Bolivie : Le juge refuse de libérer Jeanine Añez pour l'affaire "coup d'État I"
Le juge Luis Fernando García a décidé mardi de rejeter la demande de cessation de la détention préventive de Jeanine Añez pour l'affaire appelée "coup d'État I", l'ancienne présidente de fait restera donc à la prison de Miraflores, dans la ville de La Paz, a fait savoir Erbol.
La défense d'Añez a fait appel de cette décision et a demandé un complément d’information au juge. Elle a également fait appel de la décision de l'autorité judiciaire.
Añez a été arrêté pour cette affaire en mars de cette année, accusée des délits de terrorisme, de sédition et de conspiration.
Le juge a estimé que les risques procéduraux persistent, il a donc décidé de confirmer la détention provisoire d'Áñez.
Pendant leur arrestation, les autorités ont montré des risques procéduraux d'évasion car elle avait effectué plusieurs voyages à l'étranger et se préparait à quitter le territoire national.
D'autre part, le vice-ministre de la Sécurité citoyenne, Roberto Ríos, a indiqué mardi que des informations avaient été demandées aux ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni sur la demande de matériel et d'armes par la voie diplomatique sous le régime de Jeanine Áñez,.
« Hier (lundi), nous avons envoyé une demande d'information par l'intermédiaire du ministère des Relations Extérieures, en suivant la voie diplomatique, afin que, par le biais de la Chancellerie, la demande soit faite à l'ambassade des États-Unis et à l'ambassade britannique, » a déclaré Ríos à Bolivia Tv.
Le vice-ministre a expliqué que par l'intermédiaire de la chancellerie, on a demandé aux ambassades les notes originales envoyées par l'ancien vice-ministre d'Áñez, Wilson Santamaría, et les pièces jointes qui n'ont pas été trouvées dans les archives du vice-ministère de la Sécurité citoyenne.
Ríos a indiqué qu'il avait été demandé aux ambassades de faire connaître leur réponse à cette demande, si elles y ont répondu et comment.
Il a également précisé que ce portefeuille d'État n'a pas la capacité de faire ces démarches et qu'en cas de demande de don, cela doit être fait par la voie diplomatique et non directement, comme l'établit la loi 400.
En outre, dans l'achat de matériel ou d'armes, il doit y avoir une demande du commandement de la police bolivienne , un chose qui n’a pas été faite et le vice-ministère de l’Intérieur du Régime de fait et la police ont demandé au ministère du Gouvernement son autorisation et de faire les démarches à ce sujet.
Le vice-ministre a critiqué le fait que parmi les demandes figurent des pistolets, des objectifs à visée nocturne, des jumelles et d'autres équipements spécialisés, ce qui n'est pas habituel dans les opérations normales, de sorte qu'on soupçonne que dans cette affaire, on avait l'intention de provoquer des troubles dans le pays.
Lundi dernier, le vice-ministre de la Sécurité citoyenne a révélé que le régime d'Áñez, quelques semaines avant les élections de 2020, avait demandé aux États-Unis et au Royaume-Uni des armes certainement pour "réprimer le peuple bolivien".
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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