Bolivie : Un décret accorde l'impunité à la Police et à l'Armée
Le Gouvernement de fait de la Bolivie a émis samedi un décret pour décharger les Forces Armées et la Police Nationale Bolivienne de toute responsabilité pénale dans la répression des manifestants qui ont pris les rues pour condamner le coup d’État.
La sénatrice Jeanine Áñez, qui s'est autoproclamée « présidente » sans avoir l'aval de la Constitution, a émis ce décret, vendredi 15 novembre :
« Le personnel des Forces Armées qui participe aux opérations de rétablissement de l'ordre et de la stabilité publique est déchargé de toute responsabilité pénale quand, en accomplissant ses fonctions constitutionnelles, il agit en légitime défense ou en état de nécessité, » dit le décret.
Alberto Fernández
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@alferdez
Le Gouvernement de fait qui a usurpé le pouvoir en Bolivie a libéré les Forces Armées pour qu'elles agissent sans avoir à répondre de leurs crimes. Le nombre de morts augmente. Le Gouvernement argentin se tait. L'OEA donne son aval. Michelle Bachelet et l' ONU doivent intervenir.
Le décret établit également que les Forces Armées et de police pourront utiliser des armes à feu pour réprimer les protestations contre le coup d'Etat contre le président Evo Morales : « Les Forces Armées devront agir dans le cadre de ce que stipule le Manuel d’Utilisation de la Force approuvé et pourront faire usage de tous les moyens disponibles proportionnels au risque couru par les opérateurs, » dit le texte.
Il dit aussi que « toutes les organisations et les institutions publiques et privées de l'Etat, selon es besoins, doivent apporter le soutien qu'elles leur demandent aux Forces Armées et de police. »
18 morts et un massacre à Cochabamba
Le décret d'Áñez a été promulgué le lendemain du massacre exécuté dans la vielle de Cochabamba conte une grande marche de groupes de cultivateurs de coca qui exigeait le retour du président Morales. La répression de la Police et des Forces Armées a fait 9 morts et 105 blessés.
Le Défenseur du Peuple de al région centrale de Cochabamba, Nelson Cox, a affirmé que tous les morts étaient des manifestants et portaient des blessures par balle. Il a assuré que les Forces Armées et de police ont fait une action « disproportionnée » face à cette protestation.
Défenseur Bolivie
@DPBoliviaOf
Pendant les 26 jours du conflit, nous avons mis en évidence de graves actes de violence qui se sont traduits par des atteintes à l'intégrité de plus de 542 personnes et la mort de 18 dont 14 dans un contexte d’interventions conjointes de la Police Bolivienne et des Forces Armées.
Déclaration du Défenseur du Peuple
La Défense du Peuple, pendant tous les jours du conflit que vit le pays, a mis en évidence de graves actes de violence qui se sont traduits par des atteintes à l'intégrité de plus de 542 personnes …
Les actes de violence des groupes de choc de l'opposition depuis e 20 octobre (jour des élections) et la répression des protestations depuis le 11 novembre (après l'annonce de la démission forcée d' Evo Morales) ont fait au moins 18 morts dans e pays, selon le Défenseur du Peuple.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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