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Venezuela : Guaidó aurait payé 212 millions de dollars à des mercenaires pour faire un coup d’Etat
Dimanche, la journaliste vénézuélienne Patricia Poleo a publié un document signé entre le député d’opposition Juan Guaidó et la compagnie sous-traitant étasunienne Silver Corp USA qui serait le contrat d’exécution des actions terroristes qui ont débuté ce dimanche contre le Gouvernement légitime du président Nicolas Maduro.
Dans le document diffusé sur Twitter, on voit ce qui semble être les signatures de Juan Guaidó, de Juan José Rendon, du député Sergio Vergara de Volonté Populaire et de Jordan Goudreau, un ancien militaire des forces spéciales étasuniennes propriétaire de l’entreprise Silver Corp USA. C’est un contrat de 212 900 000 $ avec un premier versement de 50 000 000 de dollars et le pétrole vénézuélien pour garantie.
« Là on voit qu’il y a un contrat signé par Juan Guaidó, J. J. Rendon et Sergio Vergara avec une entreprise sous-traitante pour chasser militairement Maduro. Juan Guaidó ne l’a pas respecté, » a écrit Poleo sur son compte Twitter en publiant l’une des pages du document. La journaliste est une opposante féroce au Gouvernement de Maduro mais elle est aussi très critique envers Juan Guaidó.
Poleo signale que Goudreau, qui a l'expérience des invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, a signé ce contrat avec Guaidó pour organiser ce qu’on appelle « l’opération Gédéon » dans le but de faire un coup d’Etat pour déposer le Gouvernement du président Nicolas Maduro et assassiner certains de ses membres.
La source des documents est Goudreau lui-même qui a été interviewé par Poleo dimanche pour sa chaîne de YouTube « Agents de pouvoir ». Là, l’ancien soldat affirmé que oui, il y a eu un contrat, que lui, il l'a respecté et qu’il a reçu le financement de la Colombie mais qu’il a été violé par les autres signataires. Dans l’interview, il a montré plusieurs pages du contrat, sur toutes il semble y avoir les signatures de Guaidó, de Goudreau, de J.J. Rendon et de Vergara. Selon lui, le contrat comprend plus de 70 pages et il a fallu plus d‘1 mois pour l’écrire entre lui et l’avocat de Juan José Rendon. Seules six pages en ont été diffusées, la partie du contrat intitulé «Accord général des services.»
Goudreau a expliqué dans l’interview que le contrat est destiné à exécuter « une opération pour chasser Maduro du pouvoir », que ce que Guaidó a signé est un contrat de « services généraux pour la libération du pays » et que son travail principal est un travail de stratégie. Il a dit qu’ils ont été surpris par l’arrestation de Cleaver Alcala parce que c’était un élément essentiel du plan et que ce qui s’est passé ce dimanche à la Guaira faisait partie de cette opération. Il a aussi affirmé qu’il y a d’autres cellules dans tout le pays qui doivent être activées. Dans cette interview, ils ont montré des images de membres de Silver Corp USA donnant des instructions aux paramilitaires.
Le contrat est daté d’octobre 2019 et il a une durée minimale de 495 jours.
Goudreau indique « qu'il n’est pas un mercenaires » et affirme qu’on ne l’a pas payé un centime. Il dit qu’il a « 60 hommes » qui vivent dans un cimetière depuis six semaines sur la frontière entre le Venezuela et la Colombie. « Eux (les gens de Guaidó) nous ont fait plus de mal qu’ils ne nous ont aidés. Ils ont accès à des millions de dollars, je pense qu’on leur a donné 90 millions de dollars, 9 millions étaient pour la défense. »
Il affirmé qu’après la signature du contrat, ils avaient cinq jours pour payer l'avance ou paiement anticipé du contrat, 1,5 millions de dollars mais ils ne l’ont pas payé.
Mais dans une des pages du contrat, on affirme que « l’administration décide de payer le fournisseur de services pour accomplir le contenu de cette accord, 212 900 000 $ pendant la durée du terme. Le montant nécessaire pour que le fournisseur de services (Servi Corp) puisse remplir la première partie du contrat est de 50 millions de dollars. Tout l’argent sera garanti avec des barils de pétrole vénézuélien. »
Goudreau a aussi fourni des vidéos de la conversation avec Guaidó dans laquelle la signature du contrat a été réalisée, des vidéos qui ont été publiées sur le compte Twitter « Agents de pouvoirs » (partie 1 et partie 2). Dans les deux, on entend la voix de Juan Guaidó au téléphone.
L’entreprise Silver corde US A
Goudreau a créé l’entreprise Silver Corp USA en Floride, États-Unis, pour organiser « des équipes de sécurité internationales » dans plus de 50 pays avec des conseillers, d’anciens diplomates et des directeurs de multinationales. Avec ce profil, Silver Corp s’est chargé de la sécurité du concert « Venezuela Aid Live » organisé par le multimillionnaire Richard Branson à Cúcuta en 2019 en soutien à Guaidó.
Le 1er mai, l’agence de presse Associated Press a publié un reportage qui précise les liens de Goudreau avec l’officier déserteur Cliver Alcala Cordones, chef d’autres soldats vénézuéliens déserteurs de bas rang qui ont été entraînés en Colombie.
Comme on s'en souvient, le 23 mars dernier, la police de la route de Colombie a saisi un arsenal d’armes sur une route colombienne. Le 25 mars, le ministre de la Communication du Venezuela, Jorge Rodriguez, a dénoncé le fait que les armes étaient destinées à des camps de terroristes à Riohacha, entraînés avec l’assentiment du Gouvernement colombien pour essayer de faire une incursion paramilitaire au Venezuela et diriger des actions contre le Gouvernement de Nicolas Maduro . Rodriguez a dénoncé le fait que l’ancien militaire vénézuélien Cliver Alcala était l’un des organisateurs de ces camps.
Le 26 mars, Cliver Alcala a admis dans une interview par téléphone accordée à un média privé de Colombie que le plan était une réalité et qu’il était bien l’organisateur d’un coup d’Etat contre Maduro. Il a fait savoir qu’il avait signé un contrat avec Guaidó , des conseillers étasuniens et Juan José Rendon et il l’a accusé de l’avoir violé. À ce moment-là, Guaidó a nié et déclaré qu’il ne connaissait pas Alcala.
Contradictions Guaidó Goudreau
Dimanche, Guaidó a écrit sur son compte Twitter que ce qui s’est passé à la Guajra, où des terroristes qui essayaient d’entrer dans le pays par la côte ont été neutralisés, a été un montage du Gouvernement. « Il est évident que ce qui s’est passé à Vargas est une nouvelle tambouille de la dictature, » a-t-il affirmé.
Quelques minutes plus tard, une vidéo a été diffusé sur les réseaux sociaux sur laquelle Goudreau, avec Javier Nieto Quintero, l’ex capitaine de la Garde Nationale Bolivarienne en fuite , affirmait que les événements de ce dimanche sont bien réels et qu’ils sont derrière ceux-ci.
Ils affirment que leurs « forces spéciales » ont été activées au sud, a l’est à l’ouest du Venezuela et que les hommes sont toujours « en train de se battre » et ils appellent instamment les militaires vénézuéliens à les rejoindre.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
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