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Amérique Latine : Evo Morales proteste contre l'exclusion du Venezuela du sommet sur l'Amazonie
Le président de la Bolivie, Evo Morales, a déclaré que l'exploitation de la nature selon le modèle de l'économie capitaliste a été l'und es facteurs de la crise environnementale qui se reflète dans les incendies en Amazonie et il a regretté que le Venezuela n'ait pas été invité au sommet sur l'Amazonie.
« Au-delà des différends idéologiques, il y ales intérêts de la Terre Mère, » a déclaré Morales à propos de l'exclusion du Venezuela du sommet qui se déroule à Leticia, une ville du sud de la Colombie près du fleuve Amazone et limitrophe avec le Brésil et le Pérou.
Au milieu du sommet présidentiel lors duquel doivent être prises des décisions pour défendre l'Amazonie, le président de la Bolivie, Evo Morales, a protesté parce que le président du Venezuela, Nicolás Maduro, n'a pas été convoqué.
De plus, il a défendu Maduro face au président Iván Duque qui a été accusé d’intervenir dans es affaires intérieures du Venezuela.
« Vous le savez, frères présidents, le monde sait que le président Maduro et son peuple a vaincu un coup d'Etat, le président Maduro a vaincu une intervention militaire des Etats-Unis. Le président Maduro et son peuple affrontent avec beaucoup de force un blocus économique, » a dit Morales.
Et il a ajouté qu'il n'est pas possible qu'à cause de divergences idéologiques, on ne pense pas à la Terre Mère. C'est pourquoi il a lancé un appel pour que l'Accord de Leticia pour l'Amazonie » soit signé par tous es pays de la région.
Il a fait cette affirmation en présence d'Iván Duque, du président du Pérou, Martín Vizcarra et de l'Equateur, Lenin Moreno. Jair Bolsonaro, le président du Brésil, l'a entendu en vidéoconférence.
Cet accord met en place un calendrier destiné à améliorer la coordination régionale et à prévenir une crise environnementale comme celle qui s'est développée ces dernières semaines en Amazonie.
Morales a précisé : « Le moment est venu pour nous, les pays de la région, de travailler en coordination, ensemble et de façon urgente, en laissant de côté les divergences et de prendre des décisions précises parce que le changement climatique affecte l'humanité toute entière. »
Le président bolivien a déclaré que le problème des incendies qui font des dégâts à l'écosystème est un problème structurel qui a toujours existe et qui est cyclique.
Mais il a considéré qu'il faut identifier les causes de cette situation, en somme, du réchauffement global, parce que dans le cas contraire, « ce sera comme si nous en étions responsables. »
Il a approuvé les propositions dune alliance pour l'Amazonie basée sur les principes de multilatéralisme, la non marchandisation des bois, la modération et d'adaptation conjointe pour garantir une action collective et horizontale sans compromettre le doit au développement des communautés les plus vulnérables.
Il a affirmé qu'actuellement, la région est face à 2 défis : le premier est de surmonter la pauvreté et les inégalités et le second de rétablir l'équilibre du système Terre « les 2 sont liés et on ne peut atteindre l'un indépendamment de l'autre. »
Le président a désigné le système capitaliste comme la cause des problèmes qui mettent en danger la Terre Mère parce qu'il encourage le consumérisme irrationnel dont la finalité est le profit.
« Tant que nous en changerons pas notre façon de produire et de consommer globalement, il sera impossible d'assurer un avenir aux générations futures, » a-t-il affirmé.
« Nous devons résoudre les problèmes structuraux de la crise climatique que nous affrontons actuellement parce qu'elle a tendance à s'aggraver quotidiennement et à exposer l'humanité à de multiples catastrophes. »
Ce sommet s'est déroulé au milieu des protestations pour la déforestation de la forêt amazonienne qui a provoqué l'absence de pluies dans la région.
Beto Hayanari, un indigène de l'ethnie Uitoto, a dit : « Les accords internationaux ont été des farces. Des mensonges. »
Il a critiqué le Gouvernement colombien du président Duque parce qu'il envisage d’utiliser à nouveau le glyphosate qui fait polémique pour en finir avec les cultures illicites comme la coca qui poussent en Amazonie.
« L'homme ne veut pas ce que notre créateur, le père tout-puissant, nous a donné parce qu'il continuera à le brûler. Ils doivent cesser de faire des promesses qu'ils ne peuvent pas tenir. Pourquoi s'engagent-ils à des choses qu'ils ne peuvent pas faire ? »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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