Cuba : Les relations Cuba Etats-Unis face à la guerre non conventionnelle
La Havane, 18 avril (Prensa Latina) L’évolution positive des relations entre les Etats-Unis et Cuba doit être liée à la levée du blocus, de ses législations et de la guerre non conventionnelle, a-t-il été signalé lors du congrès du Parti Communiste de Cuba (PCC).
C’est ce qu’a exprimé le premier secrétaire de l’organisation politique, Raúl Castro, dans le cadre du rapport central qui est examiné par les commissions lors de la huitième édition du plus important rendez-vous politique de l’île.
'Le comportement agressif de l’ancienne administration nord-américaine réaffirme clairement que toute perspective d’évolution positive réelle dans les relations entre les deux pays, pour qu’elle soit durable, devrait être associée à l´élimination du blocus économique et de l’échafaudage législatif qui le sous-tend', a-t-il souligné.
À cet égard, il a réitéré la volonté de développer un dialogue respectueux et « d’édifier un nouveau type de relations avec les États-Unis, sans qu´il soit prétendu que pour y parvenir Cuba renonce aux principes de la Révolution et du Socialisme, réalise des concessions inhérentes à sa souveraineté et à son indépendance et renonce à la défense de ses idéaux et à l’exercice de sa politique étrangère ».
Le premier secrétaire du PCC a appelé à rester vigilant, à ne pas oublier l’histoire, à protéger le pays et à 'édifier les bases économiques qui nous permettront de faire face avec succès à une guerre économique incessante et asymétrique'.
La politique des États-Unis contre Cuba s’appuie sur des méthodes, dont certaines sont sans précédent, qui ont conduit la guerre économique à un niveau plus agressif, a-t-il expliqué.
Raúl Castro a souligné que cela se reflète dans les carences matérielles qui accompagnent la vie quotidienne de chaque cubain.
Les données objectives sur les dommages causés par les États-Unis à l’économie cubaine et l’impact des plus de 240 mesures coercitives adoptées depuis 2017 sont parfois mal comprises ou mal évaluées, a-t-il manifesté.
Il a ajouté qu’à cela s’ajoute la campagne effrontée financée depuis Washington pour promouvoir le mensonge insinuant que le blocus n’est pas réel, qu’il ne nuit pas vraiment à l’économie cubaine.
Le premier secrétaire a dénoncé à nouveau que ces mensonges sont répandus par 'les puissants médias au service de l’impérialisme et des réseaux numériques conçus pour influencer la pensée de beaucoup, y compris de certains de nos compatriotes'.
'N’oublions pas que le gouvernement des Etats-Unis a créé le Groupe de travail Internet pour Cuba, qui aspire à ce que les réseaux sociaux deviennent des canaux de subversion', a-t-il souligné.
Raúl Castro a rappelé les mesures prises par l’administration nord-américaine sortante contre l’île depuis 2017 et a mentionné en particulier les restrictions imposées à des entités commerciales sous prétexte qu’elles appartiennent au secteur de la défense et de la sécurité.
Il a dénoncé que le véritable objectif est d’étendre le siège, d’entraver le processus de modernisation de l’économie, de faire échouer la gestion de l’État et d’imposer le chaos pour provoquer un éclatement social.
De même, il a rejeté la persécution financière contre l’île, les restrictions sur les envois de fonds pour punir les cubains, ainsi que la fermeture de nombreux vols entre les deux pays.
'Une des actions les plus significatives, en raison de son degré de cruauté, de son inadmissibilité au regard du droit international et de l’impunité avec laquelle les États-Unis la mènent, est l’acharnement, depuis avril 2019, avec lequel tout est fait pour priver Cuba des approvisionnements en carburant', a-t-il ajouté.
Raúl Castro a salué la capacité de résistance et l’unité du peuple de l’île face à ces mesures de guerre non conventionnelles.
En outre, il a dénoncé la persécution par Washington d’investisseurs étrangers, de sociétés et d’hommes d’affaires qui misent sur une relation économique et commerciale avec Cuba.