Venezuela : L'option militaire n'est pas nécessairement 20 000 « marins » qui arrivent à Maiquetía et marchent sur Miraflores

Valeria Fariña

Au XXI° siècle, «militaire» a de nombreux sens différents, a déclaré William Brownfield, ex ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela (2004- 2007) dans une interview accordée le 24 avril à l'émission Código 58 de la chaîne TVVenezuela, et il a précisé que ne pas intervenir dans les affaires intérieures du Venezuela a été une mauvaise décision : « Il faut résoudre a crise, » a-t-il déclaré.

« On avait besoin d'un catalyseur pour prendre une mesure correcte, » a expliqué le diplomate et il a remarqué que 54 Gouvernements reconnaissent le Président autoproclamé Guaidó.

Brownfield a critiqué les déclarations du Ministre de la Défense de la Russie et le rôle géopolitique que cette puissance joue en Amérique Latine.

La solution pour le Venezuela, a-t-i expliqué, est la « transition » et cette « transition souhaitée » dépend de plusieurs pays de l’hémisphère parmi lesquels les Etats-Unis et ceux qui font partie d'organismes internationaux comme l' OEA et l'ONU.

Et il a souligné que la solution de cette crise passera par a gestion du problème de la Russie.

« A cause de mes presque 40 années de diplomatie, » a affirmé Brownfield, « je pense que ce qu'il faut faire c'est, premièrement, appliquer plus de pressions pour que le problème de l'autre partie se complique et deuxièmement, offrir quelque chose de positif, dans ce cas, aux Russes. » « En anglais, » a-t-i ajouté, « cela se carrots and sticks, la carotte et le bâton. »

Nous ne sommes pas en 1935, a assuré Brownfield, » l'option militaire n'est pas nécessairement 20 000 « marins » qui arrivent sur la plage de Maiquetía et marchent sur Miraflores. »

Au XXI° siècle, «militaire» a de nombreux sens différents, a-t-il expliqué. Par exemple, « il y a un Cyber-commandement au Département de la Défense » qui a pour mission d'utiliser des techniques informatiques pour veiller aux intérêts des Etats-Unis ou de leurs alliés, « ça, c'est une option militaire, » a-t-il déclaré. Ou aussi « l’utilisation de bateaux de guerre pour défendre, contrôler et restreindre e commerce maritime qui viole les sanctions internationales » ou l'utilisation de « Vénézuéliens qui sont à l'étranger mais assez près de la frontière, qui ont intérêt à revenir » et qui peuvent collaborer « pour attaquer des Colombiens, des Iraniens ou des Libanais dans leurs propres pays. Ca aussi, c'est une option militaire, » a souligné le représentant étasunien.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/04/26/la-opcion-militar-no-necesariamente-tiene-que-ser-20-mil-marines-llegando-a-maiquetia-y-marchando-hacia-miraflores-declaro-el-diplomatico-estadounidense-william-brownfield/

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