Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Amérique Latine : La candidate au secrétariat général de l'OEA, « c'est la même qu'Almagro »

17 Janvier 2020, 18:29pm

Publié par Bolivar Infos

 

Par Boyanovsky Bazán

L'ex-président de l'Equateur, Rafael Correa, a demandé aux pays membres de l'Organisation des Etats Américains de travailler pour présenter un candidat qui représente les Etats progressistes contre l'actuel secrétaire général, Luis Almagro, qui se représentera en mars et de revoir la candidature de celle qui a été sa chancelière et est devenue ensuite une proche collaboratrice du président Lenin Moreno, María Fernanda Espinosa, que certains pays soutiennent et qu'il accuse de trahison, d'être l'un des artisans de l’amendement qui l'a rendu inéligible à la présidence et d'avoir contribué à la persécution juridique contre lui et des dirigeants de son parti. 

 

« Luis Almagro est un traître mais je pense qu'on n'a pas compris que María Fernanda Espinosa est l'Almagro de la Revolution Citoyenne, » a dit Correa à Tiempo depuis se résidence en Belgique dans une communication par Skype : « Nous avons jusqu’au 20 mars pour proposer quelqu'un de bien. » 

 

Jusqu'en septembre, Espinosa présidait l'Assemblée Générale de l' ONU après avoir pris ses distances avec Moreno. Elle a présenté sa candidature en décembre avec le soutien d'Antigua et Barbuda et de Saint Vincent et les Grenadines. Maintenant, elle cherche les 18 voix qui lui permettraient d'occuper la charge de l'Uruguayen Almagro qui, par contre, a le soutient de Moreno. Espinosa dit qu'Almagro a mis en place une polarisation croissante de cet organisme et qu'il est temps qu'une femme occupe cette fonction.

 

« L’argument de nombreux pays amis est qu'Almagro est pire mais c'est un faux problème parce qu'il n'y a pas qu'Espinosa ou Almagro, » a déclaré Correa dans une interview qui sera publiée intégralement dans l'édition de dimanche. Il a insisté sur le fait qu'il est également faux que les candidats ne peuvent plus se déclarer depuis le 15 décembre mais qu'ils peuvent le faire « jusqu'au 20 mars, » jour de l'élection.

 

Correa décrit son ancienne fonctionnaire comme « la main droite de Lenín Moreno. Moreno a trahi la Revolution Citoyenne, reis le pays à la droite, il a volé le progressisme de l'Amérique Latine. Maintenant, c'est l'un des pays les plus serviles envers Washington et tout cela à cause de María Fernanda Espinosa et de son mari Eduardo Mangas. Ils sont arrivés au pouvoir et ont commencé à comploter pour mettre en prison le vice-président Jorge Glas. » Il assure que c'était Mangas qui « dirigeait la persécution juridique depuis le secrétariat de la présidence. » « C'était le mari qui appelait à extorquer, achetait des membres de l'Assemblée, une horreur, un désastre. »

 

C'est pourquoi il a exprimé son désir que « les peuples frères comprennent qui sont ces gens qui gardent prisonniers nos camarades. C'est pourquoi j'ai demandé à ceux qui veulent soutenir cette mauvaise dame au nom du progressisme, je les ai suppliés de chercher un autre candidat. »

 

Correa pense aussi qu'accepter Espinosa comme candidate, pour certains, c'est couper le fil « pour le plus faible » puisqu'il n'est plus président et que son parti actuel n'est pas au pouvoir. Et il donne l'exemple d'un autre candidat possible, l'ex-chancelier de Lula Da Silva au Brésil, Celso Amorim. « C'est un candidat terrible mais, diront-ils, on peut mettre en colère Bolsonaro qui est le président du plus grand pays d'Amérique Latine, la cinquième économie du monde. Il est à moitié fasciste et alors qu'on mette en colère seulement Correa, comme si c'était un de mes caprices. Malheureusement, nous nous sentons comme un pion sur un échiquier mais nous ferons ce que nous avons à faire. »

 

Interrogé sur les autres options qu'il considère comme viables, l'ex-président a répondu : « Evidemment qu'il y a des candidats, je peux en donner un. Imagines-tu in candidat comme Amorim? Balaie. Un candidat comme Ernesto Samper, l'ex-président colombien, Rebeca Rebeca Grynspan, une l'ambassadeur secrétaire générale ibéro-américaine, (Ronald) Sanders d'Antigua et Barbuda, toute une institution, l'ex-chancelier argentin Jorge Taiana, il y a tant de possibilités... »

 

source : Tiempo Argentino

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

source en espagnol: 

http://www.resumenlatinoamericano.org/2020/01/16/ecuador-correa-impugna-a-la-candidata-para-conducir-la-oea-es-lo-mismo-que-almagro/

URL de cet article :