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Équateur. Le Conseil national électoral prépare les élections
L'institution dispose de sept jours pour convoquer de nouvelles élections législatives et présidentielles, qui doivent avoir lieu dans un délai maximum de 90 jours à compter de l’appel.
Le Conseil national électoral (CNE) de l'Équateur s'est prononcé après que mercredi matin, le président du pays, Guillermo Lasso, ait décrété une "mort croisée" et dissous l'Assemblée nationale.
La présidente du CNE, Diana Atamaint, a précisé qu'ils ont sept jours pour convoquer de nouvelles élections, de sorte que la date limite pour remplir ce mandat légal est le 24 mai prochain.
« Il y a 90 jours pour convoquer des élections, le second tour est une simple possibilité », a déclaré Atamaint lors d'une conférence de presse. Ce qui signifie qu'elles pourraient avoir lieu au plus tard en août.
Dans le cas d'un ballotage, elle a indiqué que « immédiatement » le CNE respectera le délai correspondant pour qu'il y ait un débat présidentiel et d'autres actes de campagne électorale.
Quelques heures plus tôt, Pablo Encalada, avocat de Lasso, avait déclaré que le président participerait « probablement » à ces élections parce qu'il « est le candidat naturel ». L'autorité électorale a confirmé qu'il pourrait le faire.
"Le président n'a aucun empêchement pour pouvoir être candidat", a souligné Atamaint.
La décision du président, prise alors le Parlement réalisait un procès politique contre lui que pour détournement de fonds présumé (malversation de fonds publics), s'appuie sur l'article 148 de la Constitution équatorienne, alléguant une « grave crise politique et troubles internes ».
Selon ce même article, une fois la dissolution de l'Assemblée nationale décrétée, le CNE dispose d'un délai maximum de sept jours pour convoquer, à une même date, des élections législatives et présidentielles - c'est pourquoi on l'appelle la mort croisée - pour le reste des périodes respectives, dans ce cas pour l'exercice des fonctions jusqu'en 2025.
« Dans ce contexte, le CNE fait connaître au peuple équatorien son engagement à mener à bien un processus électoral efficace et transparent », a souligné Atamaint. « La fonction électorale est prête » eta-t-il ajouté.
Auparavant, le vice-président du CNE, Enrique Pita, a déclaré que pour l'élaboration du calendrier électoral, il faut prendre en considération les délais pour le respect des processus de démocratie interne, d'inscription des candidatures, de contestations, entre autres.
« La tâche du CNE est de garantir aux citoyens la transparence des élections », a déclaré Pita à la presse.
Pendant que les élections seront organisées et que les nouvelles autorités prendront possession de sur charge, Lasso pourra, après avis favorable de la Cour constitutionnelle, émettre des décrets-lois d'urgence économique.
Traduction de Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol :
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