Venezuela : 70 opposants exigent une enquête sur les malversations de l'équipe de Guaidó

Le vice-président pour la Communication, la Culture et le Tourisme, Jorge Rodríguez, a appelé instamment les Gouvernements des pays européens à ne pas soutenir Juan Guaidó comme soi-disant « président en charge » du Venezuela et à renoncer aux tentatives destinées à renverser le Président légitime, Nicolás Maduro. Lors d'une conférence de presse donnée à l'ambassade du Venezuela à Madrid, Rodríguez a affirmé que le pays est en train de vivre « les derniers râles de l'aventure ténébreuse » du député Juan Guaidó qui a débuté lorsqu'il s'est autoproclamé président du Venezuela.

Rodríguez, qui représente le pays à la 25° conférence de la convention Cadre des Nations Unies sur l'Urgence Climatique (COP25), a rappelé que Guaidó, pour qui n'ont voté que 91 000 personnes sur les 20 000 000 inscrites sur les listes électorales vénézuéliennes, « est lié à la bande paramilitaire (colombienne) Los Rastrojos, a provoqué la mort de 1 500 citoyens vénézuéliens à cause de ses liens avec les mercenaires payés par le Gouvernement nord-américain, une vérité que beaucoup de médias ont essayé d'occulter. »

« L'opposition vénézuélienne a violé le Droit International, le droit des peuples, la souveraineté et l'autodétermination et chacune des lettres de notre Constitution Nationale, » a déclaré Rodríguez. « Que Guaidó ait voulu s’ériger président chargé du Venezuela en assumant le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif est la marque d'un véritable dictateur. »

D'autre part, Rodríguez a diffusé les plaintes venant d'opposants vénézuéliens sur les malversations apparentes des ressources de la soi-disant aide humanitaire.

Lundi, le député de Primero Justicia pour l'état d'Anzoátegui, José Brito, a affirmé lors d'une conférence de presse que 70 députés de ce groupe avaient signé une lettre exigeant une enquête sur les irrégularités commises avec l'argent donné par le Gouvernement étasunien comme soi-disant « aide humanitaire » pour le Venezuela et l'avaient remise à Guaidó. « Guaidó est celui qui a tué l'espoir, c'est devenu une escroquerie pour le peuple, » a-t-il affirmé.

Brito a été suspendu de Primero Justicia le week-end dernier après avoir été accusé par le site internet Armando.info d'avoir réalisé « des démarches non officielles » devant le Procureur de la Colombia ou le Département d'Etat des Etats-Unis pour soi-disant faire cesser les investigations et que soient levées les sanctions contre des patrons comme Carlos Lizcano ou Alex Saab que l'opposition accuse de corruption parce qu'ils sont liés à l'importation de produits pour les CLAP (Comités Locaux de Alimentation et de Production , des paniers de nourriture que le Gouvernement vénézuélien distribue à 6 000 000 de familles pour les protéger de la crise que vit le pays.)

Rodríguez, lors de sa conférence de presse, a rappelé les dénonciations de Brito à propos des 70 parlementaires qui ont exigé que Juan Guaidó, explique la destination des 400 000 000 de dollars envoyés par le Gouvernement des Etats-Unis pour la soi-disant « aide humanitaire. »

A ce propos, vendredi dernier, l'opposant Humberto Calderón Berti a affirmé qu'il y avait eu malversation des fonds de l'aide humanitaire à Cúcuta de la part de l'équipe désignée par le président autoproclamé pour l’administrer.

Calderón Berti, qui avait été nommé par Guaidó en janvier soi-disant ambassadeur du Venezuela en Colombia mais avait été destitué fin novembre par le même Guaidó, a révélé que ces fonds avaient été l'objet de malversations de la part du groupe de confiance du président autoproclamé. Il a aussi affirmé que les actifs de CITGO et de MONÓMEROS avaient été gaspillés en produits de luxe, « prostituées et alcools. »

« Des autorités ont alerté sur la mauvaise gestion des ressources dépensées en prostituées et alcools et sur la fausse facturation sous prétexte d'aide humanitaire (…) Jamais l'extrême-droite vénézuélienne n'avait eu un taux aussi bas d'appréciation publique, » a-t-il déclaré.

Rodríguez a précisé que les Etats-Unis ont envoyé l'argent sous la dénomination d'aide humanitaire mais que leur véritable intention était d’organiser une agression militaire contre le Venezuela, de payer des mercenaires et des terroristes pour favoriser un coup d'Etat contre le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolás Maduro.

« Tout s'est mal passé. Ils ont volé CITGO, dans leurs groupes même commencent à apparaître des preuves de la répartition de l'argent, » a-t-il ajouté.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol : 

https://albaciudad.org/2019/12/jorge-rodriguez-desde-madrid-70-opositores-denuncian-a-guaido-video/

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