Bolivie : L'ex-ministre d'Evo Morales, Carlos Romero, arrêté à sa sortie de l'hôpital
L'ex-ministre de l'Intérieur de la Bolivie, Carlos Romero, a été arrêté mardi à La Paz, à sa sortie d'une clinique où il était hospitalisé depuis vendredi 10 janvier.
Ce jour-là, à 15:09 (heure locale), Romero, 53 ans, a été arrêté par des membres de la Police alors qu'il quittait une clinique de la Caisse de Santé du Pétrole, selon El Deber.
Romero était hospitalisé depuis 4 jours, après avoir quitté en ambulance sa maison du quartier d'Obrajes, La Paz, après le siège de sa résidence par un groupe proche du Gouvernement de fait qui se fait appeler La Résistance.
Des médias locaux ont rapporté que l'ex-ministre présentait des symptômes d'hypertension, d'anxiété et de déshydratation modérée. Selon Evo Morales, Carlos Romero est resté « plus de 48 heures sans eau ni nourriture » pendant le siège de sa maison.
« Persécution politique »
Dans l'une de ses premières déclarations après son hospitalisation à la clinique de la Caisse de Santé du Pétrole, Romero a dit qu'il était victime d'une « persécution politique » de la dictature de Jeanine Áñez.
« J'ai été enlevé, je suis persécuté politiquement, je suis en ce moment un symbole de la persécution politique, » a dit Romero à des médias locaux, selon La Razón.
Selon le Procureur de La Paz, Romero a été appelé à témoigner pour des délits présumés d'utilisation indue d'influence et non respect des devoirs dans une affaire d'illégalités à l'Unité Exécutive de Lutte Intégrale Contre le Trafic de Drogue (UELICN) qu'il présidait.
Le lundi 13, le Procureur de La Paz a reporté la déclaration de Romero à cause de son état de santé et annoncé qu'il serait examiné par un médecin légiste de l'Institut de Médecine Légale (IDIF), indique l’Agence Bolivienne d'Information (ABI).
Romero a affirmé la semaine dernière qu'il n'a jamais quitté le pays et qu'il était sans garanties et séquestré.
Réaction d'Evo Morales
D'Argentine où il est réfugié, le président renversé, Evo Morales, a critiqué les autorités de la dictature pour l'arrestation illégale de Carlos Romero.
« Nous dénonçons devant la communauté nationale et internationale l'arrestation illégale de l'ex-ministre de Gouvernement Carlos Romero, ce qui viole clairement les garanties constitutionnelles et les Droits de l'Homme. Romero a été sorti de la clinique où il recevait des soins médicaux, » a écrit Morales sur Twitter.
Dans un autre message, il remet en question le rôle du procureur général bolivien, Juan Lanchipa Ponce, dans les affaires d'agressions d'anciens fonctionnaires et d'Indigènes.
« Où est le procureur général [Juan Lanchipa Ponce] quand il s'agit de groupes paramilitaires qui brûlent des maisons, frappent des Indigènes, assiègent des citoyens et maintenant poursuivent Carlos Romero dans un hôpital ? Ce procureur ne défend que les intérêts du régime de fait, » a-t-il twitté.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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