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Nicaragua: Le plus récent, rapport du conseil des droits de l'homme de l’ONU

11 Mars 2023, 18:41pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Stephen Sefton

 

En général, pratiquement aucun rapport sur le Nicaragua d’institutions ou  d'organisations internationales des droits de l'homme, ne vérifie les informations qui soutiennent leurs affirmations, fausses, omettent les faits qui ne leur conviennent pas et affirment qu'ils agissent de façon transparente alors qu'ils ne reconnaissent pas les versions opposées des faits. Ils font une utilisation hautement sélective des sources disponibles et évitent systématiquement de corroborer réellement de façon indépendante leurs accusations. Ils cherchent à les vérifier seulement avec des sources qui souffrent des mêmes failles méthodologiques qu’eux. Le plus récent rapport du conseil des droits de l'homme de l'ONU, partage tous ces défauts irrémédiables.

 

Il faut signaler que le chancelier nicaraguayen, Denis Moncada avait protesté lors d'une interview en juin 2021 : « Nous voyons que la haute commissaire aux droits de l'homme s'informe toujours de manière déformée, sans objectivité, et que bien que nous ayons constamment envoyé nos rapports, elle ignore ce que le Nicaragua lui fait savoir et se contente de ce que disent les États-Unis, c'est-à-dire accuser et utiliser des mensonges et inexactitudes contre le Nicaragua. »

 

Ce dernier rapport d'une équipe largement associée avec l'Organisation des Etats Américains et le bureau du Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme confirme les déclarations du chancelier Moncada. L'affirmation du groupe d'experts qui a invité les autorités nicaraguayennes à présenter des informations est de mauvaise foi étant donné que ses prédécesseurs n’ont jamais réussi à faire une utilisation juste du matériel présenté par le Gouvernement nicaraguayen.

 

Ce rapport applique le double critère généralement appliqué par les institutions et les organisation des droits de l'homme d'Amérique du Nord et d'Europe. Elles inventent, ou exagèrent énormément les préoccupations concernant Cuba, le Nicaragua et le Venezuela et d'autres pays attaqués par les classes dominantes des États-Unis et leurs homologues de l'OTAN. Et elles minimisent, annihilent et même ignorent les sérieuses préoccupations concernant les pays alliés des États-Unis comme le Chili ou la Colombie, et d'autres, et même les États-Unis.

 

Le rapport disponible évoque constamment ce qu'il appelle un « rapport élargi », sans que ce rapport soi-disant plus détaillé soit disponible de façon générale. Ce stratagème rend impossible aux chercheurs indépendants de faire le travail nécessaire pour évaluer et confirmer les détails des accusations infondées du rapport disponible. La publication avancée d'un résumé du rapport complet porte préjudice d'avance au Nicaragua face à l'opinion mondiale. Il est évident que la majorité de l'opinion mondiale ne sera pas intéressée ou résistera en grande mesure à tout examen honnête de l'information qu’elle soit publique  ou non dans  ce que le groupe d'experts appelle son « rapport élargi. »

 

Le rapport disponible:

 

–Affirme faussement que dans les protestations initiales des 19, le 20 et 21 avril 2018, il n’y a pas eu d'attaques extrêmement violentes et bien organisées de la part de centaines d’activistes de l'opposition pour le moins bien armés.

 

  • Ne donne pas d'explication crédible de la façon dont, entre le 18 avril et le 17 juillet 2018, 400 policiers ont été blessés par balle, 22 agents ont été assassinés, plus de 60 partisans sandinistes ont été assassiné et plus 200 sympathisants sandinistes blessés.

 

–Omet le témoignage de centaines de victimes de la violence et des abus de l’opposition.

 

–Répète, sans les avoir corroborées de façon indépendante et fiable, des accusations et des revendications de partisans et de membres de l'opposition politique et d'organisations non-gouvernementales locales financées par le Gouvernement des États-Unis et ses satellites non gouvernementaux.

 

–Omet des rapports crédibles et des témoignages fiables qui contredisent ces accusations fausses.

 

  • Supprime les preuves présentées de façon récurrente par les autorités nicaraguayennes qui contredisent ces accusations fausses.

 

–Éludent le devoir des auteurs de prendre note des autres versions des événements sur lesquels ils informent et leur devoir d'expliquer pourquoi ils retiennent ou écartent ces versions. Le rapport contient beaucoup de fausses accusations:

 

–Les manifestations du 18 avril 2018 ont été pacifiées mais n'ont pas été attaquées par la police.

 

–La police et les sympathisants sandinistes armés ont comité l'assassinat extrajudiciaire de dizaines de personnes.

 

  • Le ministre de la santé a ordonné aux travailleurs de la santé de ne pas soigner les partisans de l'opposition blessés.

 

  • L’institut de médecine légale a discriminé les familles des victimes de la violence de l'opposition et leur a refusé ses services.

 

–Les partisans de l'opposition ont été arrêtés arbitrairement et on leur a refusé un procès juste.

 

–Le Nicaragua a provoqué une crise des réfugiés au Costa Rica.

 

 

–Les marches et les manifestations sont interdites (en fait, elles sont permises à condition de respecter les règles destinées à assurer l'indemnisation des dégâts qui pourraient en découler).

 

Le rapport fait d’innombrables omissions de preuves disponibles ouvertement sur Internet qui contredisent ses affirmations. Ce site contient des exemples des rapports et des interviews importantes. L’omission la plus grave est celle de toute référence aux attaques de centaines de partisans de l'opposition les 19, 20 et 21 avril, et même de l'utilisation d'armes à feux et de cocktails Molotov à Managua, León, Masaya, Chinandega, Jinotepe, Diriamba, Granada, Estelí et à d’autres endroits. Les médias locaux ont largement couvert cette série d'incidents. De même, le rapport ne mentionne pas les attaques armées contre les commissariats de Masaya, Jinotepe, Nagarote, Mulukuku, Morrito, El Cuapa, El Coral, El Morrito et Puerto Príncipe, entre autres. Il n'y a pas non plus de discussion sur la façon dont le rapport du groupe d’experts, en 2018, explique les dégâts et des pertes économiques massives qui ont été le résultat direct de la violence de l'opposition pendant sa tentative de coup d'Etat ratée. Les dégâts faits aux institutions de l'État et aux municipalités atteignent 206 500 000 000 de dollars. 53 édifices sont été détruits, 203 ont été endommagés. 1 416 véhicules et grosses machines ont été endommagés ou détruits. 18 165 articles de machinerie et d'équipement de bureau ont été détruits ou volés. 18. Institutions gouvernementales, autorités municipales et 3 universités ont rapporté des dégâts et des destructions sur des sites appartenant au patrimoine culturel. Le rapport du groupe d'experts omet complètement cette information bien qu'elle soit disponible dans des déclarations du Gouvernement et des rapports des médias.

 

Toute personne qui connaît le Nicaragua, ou qui suit de bonne foi les médias nicaraguayens et internationaux sur le pays sera au courant de cette information et de ses sources respectives. Mais le rapport du groupe d'experts, comme tous les rapports antérieurs sur les droits de l'homme en provenance des États-Unis et de l’Europe sur le Nicaragua semble avoir limité son enquête presque complètement à des sources qui soutiennent ouvertement l’opposition violente qui a organisé le coup d'Etat au Nicaragua. Cette tentative de coup d'Etat a été financée par le Gouvernement des États-Unis et par des Gouvernements de l'Union européenne. Presque toutes les sources citées par le groupe d'experts soutiennent non seulement les organisateurs de la tentative ratée de coup d'Etat de 2018 mais aussi les efforts postérieurs de ces mêmes personnes pour continuer à déstabiliser l'économie du Nicaragua et à renverser son Gouvernement élu.

 

De la même façon, les scandaleuses accusations de torture systématique et de mauvais traitements envers des prisonniers sont contredites par les enquêtes d'opinion récurrentes qui indiquent la foi et la confiance de la population nicaraguayenne dans les institutions du pays et son soutien écrasant au Gouvernement. L'institut de sondage de M&R, hautement respecté au niveau régional, a la meilleure histoire de prédiction de tous les instituts de sondage  locaux ou régionaux en Amérique Centrale concernant le Nicaragua. M&R a produit une série d'enquêtes dont beaucoup sont disponibles sur ce site et qui font paraître ridicules les fausses accusations du groupe d'experts de l’ONU.

 

C'est la même chose avec les résultats des élections depuis 2018, à savoir, les élections régionales des Caraïbes de mars 2019, les élections nationales de 2021 et les élections municipales locales de 2022. Le FSLN a gagné toutes ces élections avec une forte participation des électeurs, avec une forte majorité et un soutien important aux partis politiques d'opposition qui ont obtenu le soutien d’un peu plus de 30 % des électeurs. Ce schéma a persister dans toutes les élections qui ont eu lieu depuis 2011. Par conséquent, aussi bien l'institut de sondage régional le plus précis que le peuple nicaraguayen lui-même manifestent de façon récurrente un soutien massif au Gouvernement qui contredit implicitement les scandaleuses accusations du groupe d'experts de l'ONU, qui traite le Nicaragua comme une dictature répressive.

 

Le rapport du groupe d'experts affirme constamment que le Gouvernement nicaraguayen a « instrumentalisé » le système légal du pays à des fins politiques pour attaquer l'opposition politique légitime. En fait, les autorités nicaraguayennes ont simplement appliqué la loi qui permet de juger les délinquants responsables d'organiser, de financer ou de mener à bien des actes terroristes comme c'est prouvé sur beaucoup des sites adjoints. Le groupe d'experts lui-même a politiser et armé le système des droits de l'homme de l'ONU pour attaquer le Nicaragua.

 

Au Nicaragua, ou dans tout autre pays attaqué par les classes dominantes occidentales et les Gouvernements desquelles elles sont les maîtresses, la question est : qui croire ?

 

D'un côté, les États-Unis, leurs alliés et leurs appareils institutionnel,s médiatiques, académiques et d'O.N.G. suggèrent que le Nicaragua est un Etat en faillite, une dictature dont les autorités sont cruelles, sadiques et jouissent de très peu de soutien populaire. D'autre part, tous les indicateurs disponibles du monde réel indiquent que le Nicaragua a une économie qui réussit et une société optimiste avec un Gouvernement qui a un soutien massif du peuple. Maintenant ce faux rapport de l'ONU sera utilisé pour justifier des mesures économiques et commerciales destinées à porter atteinte à l'économie du Nicaragua et au bien-être de son peuple comme de faux rapports similaires ont été utilisés au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU dans le passé pour détruire d'autres pays de la Libye, à la Syrie et au Venezuela, et même la fédération de Russie.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.telesurtv.net/opinion/El-mas-reciente-informe-sobre-Nicaragua-del-Consejo-de-Derechos-Humanos-de-la-ONU-20230306-0023.html

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/03/nicaragua-le-plus-recent-rapport-du-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu.html