Bolivie : Le Gouvernement de fait portera plainte contre Evo Morales devant la Cour Internationale de Justice pour crimes contre l'humanité
Cette plainte fait suite à une plainte présentée par les autorités du Gouvernement de fait devant la Justice locale pour « sédition » et « terrorisme » contre le président démissionnaire.
Le ministre de l'Intérieur du Gouvernement de fait de la Bolivie, Arturo Murillo, a fait savoir vendredi que dans les prochains jours, il déposera une plainte contre le président renversé Evo Morales devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crimes contre l'humanité.
Morales « doit répondre devant la Justice de ce qu'il a fait et de ce qu'il est en train de faire, en plus de ses complices qui ont participé aux faits affligeants que les Boliviens ont vécus, » a dit Murillo lors d'une conférence de presse.
Ces plaintes sont déposées après que soit sortie au grand jour une vidéo divulguée par les autorités de fait elles-mêmes sur laquelle on voit un soi-disant dirigeant du tropique de Cochabamba, identifié comme Faustino Yucra, parlant soi-disant avec Morales.
Dans cette conversation, une voix qui a été attribuée à Morales, indique à Yucra comment organiser des blocages dans le pays pour protester contre le gouvernement de la présidente autoproclamée Jeanine Áñez. Le même locuteur dit : « Divisez le syndicat en 4 ou 5 groupes. J'ai supporté 1 mois de blocus (sic). Je te donne un exemple : si mon syndicat a 40 membres, chaque groupe de 10 en 10, 4 groupes, ça peut durer longtemps. »
Ensuite, il ajoute : « Frère, qu'aucune nourriture n'entre dans les villes, nous allons bloquer. »
Ils cherchent Morales ou non ?
Mercredi dernier, Morales, réfugié au Mexique, a informé qu'il avait reçu une notification bleue de l’Organisation Internationale de la Police Criminelle (INTERPOL) suite à 10 plaintes déposées par le Gouvernement de fait contre lui. Il a indiqué que la notification a été faite en Argentine, au Pérou, au Brésil, au Chili, au Paraguay, en Uruguay, au Venezuela, en Colombie, en Equateur et au Mexique.
Cette affirmation a été confirmée par le procureur départemental de La Paz, William Alave mais le Procureur Général de la Bolivie, Juan Lanchipa, a nié jeudi qu'une notification bleue ait été demandée à INTERPOL contre Morales.
De même, le directeur d'INTERPOL en Bolivie, le colonel Jorge Campos, a déclaré :
« C'est faux, nous avons vérifié le système et il n'y a aucune notification bleue. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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