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Argentine : Guzmán a accepté les exigences du FMI

30 Janvier 2022, 18:22pm

Publié par Bolivar Infos

Le ministre de l’Economie et le chef de cabinet ont indiqué les aspects généraux de l’accord avec le Fonds sans préciser ce qui est écrit en petits caractères. Ainsi, le gouvernement a donné son aval à la dette frauduleuse héritée de Macri et soumet le peuple travailleur pour au moins une décennie à des ajustements et des contre-réformes. Il faut rejeter cet accord avec le Fonds.

 

Le ministre de l’Economie, Martín Guzmán, et le chef de cabinet, Juan Manzur, ont présenté en termes généraux le principe de l’accord auquel on est arrivé avec le FMI pour la dette frauduleuse héritée de Macri mais Guzmán a indiqué qu’il reste encore « à travailler sur les memorandum des politiques économiques et financières » avec le Fonds Monétaire International (FMI) et que cela prendra « quelques semaines. » C’est à dire qu’il manque encore ce qui est écrit en petits caractères. 

 

Guzmán a affirmé qu’on est arrivé à une entente avec le FMI pour que l’Argentine puisse « avoir un rôle modérément souple » avec des objectifs de réduction graduelle du déficit primaire.

 

Pour 2022, le déficit primaire a été fixé à 2,5 % du Produit Intérieur Brut, pour 2023, à 1,9 % du PBI, et pour 2024, à 0,9 %. Mais il n’a pas précisé si en 2025, on arriverait au déficit zéro. On a donc accepté l’exigence du FMI de réduire encore plus le déficit fiscal. Pour 2022, le projet de budget prévoyait un déficit de 3,3 % mais à présent, ils onbt décidé qu’il serait de 2,5 %. 

 

Le ministre a signalé qu’il y aurait une réduction « graduelle et décidée » de l’assistance de la Banque Centrale au Trésor National et une structure de taux d’intérêts réels positifs pour avancer dans la reconstruction de la dette publique en monnaie nationale. Ainsi, on a accepté ce qu’exigeait le FMI : l’augmentation des taux. Les « taux d’intérêts réels positifs » peuvent faire baisser l’activité économique puisqu’ils rendent le crédit plus cher pour la production et la consommation. De plus, c’est une incitation à stimuler un autre festival de « bicyclette financière » comme celui pendant lequel ils ont profité des fonds de la spéculation sous Macri bien qu’ils aient dû, pour cela, assouplir les contrôles du change.

 

Guzmán a affirmé qu’on a décidé avec le FMI d’avancer vers une mise au point intégrale de l’inflation en tenant compte du fait que c’est « un phénomène dû à plusieurs causes. »

 

Le Fonds contrôlera de près l’ajustement. Ainsi, le ministre a reconnu que « tous les 3 mois, il va y avoir des contrôles et des dépenses pour, d’une part réaliser lespaiements du Gouvernement précédent et le reste pour accumuler des réserves. »

 

Une hypothèque sur au moins 10 ans

 

Le ministre de l’Economie a précisé que l’accord qui sera signé sera un accord de larges facilités et non un accord de stand by, comme celui qui a été signé en 2018. Selon Guzmán, « il n’y a aucune réforme du travail ni aucune privatisation d’entreprises publiques. » Mais cette sorte d’accord est le plus dur du menu du FMI en termes de conditions. En général, il comprend des contre-réformes du travail, des retraites et des contre-réformes fiscales. Une façon d’avancer secrètement vers la réforme de Toyota. Le Gouvernement a également avancé vers un ajustement concernant les retraites. Un récent relevé de l’Observatoire des Droits Sociaux de la CTA – Autonome coordonné par le chercheur Luis Campos estime que si on compare les données de 2021 avec celles de l’année précédente, les retraités ont perdu 6 % de revenus en moyenne, mesurés en termes réels. Depuis 2015, les retraités ont perdu 23 % en moyenne, également mesurés en termes réels. 

 

Le ministre a aussi remercié les syndicats et les patrons pour avoir accompagné l’accord avec le Fonds. Les dirigeants syndicaux, au lieu de rejeter l’ajustement qui viendra avec le FMI, sont complices de la catastrophe qui s’approche.

 

Le Gouvernement a donc donné son aval à l’accord frauduleux et soumet le peuple travailleur pour au moins une décennie aux exigences du Fonds. Il faut rappeler que c’était le prêt le plus important de l’histoire du FMI et que c’était un prêt politique accordé par Donald Trump à Macri. 

 

Les dollars qui ont été reçus n’ont pas été utilisés pour satisfaire les besoins urgents du peuple argentin mais pour payer une dette insoutenable aux spéculateurs et pour financer le formations d’actifs étrangers. C’est à dire la fuite de capitaux vers des paradis fiscaux.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/01/28/argentina-eterno-sometimiento-guzman-acepto-la-exigencia-del-fmi-y-pacto-un-mayor-ajuste/

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