur de l'électricité » au Venezuela. Il souligne également que la centrale hydroélectrique de Guri serait l'un des objectifs importants.
Le mémorandum identifie l'effondrement potentiel du secteur vénézuélien de l'électricité comme « un point de basculement » qui « aurait probablement pour effet de galvaniser une agitation publique d'une manière telle qu’aucun groupe d'opposition n'espèrerait générer ». Il précise en outre qu'il existe une « sérieuse possibilité que 70% du réseau électrique du pays serait détruit » et suggère qu'un groupe d'opposition bien formé servirait à déstabiliser le gouvernement Chavez de l'époque.
Selon le journaliste étasunien Max Blumenthal : « Nous sommes arrivés à mars 2019 et le scénario décrit par Popovic se déroule presque exactement comme il l'avait imaginé. »
Guaido, formé par Canvas, se sert des conséquences de la panne nationale de courant électrique à la suite d’attaques cybernétiques et électromagnétiques comme d’une bannière politique pour appeler les gens à descendre dans la rue, en sa faveur.
Le Venezuela a perdu au moins 875 millions de dollars au cours des quatre derniers jours en raison de pannes d’électricité, les pertes sont équivalentes à un point du PIB du pays.
POURQUOI LE VENEZUELA ACCUSE-T-IL LES ÉTATS-UNIS
Sur le réseau twitter, trois acteurs se sont auto-impliqués dans le sabotage quelques instants après le début de la panne.
Marco Rubio : Seulement trois minutes après la panne, le sénateur de Floride a publié un tweet avec des informations précises dont aucun média ne disposait.
Mike Pompeo : Le Secrétaire d'État étasunien a lancé la menace : « Sans nourriture. Sans médicaments. Maintenant sans électricité. Bientôt sans Maduro. »
Juan Guaido : Le député de l'opposition a déclaré, en forme d’ultimatum, que la lumière reviendrait quand Maduro serait parti.
http://fr.granma.cu/mundo/2019-03-21/les-empreintes-de-la-cia-dans-la-panne-de-courant-au-venezuela