Nicaragua : Ce qu'il faut savoir sur l'opposition (1)
Par Ben Norton
Le Gouvernement des Etats-Unis a passé des années à cultiver un cercle de médias de droite au Nicaragua qui ont joué un rôle central dans une violente tentative de coup d'Etat en 2018. Ce réseau est l'objet d'une enquête de la part du Gouvernement du Nicaragua pour blanchiment d'argent.
Ces médias font partie de l'opposition politique que Washington a administrée, formée et financée soigneusement grâce à des millions de $ pendant ces 10 dernières années. Alors qu'ils accusent le Gouvernement de gauche du Nicaragua de corruption, ils ont été obscurs dur leurs propres finances et la gestion de leurs registres, de façon suspecte.
L'institution qui se trouve au cœur de ce réseau d'influence soutenu par les Etats-Unis est la fondation Violeta Barrios de Chamorro pour la Réconciliation et la Démocratie, qu'on appelle simplement Fondation Chamorro.
Dirigée par l'une des dynasties familiales les plus riches et puissantes du Nicaragua, la Fondation Chamorro est peut-être l'organisation la plus importante du pays dans la coordination de l'opposition politique au Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN).
La Fondation Chamorro est un véhicule central du soutien financier, technique et logistique de masse de Washington à l'opposition nicaraguayenne et agit comme ce que la CIA appelle un « point de passage » : une organisation de tiers qui sert de canal apparemment indépendant pour le financement de groupes politiques et de médias étrangers par le Gouvernement des Etats-Unis.
Depuis que les sandinistes sont arrivés au pouvoir en 2007, les Etats-Unis ont canalisé des dizaines de millions de $ vers des groupes d'opposition au Nicaragua grâce à son bras de pouvoir doux, l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), une façade de la CIA qui a longtemps été utilisée sous prétexte « humanitaire » pour des opérations de déstabilisation de Gouvernements indépendants de gauche, en particulier en Amérique Latine.
Les rapports internes de l'USAID montrent que l'agence non seulement finance des organisations politiques anti-sandinistes, des ONG et des médias au Nicaragua mais leur a donné le jour, les nourrit et les forme à tous les aspects de la politique des stratégies électorales et des relations publiques à la diffusion de messages sur les réseaux sociaux, au marketing, à l'organisation, à al construction de larges alliances, au développement de formations technologiques, à la résolution de problèmes légaux comme administrer les finances et la comptabilité.
Cette enquête de Grayzone montre comment l'USAID a aidé à créer l'opposition anti-sandiniste au Nicaragua à partir de rien. Les forces politiques de droite qui la composent ne sont pas organiques mais sont le produit d'une énorme campagne d'ingérence étrangère grâce à l'intervention du Gouvernement des Etats-Unis à tous les niveaux de la société nicaraguayenne.
L'appareil des Etats-Unis a été spécialement efficace dans la formation de l'appareil médiatique anti-sandiniste au Nicaragua. Les enregistrements disponibles pour le public montrent que l'USAID a géré au moins 10 000 000 de $ pour les médias d'opposition au Nicaragua depuis 2009. sur cet argent, l'USAID a envoyé plus de 7 000 000 de $ à la Fondation Chamorro entre 2014 et 2021.
Etant donné qu'une grande partie des informations que l'USAID divulgue sur son soutien à l'opposition politique et aux médias au Nicaragua est rédigée, il est probable que ces chiffres sont des estimations conservatrices.
Les Gouvernements d'Europe occidentale se sont joints aux efforts de Washington destinés à cultiver l'opposition anti-sandiniste en mettant particulièrement l'accent sur la presse.
Les Etats membres de l'Union Européenne ont remis des millions à la Fondation Chamorro en utilisant le groupe influent d'opposition pour financer les médias de droite. Seulement en 2020, la Fondation a reçu 831 527 € (plus d'1 000 000 de $) de l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), un bras du pouvoir doux de Madrid qui suit le modèle de l'USAID.
Le financement occidental a été renforcé par des millions de $ du National Endowment for Democracy (NED) de Washington, une autre façade de la CIA destinée à stimuler le changement de régime dans le monde entier. Entre 2016 et 2019, la NED a fourni au moins 4 400 000 $ à des groupes d'opposition nicaraguayens, y compris à des organisations de médias, selon les enregistrements publics bien qu'il soit probable que ce montant soit sous-estimé.
C e sont des sommes exorbitantes pour l’Amérique Centrale, l'une des régions les plus pauvres du monde où le salaire minimum tourne autour de 200 $ par mois. Ce financement extérieur est la force principale qui maintient à flot l'opposition de droite au Nicaragua, en particulier parce que toutes les enquêtes montrent qu'elle ne jouit que d'un soutien à un seul chiffre dans la population en général.
De nombreux médias financés par l'USAID dans ces programmes trafiquent avec de fausses informations flagrantes et de contenu extrémiste tout en incitant à la violence contre le Gouvernement du Nicaragua et les partisans du Front Sandiniste.
Le célèbre réseau d'opposition sensationnaliste100% Noticias, par exemple, financé par l'USAID à travers la Fondation Chamorro a régulièrement appelé les Nicaraguayen à renverser le Gouvernement lors de la violente tentative de coup d'Etat de 2018.
Le directeur fondateur de cette station financée par les Etats-Unis, Miguel Mora, a déclaré lors d'uen interview accordée au rédacteur de Grayzone, Max Blumenthal, qu'il souhaitait que l'armée étasunienne envahisse le Nicaragua, chasse violemment du pouvoir le parti élu, le Front Sandiniste, et fasse prisonnier le président Daniel Ortega. Il a cité en exemple l'invasion du Panamá par Washington en 1989.
« « Ce que je vois aux Etats-Unis, c'est qu'ils sont en train de faire une opération de type Noriega, au Panamá, » a dit Mora à Blumenthal lors d'une interview réalisée à Managua, quelques jours après l'échec du coup d'Etat en juillet 2018.
« Va, attrape cette famille [Ortega-Murillo], emmène-la et qu'on mette l'armée. En 2 jours, 24 heures, c'était résolu, si ça avait été cette intervention nord-américaine, » a-t-il ajouté.
« Alors, moi, ce que je vois, au lieu des armes des Etats-Unis, comme pour la Contra, qu'ils viennent et qu'il y ait une opération de type Noriega», a déclaré Mora.
Même si l'USAID a financé des éléments violents d'extrême-droite et des putschistes comme Mora, las documents internes révisés par Grayzone montrent qu'en même temps, elle soutenait des ONG libérales qui exploitaient des sujets comme l'égalité LGBT, le renforcement du pouvoir des femmes et des droits indigènes pour donner à l'opposition de droite une fausse image progressiste.
L'entité qui coordonne beaucoup de ces groupes d'opposition, la Fondation Chamorro a été accusée de fraude fiscale en mai et le Gouvernement du Nicaragua a engagé une enquête officielle pour blanchiment d'argent présumé en affirmant qu'il avait trouvé « des séries d'incohérences financières entre les rapports présentés au bureau du gouverneur et les montants reçus par la Fondation. »
De sérieuses questions concernant la Fondation Chamorro sont toujours sans réponse. En février, l'organisation a annoncé qu'elle avait suspendu volontairement ses opérations au Nicaragua pour protester contre une loi approuvée en octobre de 2020 par l'Assemblée Nationale élue démocratiquement qui demande aux ONG financées par des Gouvernements étrangers de s'enregistrer comme agents de l'étranger. (Washington a condamné durement cette loi bien qu'elle soit inspirée d'uneloi étasunienne qui date de 83 ans).
Mais bien que la Fondation ait affirmé avoir fermé légalement au Nicaragua, elle a continué à recevoir de grosses sommes d'argent de Gouvernements étrangers. En 2020, Washington a donné à la Fondation Chamorro au moins 1 300 000 $ et à partir de ce mois de mai, le Gouvernement des Etats-Unis a envoyé au groupe au moins 419 000 $ de plus pour 2021.
On ne sait pas exactement où est allé cet argent ni ce qui est arrivé avec les millions qui étaient sur ses comptes bancaires quand la Fondation a fermé.
La Fondation Chamorro a nié les charges en évoquant un audit réalisé en 2020 par une firme de comptabilité intitulée Baker Tilly Nicaragua S.A. (une entreprise étroitement liée à l'opposition de droite) mais le bureau de l'inspecteur général de l'USAID a admis dans un memorandum interne qu'il n'y avait pas eu de contrôle extérieur de l'audit et a signalé qu'il en respectait pas les conditions de ses propres Normes d'Audit Gouvernemental Acceptées (GAGAS) de Washington.
Un membre haut placé de l'Assemblée Nationale, d'un parti de gauche allié au Front Sandiniste, Wilfredo Navarro, a accusé les Chamorros d'avoir utilisé un réseau de blanchiment d'argent pour financer la tentative de coup d'Etat de 2018 en Nicaragua.
«Entre la Fondation Chamorro, Cinq (une autre organisation financée par le Gouvernement des Etats-Unis et dirigée par la famille Chamorro) et d'autres, ils ont blanchi et ont mis plus de 30 000 000 de $ pour payer les assassins et les tortionnaires, ceux qui ont causé la douleur, la destruction et la mort lors du coup d'Etat raté de 2018, » a dit Navarro et il a ajouté : « Ni la justice divine ni la justice terrestre ne leur pardonneront. Leurs mains sont pleines de sang. »
Pour sa part, la famille Chamorro, jusqu'à présent, est restée ferme dans son refus de donner publiquement des réponses concrètes aux questions persistantes concernant ses finances.
Dans une réponse révélatrice aux dénonciations de négligence financière, la fondatrice et directrice de la Fondation, la politicienne d'opposition Cristiana Chamorro – fille de l'ex-présidente de droite du Nicaragua qui a donné son nom à la Fondation) a rejeté l'enquête en citant immédiatement l'autorité de ceux qui la patronnent au Gouvernement des Etats-Unis.
Dans un communiqué officiel, elle a insisté sur le fait que « le Département d'Etat des Etats-Unis a rejeté les soi-disant accusations de blanchiment d'argent contre la Fondation Violeta Barrios de Chamorro sur la base d'audits réalisés par eux et qui n'ont pas trouvé de preuves de blanchiment ou de détournement de fonds. »
Le Ministère Public de Managua a répondu en rappelant courtoisement à Chamorro que le Nicaragua est un pays souverain et que le Gouvernement des Etats-Unis ne contrôle pas son système de justice : « La déclaration du Département d'Etat n'est pas contraignante dans l'enquête menée à bien au Nicaragua et réalisée conformément à la Constitution et aux lois de la République, » a écrit le ministère.
Cristiana Chamorro semble avoir oublié qu'elle est citoyenne du Nicaragua, pas des Etats-Unis. Mais sa confusion est presque compréhensible étant donné que sa fondation et l'opposition nicaraguayenne de droite dans son ensemble non seulement ont été soutenues financièrement par Washington mais ont été créées, cultivées et soutenues par le Gouvernement des Etats-Unis pendant une opération d'ingérence qui dure depuis des décennies.
La famille de l'oligarchie nicaraguayenne cherche à reprendre le contrôle avec l'aide de Washington
La famille Chamorro a été pendant longtemps l'un des actifs les plus fiables de l'Oncle Sam dans la région. Un clan oligarchique descendant des colons espagnols, la dynastie Chamorro compte 7 anciens présidents du Nicaragua depuis le premier chef d'Etat de la république dans les années 1850.
L'histoire moderne de la famille Chamorro reflète clairement le rôle de Washington comme la force qui guide l'opposition de droite au Nicaragua.
La mère de Cristiana Chamorro qui a donné son nom à la fondation, Violeta Barrios de Chamorro,a été la première présidente d'opposition a arriver au pouvoir après la Révolution Populaire Sandiniste de 1979 qui avait renversé la dictature militaire du Nicaragua soutenue par es Etats-Unis pendant des décennies.
Dans les années 1980, Washington a investi des millions de dollars dans de violents escadrons de la mort d'extrême-droite connus sous le nom de CONTRAS (abréviation de « contre-révolutionnaires ») qui ont eu recours à des tactiques terroristes dans une tentative ratée de renversement du Gouvernement socialiste sandiniste.
L'un des dirigeants les plus importants des CONTRAS était Edgar Chamorro, un des membres de la même famille. Plus tard, en 1986, il a publié une lettre révélatrice adressée au rédacteur en chef du New York Times intitulée « La terreur est l'arme la plus efficace des « CONTRAS » du Nicaragua. »
« Les « CONTRAS » étaient et sont toujours une armée de substitution contrôlée apr le Gouvernement des Etats-Unis, » y écrit Edgar Chamorro. « S'ils n'étaient plus soutenus par les Etats-Unis, non seulement isl seraient incapables d'avoir une activité militaire contre les sandinistes mais ils commenceraient à se désintégrer immédiatement. J'ai renoncé au lieu de continuer à être un pantin de l'Agence Central de Renseignement. »
Cette description faite par Edgar Chamorro de l'opposition anti-sandiniste au Nicaragua en tant que représentante du Gouvernement des Etats-Unis, qui s'effondrerait si l'énorme soutien économique, politique et logistique de Washington, continue à être valide aujourd'hui.
Violeta Barrios de Chamorro n'est arrivée au pouvoir en 1990 que grâce à une campagne présidentielle dirigée et financée par le Gouvernement des Etats-Unis. Sa victoire a été une conséquence de l'épuisement d'une population affaiblie par 10 années de guerre terroriste patronnée par Washington, aggravée par une crise économique créée par un blocus illégal des Etats-Unis et une menace implicite des Etats-Unis d'imposer encore plus de sanctions au pays appauvri si Ortega gagnait.
La campagne présidentielle de Violeta Chamorro fut l'un des premiers projets de la National Endowment for Democracy (NED) du Gouvernement des Etats-Unis nouvellement créée. Une façade de la CIA qui finance encore actuellement l'opposition anti-sandiniste.
Son mandat présidentiel fut un désastre absolu et les horreurs qu'ont subi les Nicaraguayens de la classe ouvrière pendant cette période qu'ils appellent à présent « l'époque néolibérale » sont gravés dans leur mémoire socio-culturelle collective. Malgré l'aide économique massive des Etats-Unis et l'annulation de la dette par leurs organismes financiers, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, les politiques de Violeta dans le style Chicago Boys ont conduit à une augmentation vertigineuse de la pauvreté et des inégalités et déchaîné une épidémie de crimes organisés, de trafics de drogues et de prostitution au Nicaragua qui a eu alors l'un des taux de criminalité les plus élevés du monde.
Le départ de Violeta Chamorro en 1997 fut suivi par une autre décennie de gouvernement néolibéral qui a continué à faire augmenter la pauvreté et les inégalités. Pour perpétuer son héritage, elle a créé la Fondation Violeta Barrios de Chamorro l'année où elle a quitté le pouvoir.
Un an après que le Front Sandiniste ait gagné les élections présidentielles en 2006 et soit revenu au pouvoir au Nicaragua, Fondation Chamorro est devenue la passge central pour le financement de l'opposition par le Gouvernement des Etats-Unis.
La fondation est dirigée par la fille de Violeta, Cristiana, qui est la principale candidate d'opposition aux élections présidentielles de novembre 2021 et la candidate préférée de Washington. Bien qu'elle n'ait pas d'expérience réelle dela politique, ceux qui la patronnent dans les Gouvernements étrangers et dans les médias corporatifs parlent souvent d'elle comme d'une « dirigeants de l'opposition. »
Cristiana a été lancée agressivement par les principaux médias internationaux et sa présence est habituelle sur CNN en Español qui fait son éloge en tant que « femme qui promet de sauver le Nicaragua depuis la présidence. »
Descendante d'un véritable clan d'aristocrates, Cristiana a fait elle-même sa promotion en tant que « retour de sa mère, » montrant clairement qu'elle espère que son nom aristocratique lui permettra d'hériter de la présidence avec un peu d'aide de ses amis et du Gouvernement des Etats-Unis.
La Fondation Chamorro financée par l'USAID et la NED soutient des médias putschistes de la droite nicaraguayenne.
En plus de son énorme influence politique et économique, la dynastie Chamorro exerce un contrôle important sur les médias du Nicaragua. Les 2 journaux les plus importants du pays, La Prensa et Confidencial, sont administrés par des Chamorro et financés par le Gouvernement des Etats-Unis. Et la Fondation Chamorro, soutenue par Washington, est utilisée pour soutenir les médias de droite du pays.
Les Gouvernements occidentaux et les médias corporatifs accusent, pour le moins, le Gouvernement sandiniste de s'opposer à la liberté de la presse et à la liberté d'expression mais la réalité est que la plupart des médias nicaraguayens sont néolibéraux et brutalement anti-sandinistes.
L'appareil médiatique de l'opposition est formé par des journaux comme La Prensa et Confidencial, les chaînes de TV Canal 10, Canal 11, Canal 12 et Vos TV, le média Radio Corporación et le programme de radio Café con Voz, en plus des médias en ligne comme 100% Noticias, Artículo 66, Nicaragua Investiga, Nicaragua Actual, BacanalNica y Despacho 505, pour n'en nommer que quelques-uns. A cela s'ajoutent des douzaines de personnes influentes de droite sur les réseaux sociaux.
Ces médias nicaraguayens sont largement répercutés sur les réseaux de médias corporatifs qui ont leur siège à l'étranger qui transmettent sans cesse la propagande anti-sandiniste et beaucoup de fausses infirmations tous les jours.
Le Gouvernement des Etats-Unis envoie un flux permanent d'argent à la plupart des médias d'opposition nicaraguayens grâce à la Fondation Chamorro.
Ces plateformes médiatiques ont joué un rôle clef dans la violente tentative de coup d'Etat qui a eu lieu au Nicaragua en 2018. Les médias financés par Washington ont diffusé de fausses informations, incité ouvertement à la violence contre les Sandinistes et même demandé aux partisans de l'opposition d'attaquer le Gouvernement et de tuer le Président Ortega.
Comme nous l'avons déjà dit, le directeur fondateur de l'influent réseau de droite 100% Noticias, Miguel Mora, a appelé les militaires étasuniens à envahir son pays et à renverser le président Daniel Ortega dans « une opération dans le style de Noriega», lors de l'interview qu'il a accordée au journaliste de Grayzone Max Blumenthal en juillet 2018.
Avec l'aide du financement de l'USAID par l'intermédiaire de la Fondation Chamorro, 100% Noticias a également envoyé sa reporter Lucía Pineda Ubau sur les violentes barricades dressées par les putschistes armés connues sous le nom de « tranques » d'où elle a encouragé les spectateurs à les rejoindre et à prendre les armes contre le Gouvernement élu.
Une autre personnalité fanatique des médias nicaraguayens de droite qui aplaidé pour la tentative de coup d'Etat en 2018, le présentateur Jaime Arellano de Radio Corporación, a fait connaître ouvertement son soutien à l'ex-président des Etats-Unis, Donald Trump.
Arellano, surnommé « le Pingouin » a publié en 2020 sur Facebook une photo de lui avec un chapeau de Trump, accompagné de cette légende : « Nicas for Trump. »
Arellano et le personnel de 100% Noticias font partie des principales personnalités des médias qui ont été interrogées par la justice nicaraguayenne en mai 2021 dans le cadre de l'enquête sur un blanchiment d'argent présumé.
Les 2 principaux médias du Nicaragua, La Prensa et Confidencial, sont un peu plus mesurés dans leurs messages mais ils défendent surtout les mêmes points de vue extrémistes.
Pour sa part, Cristiana Chamorro – qui a été élevée aux Etats-Unis et n'a jamais vraiment travaillé en dehors des postes dont elle a hérité de sa famille – n'est pas seulement directrice de de la Fondation Chamorro, elle est aussi vice-présidente de La Prensa.
Ces 2 institutions sont financées en grande partie par Washington, ce qui fait de Cristiana une employée non officielle du Gouvernement des Etats-Unis.
La Prensa est dirigée par Jaime Chamorro Cardenal, l'oncle de Cristiana. Après la Révolution Sandiniste de 1979, le journal a servi d'arme de propagande à Washington. Pendant la guerre terroriste des Etats-Unis, dans les années 1980, la NED a utilisé La Prensa pour diffuser de la désinformation pro-CONTRA.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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