Cuba : L'économie se redresse
La Havane, 30 mars, (RHC)- Le Conseil des ministres de Cuba a constaté, lors de sa réunion mensuelle, le redressement, léger et non sans tensions, de l’économie cubaine.
Certains indicateurs ont en effet montré au mois de février, une situation plus favorable par rapport à janvier et aussi par rapport à la même période en 2021.
La stabilité dans le contrôle de la pandémie, entre autres facteurs, a permis de réaliser le plan d'exportation de marchandises. Les produits agricoles ont mieux performé (sic!) sur les marchés et le tourisme, bien qu'il ne se soit pas encore remis de la forte chute, montre des progrès discrets.
Le président cubain, Miguel Díaz-Canel a signalé qu'au milieu de la situation complexe que traverse Cuba, nous ne pouvons pas renoncer à l'accomplissement du Plan de l'économie.
«Il faut continuer à défendre le plan, il faut continuer à récupérer les niveaux de production, d'exportation, de revenus pour le pays, et changer les stratégies dans certaines activités pour accomplir le plan et réussir à (sic!) la croissance attendue par rapport à l'année précédente».
Miguel Díaz-Canel a estimé que le premier élément qui nous aidera à réaliser le Plan de l’économie et à améliorer notre travail est «la mise à jour constante, réaliste et objective de la stratégie économique et sociale, en tenant compte des processus en cours. La seconde, a-t-il ajouté, est de continuer à améliorer l'entreprise publique».
«Nous avons besoin, dans le cadre de cette stratégie, de promouvoir des mesures agiles et efficaces qui permettront d'oxygéner l'économie plus rapidement et, surtout, de répondre aux besoins de notre population. Dans cet ordre d'idées, il y a des choses que nous pouvons faire pour augmenter la production, améliorer l'approvisionnement en nourriture et en médicaments, ainsi que les transports publics, les mesures anti-inflationnistes et la stabilité du réseau électrique national».
Entre autres éléments, le Président a insisté sur l'objectif de développer les investissements étrangers dans le pays de manière plus efficace.
De son côté, Alejandro Gil, vice-Premier ministre qui détient également le portefeuille de l’Économie et de la Planification, a fait savoir que l’exportation de biens avait augmenté en février par rapport à janvier, de même que la production agricole, une augmentation pourtant encore insuffisante pour satisfaire la demande.
Pour ce qui est du tourisme, le ministre de l’Économie a signalé que les prévisions de visiteurs pour le mois de février sont restées à 66,3% et que, malgré les difficultés que connaît ce marché dans le monde, Cuba ne renonçait pas à son objectif d’accueillir 2,5 millions de vacanciers cette année.
Alejandro Gil a qualifié d’élément favorable pour le redressement économique la croissance de l’emploi. Le programme de construction de logement accuse toujours un retard.
Au sujet de l’inflation, le ministre a souligné que la situation reste très complexe.
«Nous avons un niveau de prix irrationnels, dont quelques-uns dans le secteur public. Il faut dire que nous travaillons à leur identification aussi bien que dans le secteur privé.
Il est de notre devoir, comme l’ont indiqué les dirigeants de notre pays, de faire face à ce scénario avec des mesures efficaces. Les abus ne peuvent être autorisés, c'est une chose d'augmenter les coûts, associés à l'augmentation du prix des importations, et une autre de profiter des pénuries et d'essayer de gagner deux, trois ou même quatre fois plus».
Il a proposé de travailler à la base, là où le fait économique est généré, là où les produits sont vendus à des prix exorbitants.
Pour sa part, le Premier ministre, Manuel Marrero, a appelé à des solutions propres aux problèmes auxquels la nation est confrontée aujourd'hui, à une situation complexe marquée par le renforcement du blocus et par la crise déclenchée par la pandémie, à laquelle s'ajoute le conflit en Ukraine, qui a logiquement un impact sur notre économie.
«Sur ce point, nous devons appeler tous les hommes d'affaires et tous les collectifs à tous les niveaux, à chercher des moyens de résoudre chacun des problèmes, car nous ne pouvons pas rester assis et attendre, par exemple, que des devises nous soient allouées, ce n'est pas possible aujourd'hui.
Non seulement nous devons nous maintenir, mais nous devons aussi continuer à nous développer».
Source: Radio Rebelde
https://www.radiohc.cu/fr/noticias/nacionales/290633-non-sans-tensions-leconomie-cubaine-se-redresse