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Venezuela : Déclaration de la porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie
Le pays et son Gouvernement légitime luttent contre la pandémie de coronavirus comme le monde entier. La quarantaine a été mise en place de façon anticipée. Malgré les sanctions sévères et inhumaines des Etats-Unis, on enregistre un niveau assez bas de contagion et de mortalité comparé à celui des autres pays latino-américains. Les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé étasunienne nous le disent précisément.
Le Venezuela n'est pas seul face à ce défi. Il est aidé par Cuba, la Chine, la Russie qui a envoyé cette semaine un nouveau chargement de matériel destiné à l'aider dans le diagnostic de la maladie. Mais, malheureusement, nous voyons que tous ne sont pas prêts à suivre les principes de solidarité et d'humanité. Dans notre dernière conférence de presse, nous avons fait des évaluations précises des actions et des déclarations du Gouvernement des Etats-Unis qui ont pour but d'augmenter la pression sur Caracas, y compris la pression militaire.
La semaine dernière, malgré les limitations objectives provoquées par les conditions sanitaires et épidémiologiques, nous avons continué à informer nos partenaires en Europe, en Amérique Latine et en Asie sur a position de la Fédération de Russie et nous avons reçu des réponses positives de beaucoup d'entre eux. Je pense que nous sommes d'accord avec eux sur l'essentiel :
1.La solution des problèmes du Venezuela doit être pacifique et, pour ainsi dire, vénézuélienne. Elle doit être le résultat du dialogue entre les différentes forces politiques à l'intérieur du pays et ne pas être imposée de l'étranger. C'est correct pour l'évaluation de la situation en général et c'est encore plus certain si on tient copte des conditions créées par la pandémie du coronavirus dans le monde. En tenant compte de cela, nous supposons que l'initiative de démocratisation du Venezuela proposée par le Département d'Etat des Etats-Unis a été élaborée, évidemment, à une époque différente. Si nous la considérons avec d'autres pas faits ces derniers jours à Washington comme l'ouverture de l'affaire de persécution des autorités vénézuéliennes qu'on accuse de façon absurde de tous les péchés possibles et impossibles, le début des manœuvres à grande échelle de la marine étasunienne aux abords des côtes vénézuéliennes et d'autres, alors, les idées exprimées par la partie étasunienne ne doivent plus être perçues comme une étape vers la recherche d'une entente nationale mais comme un ultimatum envers les autorités légitimes d'un Etat indépendant et souverain. Après avoir étudié le contenu de l'initiative de Washington, nous pensons qu'elle ne mérite pas une réponse sérieuse.
Malgré tout, nous voyons que surgit à présent une opportunité unique d'officialiser au Venezuela un dialogue national réel. Le pays a un ordre du jour d'union qui est la lutte contre la propagation du coronavirus. Il est important de laisser de côté toute ambition politique séparatiste et d'unir les efforts pour combattre une menace réellement mondiale. Evidemment, cette recette actuelle est universelle. Nous lançons un appel à tous les Vénézuéliens responsables, nous soutenons la positon du Président Maduro en ce sens et celle des représentants de l'opposition qui même s'ils sont en désaccord avec la politique du Gouvernement, placent au-dessus de tout les intérêts concernant la sécurité et la santé du peuple.
Nous lançons un appel à tous les acteurs étrangers, aussi bien à ceux de la région latino-américaine qu'à ceux qui n'en font pas partie, pour qu'is soutiennent ce processus, laissent de côté les dogmes et les stéréotypes idéologiques et mettent au-dessus de tout les idées de solidarité et de collaboration. Nous lançons le même appel aux autorités des institutions et des organisations internationales respectées qui s'occupent de la prestation d'aide.
Commentaire supplémentaire :
Ces jours-ci, nous avons entendu Washington dire qu'il était prêt à discuter du problème du Venezuela avec nous. Nous n'évitons pas cette sorte de contacts et j'aimerais le dire ainsi, en regardant directement la Chambre, les diplomates étasuniens mais cela ne veut pas dire que nous sommes prêts à changer notre politique de principe et les estimations de ce qui est en train de se passer, y compris l'impact désastreux des sanctions des Etats-Unis sur la situation sociale et économique du Venezuela que nous qualifions de façon évidente et absolue d'inhumaines et unilatérales.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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