Argentine-Bolivie : Mauricio Macri demande à Alberto Fernández de reconnaître Jeanine Áñez
Par Juan Ignacio Guarino
Il ne reste que 5 jours à Mauricio Macri à être Président de l'Argentine mais il ne laisse pas passer un jour sans mettre des bâtons dans les roues. Pendant le sommet du MERCOSUR, Macri a demandé au président élu Alberto Fernández de reconnaître Jeanine Áñez comme présidente légitime de la Bolivie. Il faut rappeler que son propre Gouvernement ne s'était même pas décidé à reconnaître al dictatrice.
Le président sortant a fait cette demande pendant son intervention au 55° Sommet des Chefs d'Etat du MERCOSUR qui se déroule dans la ville de Bento Gonçalvez, dans l' état de Río Grande do Sul, au Brésil.
Mauricio Macri a refusé d'inviter Alberto Fernández ou un membre de son équipe au sommet a demandé qu président élu « d'officialiser le travail » d'Áñez en tant que « présidente en charge » de la Bolivie. Il a aussi mis en valeur « sa réponse et sa responsabilités dans le conflit déchaîné par le coup d'Etat contre Evo Morales, que son gouvernement a refusé de qualifier ainsi.
Fidèle à son style, il n'a pas pu éviter une erreur et a parlé de la dictatrice en l'appelant “Yáñez” au lieu d' “Áñez.”
En outre, Macri a souligné sa « conviction » que « les problèmes, en démocratie, se résolvent avec plus de démocratie et plus de dialogue » et dans un accès de cynisme et de perversion, il a prévenu qu'en « ces temps de troubles et de tensions dans la région, nous en devons pas considérer comme acquis ce qui nous a tant coûté à obtenir. »
Il a déclaré, d'autre part, que de nouvelles élections sont nécessaires en Bolivie car c'est « la seule façon de canaliser la volonté du peuple bolivien. »
Paradoxalement, il a exprimé sa « solidarité » avec le peuple vénézuélien suite à la « violation » réalisée par le président constitutionnel Nicolás Maduro et a demandé que les pays du MERCOSUR continuent à « se battre ensemble pour rétablir al démocratie. » Il a aussi chanté les louanges du « processus de dialogue » ouvert par le Gouvernement de Sebastián Piñera au Chili.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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