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Venezuela : L'ACNUR gonfle les chiffres pour recevoir des aides alors que les Vénézuéliens sont précarisés
Le chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, Jorge Arreaza, a alerté lundi sur le fait que pendant que l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (ACNUR) manipule les statistiques pour gonfler les rentrées d'argent qu'elle reçoit pour les migrants, en Colombie, en Equateur et au Pérou, les migrants vénézuéliens subissent les pires conditions de travail et sont exploités.
« Pendant que l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (ACNUR) manipule les statistiques pour gonfler les rentrées d'argent qu'elle reçoit pour les migrants et que l'ONU ne se prononce pas contre le blocus qui la provoque, en Colombie, en Equateur et au Pérou, les migrants vénézuéliens subissent le travail précaire et l'exploitation, » a écrit Arreaza.
Le chancelier évoque une note de Mission Vérité dans laquelle les auteurs rapportent que les médias corporatifs ont repris la campagne sur « l'exode vénézuélien après que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (ACNUR) aient donné de nouveaux chiffres totalement scandaleux concernant les migrants et les réfugiés.
Selon ces agences, il y aurait plus de 4 000 000 de Vénézuéliens à l'étranger, ce qui en ferait «un phénomène migratoire exceptionnel » dans la région. Sur ce nombre, 3 300 000 seraient dispersés dans 16 pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, les pays les plus concernés étant la Colombie (1 300 000 ), le Pérou (768 000), le Chili (288 000) et l'Equateur (263 000).
Avant de donner ces chiffres, l'ACNUR avait annoncé à la mi-février que 3 400 000 personnes étaient hors du Venezuela. En décembre de l'année dernière, elle avait « prévu » qu'en 2019, il y aurait 5 000 000 de migrants et de réfugiés, ce qui surchargerait les institutions et dépasserait les capacités financières des pays d'accueil.
Ce bilan est apparu après le Processus de Quito, une réunion du Groupe de Lima qui a eu lieu en septembre 2018 et qui a amené comme réponse à la « crise migratoire » un Plan de Réponse Régional pour les Réfugiés et les Migrants (RMRP) destiné à 2 000 000 de Vénézuéliens et à 580 000 personnes des communautés d'accueil dans 16 pays.
En se basant sur l'idée que ce flux migratoire continuera à augmenter, on a déterminé que pour faire face aux besoins des Vénézuéliens à l'étranger, il fallait débourser 737 611 000 dollars qui seraient distribués à 95 organisations associées entre gouvernements, églises et organisations civiles. Plus de 300 000 000 étaient destinés à la Colombie.
Le rapport, qui raconte en détails les problèmes qu'affrontent les pays latino-américains pour faire face aux besoins des migrants vénézuéliens qui ont besoin d'un certain type d'assistance est un appel de l'envoyé spécial de l'ACNUR et de l'OIM, Eduardo Stein, lancé aux pays développés et aux institutions financières internationales pour qu'ils augmentent leurs investissements dans des « opérations humanitaires » étant donné que pour le moment, seuls 21% de leurs besoins sont couverts.
Individuellement, les pays font des estimations budgétaires sur les fonds qu'ils demandent. La Colombie a déterminé qu'elle doit destiner 0.5% de son PIB à prendre soin des Vénézuéliens qui arrivent, cela représente 1 500 000 dollars par an. Pour sa part, l'Equateur demande 500 000 000 de dollars pour ses plans jusqu'en 2021, selon la note de Mission Vérité.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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