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Colombie : Enquête sur la campagne d' Iván Duque suite aux déclarations d'Aída Merlano
Le magistrat du Conseil National Electoral (CNE) de Colombie, Luis Guillermo Pérez, a demandé samedi à la sous-secrétaire de cette institution Lena Hoyos González de faire une enquête sur les déclarations de l'ex-sénatrice Aída Merlano sur l'achat de voix destiné à favoriser le président actuel du pays, Iván Duque, lorsqu'il était candidat.
Guillermo Pérez a présenté officiellement sa demande le 18 février dernier, demande dans laquelle il dit que les déclarations faites par l'ex-sénatrice Merlano à Caracas, lors d'une interview accordée à la Revue Semana doivent être étudiées : « Pendant ce dialogue, une série de choses factuelles qui sont de la compétence du CNE ont été enregistrées, » a-t-il déclaré.
Le magistrat dit aussi que Merlano a porté de très graves accusations sur lesquelles on doit enquêter et il ajouté des extraits des témoignages de la Colombienne qui dit que Julio Gerlein et la famille Char auraient acheté des voix sur la Côte Atlantique pour favoriser Duque.
Le 17 février dernier, l'ex-sénatrice Merlano détenue au Venezuela a accordé une interview dans laquelle elle avoue qu'il existe un réseau de corruption en Colombie dans lequel l'achat de voix et même les menaces envers des dirigeants sont une pratique habituelle lors des campagnes présidentielles, législatives, départementales et municipales.
« Julio Gerlein et la famille Char ont acheté des voix pour faire élire Duque (...) Les Char ont dirigé l'achat de voix de tous les politiques traditionnels de la côte pour qu'ils élisent le président de la République (…) Ils ont tous acheté des voix pour faire élire Duque, » a déclaré l'ex-sénatrice.
En plus de révéler que le président colombien est arrivé au Palais de Nariño grâce à l'achat de voix, Merlano l'accuse d'avoir ordonné son assassinat. C'est pourquoi elle ne divulguera pas les preuves qu'elle possède et que, dit-elle, elle n'a pas pu présenter devant les tribunaux colombiens faute de garanties.
« Je sais que monsieur Duque, a appris le 15 octobre où ils pensaient m'assassiner et m'enterrer dans une fosse commune. Le lendemain matin, à la première heure, a été annoncée l'augmentation de la récompense à 200 000 000 de pesos. Quel était l'intérêt de me capturer, quel délit ai-je commis en Colombie ou qu'ai-je volé à l'Etat ? A demandé l'ex-sénatrice.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
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