Colombie: Destitution du chef du Renseignement Militaire pour les fausses photos présentées par Duque à l'ONU
Le général Oswaldo Peña Bermeo, chef du Renseignement et du Contrespionnage Militaire Conjoint de la Colombie a été relevé de sa charge après que le président du pays, Iván Duque, ait présenté devant l'Organisation des Nations Unies (ONU) un rapport sur la soi-disant présence de groupes illégaux au Venezuela dans lequel au moins 4 photos étaient fausses.
C'est le journaliste colombien Luis Carlos Vélez qui a donné cette information sur son compte Twitter et il a affirmé qu'il a été destitué à cause des « erreurs » dans le docuemnt qu le président colombien a lu à l'ONU.
Selon les médias locaux, Peña Bermeo a été appelé à « qualifier des services, » ce qui signifie qu'il doit abandonner la charge qu'il occupait.
A quoi est due cette décision ?
Jeudi derneir, le président colombien a présenté devant l'ONU un rapport sur la soi-disant protection que le Gouvernement de son homologue vénézuélien Nicolás Maduro accorderait à des guérilleros de l'Armée de Libération Nationale (ELN) au Venezuela.
Mais 4 des photos utilisées comme « preuves » de cette accusation ont été prises en territoire colombien, selon divers médias qui ont reconnu les avoir publié précédemment.
La prmeière photo représentait un soi-disant camp guérillero dans lequel un groupe d'enfants jouaient avec des membres de l'ELN dans une école rutale de l'état de Táchira, un état frontalier avec la Colombie mais cette photo a été prise 3 ans auparavant la date donnée (avril 2018) dans le département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie, selon ce qu'a précisé ensuite le journal El Colombiano.
A ce premier démenti s'en est ajouté un autre, du photographe de l'Agence France-Presse (AFP) Luis Robayo, qui a nié que l'une des photos présentées par Duque ait été prise au Venezuela : « cette photo, je l'ai prise le 20 septembre 2018, lors d'un voyage que j'ai fait dans la région du Catatumbo (Colombie) pour faire un reportage, » a-t-il affirmé.
Ensuite, l'AFP a confirmé à El Colombiano que le Ministère de la Défense leur avait fait des excuses et avait confirmé qu'ils avaient utilsié 3 photos fausses, prises par l'agence en Colombie et non au Venezuela.
Florence Panoussian, la directrice de l'AFP pour l'Equateur et la Colombie a explqiué que ces photos avaient été faites dans les départements de Catatumbo, Chocó et Guaviare, en territoire colombien.
Le président vénézuélien, en apprenant la destitution de Peña Bermeo, lundi, a affirmé que « l'oligarchie utilsie les forces armées pour commettre des abus et ensuite les abandonne. »
« C'est la première fois qu'un Président d'un pays aussi important que la Colombie se présente à l'ONU pour mentir effrontément.
Quelques jours auparavant, il avait dit que son homologue colombien « fait peine » (honte) et il avait assuré qu'on pourrait faire un documentaire pour la plateforme Netflix intitulé « Le roi des faux positifs : Iván Duque à l'ONU. »
Le président vénézuélien a aussi qualifié Duque “d'imbécile de Porky” pour avoir présenté des documents et des photos faux.
En réponse, le président colombien a affirmé dans une interviex accordée au journaliste Andrés Oppeheimer que le document de 129 pages qu'il avait remis à Antonio Guterres comportait « des photos de ocntexte et d'autres propres au Renseignement colombien. »
Augmentation des tensions
Les tensions entre Caracas et Bogotá ont augmenté après l'auto-proclamation comme président par interim du député d'opposition Juan Guaidó qui a le soutien du Gouvernement de Duque qui ocnsidère Maduro comme « illégitime » et a affirmé que celui-ci protège sur sont erritoire des disisdents des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l'ELN pour conspirer contre la Colombie.
Le Venezuela, pour sa part, accuse la Colombie d'héberger et d'entraîner des groupes paramilitaires pour faire des actions de déstabilisation et des attentats ocntre des personnalités politiques et contre le président vénézuélien lui-même.
Récemment, la Justice vénézuélienne a ouvert une enquête contre Guaidó après que des photos de lui avec des membres de “Los Rastrojos”, l'un des groupes paramilitaires les plus dangereux de Colombie aient été diffusées.
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