Venezuela : Le chavisme se fissure-t-il ? Où est Carlos Lanz ? L’impact du COVID-19 est-il si grave ?
Coup d'oeil sur la semaine du 16 au 22 août 2020
Par Jesús A. Rondón
Le présent article est cosnacré à apporter des réponses aux questions présentes dans le débat des Vénézuéliens. La première est en relation avec les élections qui ontprovoqué, entre autres choses, un intense débat public concenrant le choix des candidats chavistes. La seconde question concerne la disparition d’un militant de la première heure de la gauche vénézuélienne et l’orgnaisation de recherches collectives sur tout le territoire national. Nous ferons ensuite un bref bilan des conséquences qu’a eu la pandémie sur le peuple vénézuélien jusqu’à présent. Et nous finirons par quelques brèves.
Où est Carlos Lanz ?
C’est la question que diverses organisations politiques, sociales et nous, les militants, posons tous les jours depuis presque 2 semaines. Sur le réseau social Twitter, on a réussi à ce que cette question soit tendance aux heures de plus gros trafic, plusieurs fois. Et dans certaines rues, on commence à voir sur les murs des inscriptions avec cette question. Le but : intensifier les recherches et localiser ce camarade.
Son fils Alex Lanz est le porte-parole officiel de sa famille. Selon lui, Carlos Lanz est sorti de chez lui le 8 août dernier et depuis, on ne sait plus où il est. Le procureur général de la République, Tarek W. Saab, a déclaré il y a un peu plus d’une semaine que les services de renseignement et des équipes spécialisées de la Police s’en occupent. Le porte-parole de la famille Lanz a déclaré que des membres haut placés du Gouvernement ont parlé avec lui et l’ont mis au courant des démarches concernant les recherches mais qu’à ce jour, le Gouvernement bolivarien n’a pas fait de déclaration officielle publique.
Carlos Lanz est un militant révolutionnaire très engagé politiquement depuis les années 60. Il est sociologue et c’est le frère de Rigoberto Lanz, un des intellectuels vénézuéliens de gauche de référence incontournables pour ceux qui veulent comprendre le pays. Il a contribué à organiser le peuple et à créer une pensée critique vénéuzélienne et latino-américaine. Il a réfléchi, en particulier, systématiquement, sur les nouvelles formes d’agression mises en oeuvre contre le Venezuela. Dans le cadre de la Révolution Bolivarienne, il a participé à une grande partie de la réforme de l’éducation à partir du processus constituant de 1999 et à une expérience de “Contrôle Ouvrier” dans l’entreprise Alcasa qui fait partie des entreprises situées dans la zone du fer, au sid du pays.
Dans différents forums, il a exposé de multiples hypothèses sans qu’aucune n’ait de fondement matériel. Sa famille déclare qu’elle pense qu’il s’agit d’un “enlèvement pour riaons politiques.” Malheureusement, chaque jour, les chances de le retrouver vivant s’amenuisent.
Le chavisme se fissure-t-il?
Ces dernières semaines, 2 débats au moins se sont développés au sen du chavisme: lepremier, sur le salaire, le débat dnas lequel nous sommes le plus en accord avec la population et dans lequel il existe des arguments opposés avancés par des personnalités importantes de la politique et de l’enseignement en plus des réflexions des orgnaisatiosn syndicales. Le second débat concertne l’unité de la révolution face aux électuions législatives. On voit dans le Parti Socialiste Uni du Venzeula une forte dynamique destinée à renforcer uenf ormule qui représente son hégémonie dans la Révolution Bolivarienne et d’autres petites organisations qui renvendiquent leur autonomie et sont coordonnées dans ce qu’ona ppelle l’Alternative Populaire Révolutionnaire.
Beaucoup d’observateurs disent que c’est l’expression de la rupture qui existe dans le chavisme, de l’implosition tant désirée qui serait le début de la fin de la Révolution Bolivarienne. Il me semble qu’il s’agit là, plus que de constatations, des désirs non assouvis d’une droite en échec à cause de ses perpétuelles erreurs.
Quand on regarde le chavisme, il faut considérer d’autres expériences de mobilisation du peuple qui otn eu lieu en Amérique Latine et en particulier l’expéreicne argentine et l’évolution du péronisme. Pourquoi? Parce qu’elle a en commun avec l’expérience vénézuélienne d’avoir eju à sa tête un dirigeant charismatique qui a laissé au second plan les structures de l’orgnaisation comme celles que conservent la révolution nicaraguayenne et la révolution cubaine. Comme il semble être le dirigeant qui gère les tensions dans le processus et qui construit un ordre, les acteurs commencent à se disputer pour imposer leur optique et s’assurer que celle-ci prédomine dans l’orientation de la révolution et pour cela, ils recourent aux ressources dont ils disposent , dans certains cas sans aucun scrupules.
Les acteurs politiques qui se disputent la corrélation du pouvoir vont metre en danger la loyauté envers le dirigeant et vont manier l’idée qu’ils ont de celle-ci pour légitimer leurs propositions et vont trouver un terrain fertile car dans l’évolution politique et discursive du dirigeant vont se trouver des phrases ou des réflexions qui peuvent présenter des positions opposées sur un sujet. Par exemple, un chaviste peut aujourd’hui soutenir que ce qui est viable, c’est une troisième voie et il trouvera des réflexions politiques de Chávez qui lui donneront raison bienb que le Commandant ait évolué politiuqement vers une position très différente et se soit déclaré socialiste. C elui qui encourage le contrôle ouvrier trouvera un discours de Chávez qui légitimera sa position et un opposé dans lequel il fait l’éloge de l’entreprise privée.
Depuis longtemps, au sein du chavisme, on fait une reconfiguration du projet dans la révolution. Cette nouvelle configuration se fait dans une situation d’agression du pays et est destinée à s’étendre majoritairement sur la révolution. Dans ce sens, nous pouvons cosntater que cette nouvelle configuration est en train de se faire dans un secteur politique du chavisme qui tient le gouvernail et exclue certains agents politiques historiques mais non majoritaires. C’est dans ce contexte que se situent les paroles récentes du président Maduro qui demande qu’on le remette en question directement et le rende responsable du tournant actuel pour répondre aux critiques internes. Je pense que c’est l’une des rares fois où des positions divergentes sont mises en avant et Maduro s’assume en tant que dirigeant qui écoute les remises en question mais garde sa position.
Alors, quelle simplications cela a-t-il pour l’avenir? Il est probable qu’un chavisme qui ne ressemblepas au chavisme d’origine sans qu’on puisse la qualifier de façon binaire de bon ou de mauvais. Un chavisme qui a de multiples expressions qui se disputeront la direction. Un chavisme dans lequel on peut observer des conduites discutables envers les opposants de droite utilisées pour résoudre le conflit. Alors, quelqu’un peut remettre en question le caractère monolithique du chavisme et peut avoir en partie raison car nosu pouvons dire qu’il existe des aspects qui sont défendus par tous les aucteurs sans aucun doute comme par exemple le caractère anti-impérialiste de la révolution ou la défense de la souveraineté alors que dans la définition du cadre économique, il existe des divergences.
En tout cas, ce que nous observons, c’est des tensions qui se sont maintenues et qui s’expriment dans l’ambiance des élections. Ensuite, j’estime que ces divergences s’atténueront à nouveau. Mais il n’y a aucun doute sur le fait que face aux agressions des Etats-Unis d’Amérique et de leurs alliés, là, on a un chavisme monolithique.
L’impact du COVID-19 est-il si grave ?
Nous achevons une semaine de quarantaine radicale dans un schéma que le Gouvernement bolivairen appelle “7 par 7” et qui consiste à autoriser tous les 7 jours, selon les indicateurs concernant chaque zone, la reprise d’un nombre déterminé d’activités économiques différentes des activités essentielles. Sur cette période, nous pouvons souligner l’arrivée de 230 médecins cubains qui ont relevé le contingent qui se trouvait dnas le pays et l’augmentation, dans la zone de la capitale, de la présence du personnel de sécurité publique destinée à limiter les déplacements des personnes entre les quartiers et les environs de la ville. Rappelons que Caracas concentre leplus grand nombre de cas de COVID-19 : 48 % à ce jour.
A la suite, nosu présentons comme d’habitude, les données cocnerant cette semaine mais il faut dire avant de poursuivre que l’impact de lapandémie dans le domaine de la santé est léger car, par rapport à la région, au continent et au monde, les indicateurs vénézuéliens apportent la preuve d’une stratégie destinée à contrôler et à contenir le virus snas nier la croissance qui s’est manifestée ces denrières semaines. Dans le domaine de l’économie, les impacts sont plus importants car l’économie vénézuélienne subit une importante contraction (pour des raisons extérieues essentiellement) et les mesures sanitaires prévues par le Gouvernement bolivarien ont ralenti la reprise économique prévue dans certains secteurs clefs.
En revoyant en détails les informations données par le Gouvernement bolivarien, on voit que pour le 22 août, 38 957 personnes ont été testées positives au COVID-19 et que 73 % (28 453) sont déjà guéries. Concernant les cas actifs, nous pouvons dire que la plupart ne présentent toujours pas de symptômes et sont toujours en observation et que sur le total des personnes contaminées, 82 % l’ont été à l’intérieur de leur communauté. Des chiffres officeils on peut déduire qu’en août, on a diagnostiqué 51 % du nombre total de cas.
Selon le « rapport statistique COVID-19 » du Centre Vénézuélien d’Études sur la Chine en date du 21 août, le Venezuela se situe ainsi par rapport au reste du monde :
- Il est monté à la 58° place (il y a 2 semaines, il était à la 67e) et possède 0,17 % des cas diagnostiqués.
- En ce qui concerne les cas actifs, il est descendu à la 5e place (il y a 2 semaines, il était à la 34e) ) et possède 0,16 % du total, ce qui signifie que le nombre de personnes guéries augmente.
- En ce qui concerne les décès, le Venezuela se situe à la 74e place (la semaine dernière, il était à la 82e) et possède 0,04% des personnes mortes à cause du virus.
Par rapport à l’Amérique du Sud, le Venezuela se situe toujours à la 8e place avec un taux de mortalité de 0,83 % et un taux de guérison de 71 %. Le taux de mortalité dans la région est de 3,30% et taux de guérison de 74,31 %. Les cas vénézuéliens représentent 0,68% du total et les morts représentent 0,17 % du total.
Pour résumer, on reste à la même place mais le taux de guérison augmente faiblement ainsi que celui de la mortalité par rapport à la semaine dernière.
Brèves:
- Comment Directv est-elle revenue? Quand, il y a quelques jours, j’ai exploré les programmes de Directv qui est le système que j’ai depuis longtemps, les chaînes comme Globovisión ou Pdvsa TV n’étaient pas disponibles. C’est à cause de celles-ci que AT&T, la maison mère étasunienne de Directv a pris la décision de cesser d’émettre. La chaîne russe Rusia Today n’était pas disponible non plus. Tout semnlait indiquer qu’on avait pris une décision pragmatique: retirer certaines chaînes pour garantir un accès presque complet à la plateforme. Une tactique qui n’est pas nouvelle car à des occasions précédentes, le Gouvernement bolivarien avait restreint la diffusion de certaines chaînes et ensuite les avait réintégrées dans l’offre des opérateurs.
- Dans le domaine de la communication, on livre des batailles quotidiennes contre les fausses informations. L’une d’elles est venue de Colombie et disait que le Venezuela allait fermer ses frontières aux migrants qui rentrent. Une information démentie par le chancelier Arreaza qui, par ocntre, a dénoncé le fait que c’est le Gouvernement de Duque qui impose des restrictions pour le transport des migrants de Bogotá à la frontière. Dans le même ordre d’idée, le Gouvernement étasunien affirme que des centaines de Vénézuéliens sont bloqués sur son territoire mais n’autorise pas la compagnie aérienne d’Etat Conviasa à les rapatrier alors que cette seamine, le Gouvernement espagnol et le Gouvernement vénéuzélien ont fait savoir que presque 300 citoyens vénézuéliens et européens sont rentrés.
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Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
Jesús A. Rondón
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