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Chili:  Quel sera l'avenir du lithium ?

28 Mars 2023, 17:06pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Le député Andrés Celis a affirmé que le meilleur modèle d'exploitation du lithium est de concéder « le libre accès au secteur privé », alors que des experts donnent leur aval aux capacités de l'État a développer un pôle économique  et à faire face a l’extractivisme.

 

Les derniers jours de mars approche et le secteur politique, le secteur privé et le manque de académique attendent avec un qui était l'annonce de la politique nationale du Gouvernement du président, Gabriel Boric  concernant le lithium.

 

Le programme du Gouvernement du président comprend la création d'une entreprise nationale du lithium, « qui développe une nouvelle industrie nationale de cette ressource stratégique avec l'action des communautés en ajoutant de la valeur à la production. » Mais les autorités du ministère des mines ont exprimé la nécessité que l’état chilien collabore avec le secteur privé pour son exploitation.

 

Lors d'un séminaire organisé par la commission des mines du Sénat, il y a quelques jours, la ministre du secteur, Marcela Hernando, a laissé transparaître que la collaboration de l'industrie privée est indispensable à la base quand il s'agit de tirer le meilleur profit du lithium. « Nous sommes absolument conscient que l'État chilien n'est pas en condition d'avancer seul, et nous ne sommes pas non plus en condition parce que nous n'avons pas développé des compétences pour l'exploiter au niveau1, » a-t-elle affirmé.

 

Dans une conversation avec Radio y Diario Universidad de Chile, le député membres de la commission des mines de la chambre des députés,  Andrés Celis (RN), a déclaré: « le meilleur modèle à suivre concernant le lithium est de concéder  le libre accès de cette ressource  aux privés mais si le développement de l'industrie est adéquat et puissant, on peut inclure la participation de l'État. »

 

« Si l'État et l'unique acteur, nous allons perdre une terrible opportunité pour le pays. Le plus important, c'est la façon de produire plus, pas celui qui le fait. En cela, je suis d'accord avec l'ancien président chinois Deng Xiaoping, à propos de l'ouverture de son pays au commerce international : «Peu importe que le chat soit blanc ou noir, ce qui importe c'est qu'il chasse les rats, » avait-il déclaré.

 

Celis a ajouté qu'il ne voit pas « pourquoi le lithium devrait être exploité comme les hydrocarbures alors qu'on pourrait l'exploiter librement comme le cuivre qui possède un cadre clair et qui a réussi. Le meilleur modèle me semble être celui du cuivre : libre accès au privé à la ressource, qu’il paye des impôts et des royalties. »

 

L’économistes fondateur et président du Centre International de Mondialisation et de Développement. Andre Solimano n'est pas tout à fait d'accord avec le député mais tous deux reconnaissent les capacités que l'État a démontré avoir en matière minière.

 

Sujet, le Soulemane, non indique que « dans les années 19 cents70, l'État a montré des capacités propres concernant le cuivre quand il a nationaliser le minerai et ensuite créé Codelco. » et il a remis en question l'idée que « dans la troisième décennie du XXIe siècle, le Chili n'ait plus de capacité entreprenariale et productive pour exploiter le secteur du lithium. Il y a de très bons ingénieurs chilien, des travailleurs qualifiés, des technologies disponibles. »

 

Le ministre de l'économie, Mario Marcel, a évoqué l'avenir de la ressource naturelle : « Il faut dire clairement que l'expérience dans la production du lithium est limitée. Il n'y a pas beaucoup d'entreprises dans le monde qui aient l'expertise suffisante, moins encore qui soient avancées dans le développement des nouvelles technologies. »

 

Le professeur de la faculté des sciences physiques et mathématiques de l'université du Chili, Marcos Florès, a déclaré : « dans toute cette discussion à propos de la création de l'entreprise nationale du lithium et de ceux qui devraient être les acteurs, j'espère que l'académie ait plus qu'une opinion. »

 

« Il y a suffisamment d'investigations dans l'académie qui ont à voir avec la génération de la chaîne de valeur du lithium, elles concernent les matériaux cathodiques, la mise en place du stockage de l'énergie, des techniques vertes pour l'extraction du lithium. Enfin, il y a plusieurs domaines d'investigation qui sont développées et vont positivement dans la même direction stratégique concernant la création de l'entreprise nationale du lithium, » a-t-il souligné.

 

Mets le député Celis a défendu l'idée que « le lithium, dans le cadre actuel, peut être exploité par des concessions administratives ou des contrats spéciaux d'opération. L'idéal serait d'ouvrir complètement le marché. Sinon, la licitation est le mécanisme le plus efficace pour attribuer les contrats. »

 

Le lithium et son impact sur l’environnement

 

L'économiste Andres Solimano a déclaré : « Laisser le secteur privé seul exploiter le lithium serait perpétuer un modèle extractiviste, sans ajouter  plus de valeur ni plus de capacité productive des secteurs concernés. On peut donner des revenus au fisc mais ce sera un pôle de développement économique. »

 

Il est important de souligner que l'idée initiale du président Gabriel Boric est que la politique nationale du lithium donne la priorité à l'action des communautés. Pour cela, le Gouvernement s’engage à « mettre l'accent sur l'investigation et le développement qui permettent d'accélérer la transition vers une exploitation minière de basses émissions. »

 

Pour exploiter le lithium, on utilise un système de pompage de puits profonds pour l'extraction et le travail de la saumure et son évaporation. L'eau est vitale et importante pour l'existence de l’écosystème des salines, c'est pourquoi des organisations de la société civile comme l'Observatoire Latino-américain des Conflits Environnementaux ont dénoncé le fait que l'installation des mines à ces endroits représente un immense danger.

 

Le rapport « le lithium dans les hautes Andes, l’eau et les droits de l'homme », réalisé par cet observatoire révèle que, pendant les 15 dernières années, la population a mis en évidence un changement drastique : une diminution de l'humidité et de l'eau pour la consommation, ainsi que de graves conséquences pour les activités agricoles et pour l’élevage.

 

À ce propos, le professeur Marco Florès déclare qu'il « ne faut pas avoir peur » de l'industrie privée mais qu'il faut insister sur un équilibre entre les intérêts de ce secteur, et le soin que l'État doit apporter à l'exploitation des ressources naturelles que possède le pays « de telle façon que celle-ci ne cause pas tant de dégâts à l'environnement. »

 

« Il va y avoir des dégâts mais des mesures palliative devraient être prises. Et quand je dis mesures palliatives, je ne parle pas de donner aux populations de ces endroits où sont situées les salines un terrain et un CESFAM. Je ne parle pas non plus de prendre certaines des variétés d'oiseaux qui vivent là et de les relocaliser, », affirme-t-il. Ainsi, Florès insiste sur le fait « qu'il faut faire un travail fin à ce sujet. »

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/03/27/chile-cual-sera-el-futuro-del-litio-los-cuestionamientos-del-sector-academico-y-la-esfera-politica/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/03/chili-quel-sera-l-avenir-du-lithium.html