Colombie : Le ministre de la Défense démissionne après l'assassinat de 8 mineurs
Le ministre de la Défense de la Colombie, Guillermo Botero, a démissionné mercredi au milieu de la polémique causée par le bombardement de l'Armée qui a causé la mort de 8 mineurs. Ce fait a été occulté pendant des mois et présenté comme une opération dans laquelle sont mort des dissidents des FARC-EP qui avaient repris les armes récemment.
Botero a démissionné alors qu'il était sur le point de devenir le premier ministre de l'histoire du pays à avoir été destitué par le Congrès suite à une motion de censure contre lui à cause de la violence dans le Cauca, qui devait être votée le mercredi 13 novembre.
Ce mercredi, Botero a rencontré le président Iván Duque pour analyser la situation et ensuite, il a présenté sa lettre de démission. « C'est mon devoir en tant que Ministre de la Défense d'avoir une lecture correcte de al situation politique, c'est pourquoi j'ai décidé de présenter ma démission de ma charge de Ministre, » dit le texte.
Motion de censure contre Botero
Le Congrès de Colombie a discuté mardi une motion de censure contre le ministre de la Défense, Guillermo Botero, à cause de la stratégie de la défense et de la sécurité « qui a mis en danger les droits et les libertés de la population civile, » dit la proposition présentée par le sénateur du Parti de la U, Roy Barreras.
Le ministre Botero a aussi été attaqué à cause de la violence dans le Cauca où ont été assassiné récemment des indigènes lors de plusieurs attentats.
La motion de censure allait être votée le 13 novembre prochain mais on prévoyait déjà qu'elle allait passer.
Un faux positif pour occulter l'assassinat de 8 enfants
Le sénateur Roy Barreras a dénoncé mardi devant le Congrès la mort de 8 mineurs parmi lesquels une fillette de 12 ans dans le bombardement contre alias Cucho, l'un des chefs de la dissidence des FARC-EP. Ce fait a été occulté par le ministre de la Défense et l'Armée.
Barreras a fait connaître le rapport de la Médecine Légale publié le 19 septembre dernier qui révèle que lors de l'opération de l'Armée 7 enfants déjà identifiés sont morts. Le 8° a été annoncé ce mercredi et n'a pas encore été identifié.
Le Bureau du Procureur a précisé que 15 corps ont été identifiés (8 mineurs et 7 adultes) et que 2 n'ont pas encore été identifiés. Il a ajouté que l'action militaire a été rapportée le 29 août sur le camp d'un Groupe Armé Organisé (GAOR) dans la zone rurale de Saint Vincent del Caguán, département de Caquetá.
- Ángela Gaitán, 12 ans.
- Sandra Vargas, 16 ans.
- Diana Medina, 16 ans.
- José Rojas, 15 ans.
- Jhon Pinzón, 17 ans.
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Wilmer Castro, 17 ans.
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Abimiller Morales, 17 ans.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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