Bolivie : Le Gouvernement de fait change son ministre de la Présidence à cause de graves accusations
La présidente autoproclamée de Bolivie, Jeanine Áñez, a remplacé aujourd'hui son ministre de la Présidence à cause d'une première crise dans son cabinet qui a mise en évidence l'absence de consistance de son Gouvernement.
Lors d’une cérémonie au Palais du Gouvernement, Áñez a fait prêter serment au nouveau ministre, Yerko Núñez, dont elle a dit qu'il avait sa totale confiance en remplacement de Jerjes Justiniano, qui n'est pas resté 3 semaines.
Núñez, jusqu’à présent, était ministre des Travaux Publics, des Services et du Logement, un ministère qui revient à présent à Iván Arias, qui a été vice-ministre de la Participation Populaire du bref Gouvernement du néolibéral Jorge Quiroga (2001-2002), héritier politique du dictateur Hugo Bánzer qu'il a remplacé après sa mort.
Justiniano a été dénoncé par le vice-ministre des Politiques de Communication démissionnaire, Danilo Romano, qui a expliqué qu'il avait été obligé de démissionner à cause de la contrainte et des menaces qu'il a subies de la part de Justiniano.
Il a affirmé que Justiniano avait exigé qu'il démissionne parce qu'il avait refusé de garantir l'application de contrats signés avec des cabinets de conseil internationaux en matière de communication et de ce qu'il appelle un licenciement inhumain de personnel.
Romano soutient qu'il a refusé « qu'on use et qu'on abuse des ressources de l'Etat pour soutenir une tendance politique » sans donner plus de précisions et il a ajouté : « Nos, les citoyens, nous lutterons contre tout tyran, de quelque couleur politique qu'il soit. »
D'autre part, Justiniano a été accusé d'être intervenu en faveur des accusés du viol en réunion d'une jeune fille de 18 ans commis il y a 1 an à Santa Cruz, une affaire dans laquelle l'ex-ministre était l'avocat des accusés.
Son intervention, selon le procureur en charge de l'affaire, Nancy Carrasco, et l'avocate de la victime, Jessica Echeverría, consistait à faire pression sur la Justice et à les menacer.
Carrasco a dénoncé officiellement l'ingérence de Justiniano destinée à favoriser les accusés du viol de la jeune victime dont le nom n'a pas été révélé.
L'avocate Echeverría a révélé que le procureur Carrasco n'a pas assisté aujourd'hui pour la première fois à une audience concernant cette affaire et a rapporté qu'elle avait été dessaisie de l'affaire à cause des pressions de Justiniano et remplacée par le procureur María del Carmen Roca.
(Avec des informations de Prensa Latina)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
source en espagnol :
http://www.cubadebate.cu/noticias/2019/12/03/gobierno-de-facto-en-bolivia-reemplaza-a-su-cuestionado-ministro-de-la-presidencia/#.XedtQC17R_8
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