Honduras : Proclamation de la loi d’amnistie des prisonniers politiques
Le Journal Officiel du Honduras a annoncé dimanche la proclamation de la loi d’amnistie des prisonniers politiques qui condamne le coup d’État militaire contre le président Manuel Zelaya, en 2009.
Cette loi a été approuvée le 2 février dernier par le Congrès National dirigé par le député Luis Redondo et par la présidente du pays, Xiomara Castro. Elle concerne les prisonniers politiques, les fonctionnaires et les autorités policières qui, auraient été touchées par le coup d’État contre le président Manuel Zelaya, au milieu de controverses politiques entre le Parlement hondurien et des groupes sociaux à cause des bénéfices que cette loi accorde aux acteurs de faits illégaux.
On ne doit pas confondre délit politique et ceux qui y sont directement liés, avec des délits commis par des fonctionnaires publics. Je suis favorable à ce que les organisations des droits de l’homme et le bureau de la haute commissaire aux droits de l’homme s’expriment sur des cas concrets. Nous ne pouvons pas faire ce que nous criticons. https://t.co/T6x8fCvnNs
— Maribel Espinoza (@AbogadaEspinoza) February 4, 2022
Selon le conseil National Anti-corruption (CNA), cette loi est un nouveau pacte d’impunité car il gracie des citoyens qui sont l’objet d’enquêtes en cours pour des actes commis jusqu’à la date d’entrée en vigueur de cette loi.
Le parti Sauveur du Honduras a précisé que cette loi a une influence directe sur l’exercice par les Honduriens de leur droit constitutionnel à la protestations sociale ainsi que sur ceux qui ont défendu la souveraineté nationale, en faveur des communautés.
« On ne peut pas faire de précédents qui serviraient, dans l’avenir, d’outils pour provoquer l’impunité dans le pays,» a souligné le CNA.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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