Chili : Boric critique la Russie, l'Iran, le Venezuela et le Nicaragua à l’ONU

Lors de sa première apparition en session plénière, le président du Chili a flirté avec les États-Unis en disant que la crise politique et économique vénézuélienne met la région sous pression. Il a également parlé de la nouvelle Constitution.

Le président du Chili, Gabriel Boric a participé pour la première fois à l'Assemblée Générale des Nations unies avec un discours dans lequel il a indiqué les crises mondiales qui secouent divers pays du monde et il a dénoncé en particulier la situation dans la région qui a impacté son pays.

Il a également évoqué la situation dramatique vécue en Amérique centrale et il a appelé instamment les nations à « continuer à travailler pour contribuer à la libération des prisonniers politiques au Nicaragua. »

Et il a ajouté que les pays doivent « travailler pour que nulle part dans le monde, avoir  des idées différentes de celles du Gouvernement en place puisse finir en persécution ou en violation des droits de l'homme. »

Il a évoqué le panorama politique que traverse son pays après que les citoyens chiliens aient voté contre le projet constitutionnel présenté par son Gouvernement pour modifier la Constitution qui régit le Chili depuis les années 80, quand gouvernait Augusto Pinochet.

« Le Chili aura bientôt une Constitution qui représente les souhaits de justice et de liberté. » Le président a affirmé de plus, : « Jamais un Gouvernement ne peut se sentir renversé quand le peuple se prononce, » a-t-il déclaré à propos du rejet de ce projet lors du plébiscite constitutionnel.

Boric, dans son désir de se montrer docile envers Washington ne s'est pas privé de dénoncer l'invasion par la Russie du territoire de l'Ukraine et d'affirmer que la guerre déclarée par Vladimir Poutine est responsable de la crise mondiale.

« La guerre d'agression injuste déclarée par la Russie à l'Ukraine, un peuple auquel nous exprimons notre solidarité, a causé la hausse du prix des combustibles et la pénurie de céréales et de fertilisants, ce qui a eu un fort impact sur notre économie. »

Il a également critiqué « la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine déchaînée en 2018 par le gouvernement de Donald Trump qui, avec la pandémie, a déstabilisé l'économie mondiale et affecté aussi la nôtre. »

Enfin il s'est prononcé à propos de l'assassinat de la jeune iranienne Mahsa Amini et a appelé instamment à « faire des efforts pour arrêter la violence contre les femmes. »

Au milieu de la polémique dans laquelle le président s'est trouvé impliqué à cause de son refus de recevoir les lettres de créance de l'ambassadeur d'Israël, il a demandé de garantir le droit légitime de ce pays à « vivre dans des frontières sûre et internationalement reconnues. »

Enfin, Boric n'a pas dissimulé ce qu'il pense depuis des années en cherchant à être un président au service de la cause imposée par les États-Unis dans la région mais clairement, il le fait depuis un progressisme décoloré qui trompe de moins en moins ceux qui l'ont vu  naïvement comme la résurrection de la gauche au Chili.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/09/20/chile-boric-en-la-onu-apelo-al-

discurso-politicamente-correcto-critico-a-rusla-Iran-venezuela-y-nicaragua/

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