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Cuba : Crise électrique ou conséquence d'une guerre ?

12 Septembre 2022, 18:21pm

Publié par Bolivar Infos

 

La crise électrique à Cuba, les coupures d'électricité sont des informations internationales. Leur cause est évidente et objective : la précarité technologique des centrales électriques d'un petit pays sans devises et sous le blocus des États-Unis. Mais ce que nous lisons, c'est que tout cela est dû à « l’échec du communisme », à un soi-disant « Etat en faillite ». Évidemment, à Porto Rico, avec le service de l’électricité privatisé, il y a aussi de constantes coupures d'électricité. Serait-ce la faute du communisme ?

 

Si à Cuba des gens protestent, désespérés par les coupures d'électricité, on nous assure qu'ils manifestent ainsi « leur désaccord avec le régime » et sortent « dans les rues pour demander la liberté. » Mais si, à Porto Rico, la police tire des gaz lacrymogènes à bout portant sur ceux qui protestent contre les coupures d'électricité ou si elle frappe des journalistes, pourquoi ne lisons-nous pas des termes identiques comme « régime », « répression » ou « liberté » ?

 

En des temps d’inflation, à Cuba, il n'y a eu aucune hausse du prix de l'électricité qui,  à Porto Rico, a augmenté de 60 %. En Colombie, un pays pétrolier avec de gros investissements étrangers, il y a encore un demi million de logements qui n'ont pas l'électricité. L'électrification à Cuba, au contraire, selon la Banque Mondiale, est proche de 100 %. L'avez-vous lu ?

 

C'est que la rhétorique de « l'État en faillite », appliquée actuellement à Cuba, va toujours de pair avec la demande, directe ou voilée, d'une « intervention humanitaire » de la part des États-Unis. C'est l'objectif final pour fermer le cercle : Washington pousse le blocus au maximum pour provoquer des explosions sociales, l'ingouvernabilité et une migration incontrôlée. Après, il se présente comme le « sauveur » face à la crise qu'il a provoquée. Le reste, on le connaît. C'est l'histoire de la Libye qui est passée d’être le pays avec le plus fort indice de développement humain d'Afrique à être un véritable État en faillite avec deux Gouvernements et en guerre civile permanente. Ou celle de la Syrie où les États-Unis, après avoir provoqué une guerre civile de 10 ans, aujourd'hui, continuent à voler le pétrole du pays en raison de 66 000 barils par jour. Sans que les médias s’y intéressent le moins du monde.

 

Le Gouvernement des États-Unis, depuis l'indépendance du pays, a réalisé près de 400 interventions militaires. Depuis 1982, il a pris part à 350 coups d’Etat, dont 150 ont réussi. En juillet dernier, le conseiller à la sécurité nationale du Gouvernement de Trump, John Bolton, avouait en souriant avoir participé directement à plusieurs tentatives de coups d’Etat. Ce sont ces espiègleries antidémocratiques de la Maison-Blanche qui semblent si sympathiques à la « presse libre. »

 

Venezuela : Le blocus des États-Unis a réussi à détruire 90 % de ses revenus pétroliers. Avec des conséquences sociales, comme pour Cuba, dramatiques. Mais pour cette année, on prévoit que l'économie vénézuélienne croisse au moins de 10 %. C'est que le blocus politique, économique et médiatique contre Caracas a définitivement échoué. En voulez-vous la preuve ? Le journal « el Pais » qui, il y a peu, continuait à qualifier Juan Guaido de « président intérimaire soutenu par plus de 50 pays » l’a à présent dégradé au rang de « candidats d'opposition. » Mais les blessures de la guerre économique contre le peuple du Venezuela mettront beaucoup de temps à cicatriser. Et les coupables en sont les Gouvernements, les partis politiques et les journalistes qui ont reconnu une marionnette putschiste imposée par Trump.

 

Aujourd'hui, la vice-présidente de l'Argentine, Cristina Fernandez, subit une persécution judiciaire destinée à l'empêcher de se présenter aux prochaines élections. Au Brésil, Lula a subi la même chose. Il n'y a aucune preuve contre elle mais ceux qui dictent la sentence, ce sont les médias, dans lesquels la présomption d'innocence n'a pas cours. La journaliste d’Univision, Patricia Janiot disait que les manifestations de soutien populaire à Christina étaient « insolites » parce que « nous n'avons vu aucune preuve de son innocence. » Tel quel. Évidemment, avez-vous entendu Patricia Janiot dénoncer, il y a des années, l'assassinat de ses collègues au Mexique ou en Colombie ? Non. Mais maintenant oui. Quand dans les deux pays il y a des Gouvernements progressistes qui ne lui plaisent pas.

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/especiales/2022/09/12/cuba-crisis-electrica-o-los-efectos-de-una-guerra-video/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/09/cuba-crise-electrique-ou-consequence-d-une-guerre.html