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Equateur: Lasso applique la mort croisée et dissout le parlement
Quito, 17 mai (Prensa Latina) Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé le déclenchement de la mort croisée, un outil prévu par la Constitution qui lui donne la possibilité de dissoudre l'Assemblée nationale et d'anticiper les élections présidentielles et législatives.
Par le biais du décret 741, le président a cédé (sic!) à la mesure un jour après le début du procès de mise en accusation au Parlement monocaméral contre lui pour le crime de détournement de fonds:"Je dois répondre à la crise politique qui a piégé l'Équateur", a-t-il dit ce matin à la télévision nationale.
La mort croisée est un outil prévu par la Constitution qui permet au chef de l'État de dissoudre le Congrès, de convoquer des élections générales et de gouverner par décret pendant six mois.
Lasso a d'ores et déjà annoncé le premier de ces décrets concernant l'économie et a demandé au Conseil national électoral (CNE) de convoquer immédiatement des élections pour élire de nouvelles autorités.
"C'est une action démocratique, car redonnant aux Équatoriens le pouvoir de décider de leur avenir", a souligné le chef du gouvernement.
Cette décision, que certains qualifient d'illégale, suscite des interrogations car elle doit être justifiée par l'un des motifs prévus par la loi : si l'Assemblée nationale s'arroge des fonctions, si le pouvoir législatif fait obstacle au plan de développement national, ou en raison d'une crise politique grave et de troubles internes.
Selon Lasso, il est désormais possible d'activer le mécanisme sur la base du troisième de ces motifs, parce qu'aucun progrès ne peut être réalisé dans les conditions actuelles et que le pays a besoin d'un "nouveau pacte politique ».
Bien que le banc (sic!!) de la Révolution citoyenne (RC) se soit prononcé en faveur de la mort croisée comme solution démocratique à la crise du pays, le président de l'Assemblée, Virgilio Saquicela, a réaffirmé dimanche dernier qu'il n'y avait pas de raison pour le gouvernement d'invoquer cet outil.
La députée RC Paola Cabezas a accordé (sic!) à la chaîne Teleamazonas que, même si elle n'est pas opposée à cette possibilité, il serait lâche et contraire à l'éthique que Lasso recoure à la mort croisée juste avant sa possible destitution.
Le siège du parlement est entouré de militaires pour empêcher l'entrée des membres de l'assemblée, qui devaient poursuivre le débat sur la destitution ce matin.
Le Conseil national électoral devrait se prononcer dans les prochaines heures sur le calendrier de convocation des élections, qui permettraient à l'Équateur de se doter d'un nouveau président en novembre prochain.
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