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Venezuela : Le dernier chapitre du vol de CITGO

31 Mars 2023, 16:29pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Jeudi dernier 23 mars, la cour de l'état de Delaware, États-Unis, présidée par le juge Léonard Stark a accordé à quatre entreprises le droit de mettre l’embargo sur des actions de la compagnie mère de CITGO Petroleum, corp., filiale de Petróleos de Venezuela, S.A. , selon un rapport de Reuters.

 

La compagnie mère de CITGO s’appelle PDV Holding.

 

Les plaintes devant la cour des États-Unis de la part d'entreprises transnationales qui exigent du Venezuela le paiement de dettes ont eu le juge Stark comme dépositaire fiable pour mener à bien des décisions négatives à propos des actifs vénézuéliens en Amérique du Nord.

 

Mais, selon les informations fournis, la condition pour que les embargos surviennent est une modification du schéma des « sanctions » émises par les institutions gouvernementales des États-Unis.

 

Les quatre créanciers pourraient, avec la protection judiciaire de l'état de Delaware, toucher 2 500 000 $ de dette, le bénéfice soi-disant fait par la filiale en 2022.

 

Ce sont les entreprises O-I Glass Inc, Huntington Ingalls Industries Inc, ACL1 Investments Ltd et Rusoro Mining Ltd.

 

Pendant la seconde semaine d'octobre 2022, Stark a ordonné la vente d'actions de CITGO pour indemniser Crystallex avec 970 000 000 de dollars pour une mine nationalisée en 2010 sous le Gouvernement du président Hugo Chavez et a donné un délai de 6 mois pour obtenir l'accord du bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC), du département du trésor des États-Unis, qui, à cette époque, a étendu la licence de protection de CITGO jusqu'en avril 2023. Une décision qui a été rejetée par PDVSA dans un communiqué.

 

D'autre part, en septembre 2021, la même cour, a servi à ce que le frauduleux « Gouvernement parallèle » de Juan Guaidó, arrivé à un accord avec ConocoPhillips, qui avait également réclamé des actifs de CITGO pour payer à la compagnie pétrolière 1 287  000 000 de dollars d'argent public vénézuélien.

 

La direction had hoc de  CITGO, installée pendant « le faux intérim », a fait peu de chose ou rien pour que le litige ne favorise pas les transnationales. Cette estimation est propre à tous ceux qui ont analysé ces affaires : l'économiste d'opposition Francisco Rodriguez lui-même reconnaît que Guaidó « a exercé de façon inappropriée un contrôle direct sur l'entreprise. »

 

En août 2018, l'offensive légale de Crystallex a prétendu que la tutelle des actionnaires de   PDVSA sur CITGO en faisait un « alter ego » de la République Bolivarienne du Venezuela, ce qui était favorable à la réclamation de la compagnie minière canadienne dont l’avocat José Ignacio Hernández, futur « procureur » du « président par intérim » a fait partie de l'équipe juridique.

 

Depuis, il s'est ajouté une sérieuse menace de saisie définitive de la filiale de PDVSA qui provient de  la campagne de « protection des actifs » destinée à couvrir le pillage des actifs du pays sous le paravent de la lutte contre la corruption du Gouvernement de Nicolas Maduro.

 

Mais on a tiré une balle dans le pied de cette stratégie car les créanciers doivent maintenant prouver que le « faux président par intérim », exerçait un contrôle direct sur la compagnie. Comme le montrent les documents publiés par Rodriguez, le juge Stark « a trouvé que le Gouvernement par intérim avait exercé un contrôle étendu sur PDVSA, en l'utilisant des fonds de ses filiales pour ses propres fins, avoir ordonné à la compagnie d'État de faire et de suspendre les paiements de la dette et annoncé que sa dette et celle de la République auraient le même traitement. »

 

Ainsi, « l'alter égo » a échoué à nouveau. La cours de Delaware a décidé de mettre l'embargo sur les actifs. La « protection des actifs » a fini par devenir une cession systématique des biens vénézuéliens en faveur des corporations étasuniennes, ce qu'ils ont dit combattre a été renforcé par leurs actions.

 

Comme le note Rodriguez, « la décision de la cour confirme que la responsabilité d'avoir ouvert la porte à l'embargo de CITGO par les créanciers de la République retombe totalement sur le Gouvernement intérimaire. »

 

Si on tient compte du fait que l'économiste vénézuélien est un porte-parole d'un secteur de l'opposition, nous pouvons conclure que les principaux opérateurs du « président par intérim », l’accusent – encore une fois - de corruption, surtout parce qu'il est « inexcusable qu’après avoir dépensé des dizaines de millions de dollars en avocats, le président par intérim soit tombé dans des pièges aussi basiques. Qu’il l’ait fait sème de sérieux doutes sur l'intégrité de ceux qui avaient la charge de conduire ces affaires. »

 

Avec la récente autorisation judiciaire, le montant total à confisquer atteint quelques 7 600 000 000 de dollars en faveur de 9 entreprises nord-américaines.

 

La direction ad hoc de CITGO a annoncé qu'elle va faire appel de la dernière décision du juge Stark mais il semble improbable qu'elle réussisse à court ou à moyen terme, étant donné que la gestion de l'entreprise est sous la discrétion de ses opérateurs directs protégés par le Gouvernement des États-Unis et au détriment des corporations.

 

Rodríguez suggère que « l'Assemblée nationale élue en 2015 doiveen plus procéder à la destitution de la direction had hoc de PDVSA et à l'enquête sur les décisions prises par ceux qui on eu en charge la stratégie légale qui a amené à remettre à ces créancier la capacité de mettre CITGO sous embargo. »

 

Même s'il est certain que pendant les gestions antérieures à 2019, des erreurs de procédure ont été commises dans la gestion de l'entreprise vénézuélienne située à Houston, état du Texas, que l’offensive en essaim des corporations nord-américaines pour se saisir des actifs CITGO pendant ces quatre dernières années ait redoublé, ce n'est pas sans importance, non plus que« direction ad hoc » en question  ait agi de manière peu transparente dans l'affaire et ne rend pas de comptes sur les actions légales pertinentes et ne rend pas compte des actions légales pertinentes qu’elle a engagé devant la cour du Delaware.

 

À partir du moment où le Gouvernement des États-Unis a décidé de reconnaître quelqu'un d’autre que Nicolas Maduro comme président du Venezuela, il est devenu de plus en plus difficile de défendre les actifs de la République et ceux qui sont les responsables de ces biens se caractérisent par une utilisation délictueuse des ressources vénézuéliennes à l’étranger.

 

Pour l'instant et paradoxalement, les mesures coercitives de Washington contre le Venezuela servent de marge de retenue pour que les corporations ne prennent pas les actions de CITGO  et ne se répartissent pas l’un des actifs les plus précieux pour le lobby énergétique aux États-Unis.

 

Mets une signature du département de TRESOR peut donner libre cours au pillage, une politique caractéristiques du gouvernement des États-Unis quand il s'agit de du Venezuela. Tout est question d'affaires et si c'est pour le compte d’un tiers, la célébration est double.

 

Traduction Françoise, Lopez, pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/03/29/venezuela-el-ultimo-capitulo-sobre-el-despojo-corporativo-de-citgo/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/03/venezuela-le-dernier-chapitre-du-vol-de-citgo.html