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Bolivie : Les réfugiés à l'ambassade du Mexique doivent être protégés

29 Juin 2020, 15:40pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Les Organismes de Droits de l'Homme d'Argentine, reconnus internationalement pour leur lutte et leur engagement envers la défense des droits fondamentaux se sont présentés devant la Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH), le 10 juin dernier pour demander l'adoption d'une mesure préventive urgente pour les 7 personnes, ex-autorités du Gouvernement constitutionnel renversé d'Evo Morales Ayma, réfugiées depuis plus de 7 mois à la Résidence de l'Ambassade du Mexique à La Paz. Depuis le 10 novembre, elles attendent la remise de sauf-conduits pour se rendre au Mexique, conformément à ce que stipule le Droit International en ce qui concerne l'asile dans la Convention Américaine des Droits de l'Homme.

 

Ces 7 personnes sont privées de l'accès au Droit d'Asile internationalement reconnu et traditionnellement respecté dans le « droit coutumier latino-américain. » La situation est très préoccupante car sont en danger non seulement leur santé et leur intégrité personnelle mais leur vie même.

 

Il s'agit de l'ex-ministre de la Présidence Juan Ramón Quintana Taborga, l'ex-ministre de la Défense, Javier Zavaleta, l'ex-ministre du Gouvernement Hugo Moldiz Mercado, l'ex-ministre de la Justice Héctor Arce Zaconeta, l'ex-ministre de la Culture Wilma Alanoca Mamani, l'ex-gouverneur du Département d'Oruro, Víctor Hugo Vásquez et l'ex-directeur de l'Agence des Technologies et de l'Information, Nicolás Laguna.

 

Il est de notoriété publique qu'au moment où ils sont entrés au siège diplomatique mexicain en Bolivie, en novembre 2019, il n'y avait pas de mandats d'arrêt contre eux et qu'ils ont demandé l'asile politique pour sauver leur vie (après que de graves violences aient été commises contre les membres de leur famille et leurs foyers. ) Dans tous les cas, on leur refuse les sauf-conduits qui leur permettraient de se rendre dans le pays qui les accueille depuis plus de 220 jours.

 

Grand-mères de la Place de Mai, Mères de la Place de Mai Ligne Fondatrice, Assemblée Permanente pour les Droits de l'Homme, Familles de Disparus et de Détenus pour Raisons Politiques , Ligue Argentine des Droits de l'Homme, H.I.J.O.S. Capital, Mouvement Oecuménique pour les Droits de l'Homme, Commission Mémoire, Vérité et Justice Zone Nord, Familles et Camarades des 12 de la Sainte Croix, Fondation Mémoire Historique et Sociale d'Argentine, APDH La Matanza, ont signé cette pétition.

 

Le traitement de cette affaire requiert une réponse immédiate car les dégâts pourraient être irréparables aussi bien que l'intégrité et la vie des personnes en question que sur leurs familles.

 

Il est impératif et urgent que l'actuel Gouvernement de la Bolivie respecte les règles constitutionnelles et conventionnelles concernant les Droits de l'Homme qu'il doit appliquer parce que la Bolivie est un Etat membre du Système Régional.

 

La responsabilité politique et internationale de l'Etat bolivien – maintenant représenté par un Gouvernement de fait - est engagée dans la mesure où il n'y a ni argument ni raison ni empêchement à la remise des sauf-conduits et à ce qu'on garantisse le départ du pays vers leur lieu d'asile des 7 personnes qui l'ont demandé dans l'exercice de leurs droits.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/06/28/bolivia-solicitan-medidas-cautelares-ante-la-cidh-para-siete-ex-autoridades-del-gobierno-de-evo/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/06/bolivie-les-refugies-a-l-ambassade-du-mexique-doivent-etre-proteges.html