Nicaragua : Les voiles ouvertes du Nicaragua
Par Fabrizio Casari,
Traduction Françoise, Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
L'annonce d'une croissance importante des volumes de trafic portuaire au Nicaragua est une information qui n'a pas trouvé son chemin dans le courant principal des maîtres de l'information. Mais la BCIE (Banque Centraméricaine d'Intégration Economique), leur a semblée certainement digne d'être mentionnée parce que c'est précisément son financement de projets de modernisation et d'amélioration de l'efficacité des services portuaires qui feront qu'oncomptera avec 2 nouveaux débarcadères (dont un touristique) et une capacité de stockage et de dépôt de 3000 conteneurs à quoi s’ajoutent des silos d'une capacité de 8400 tonnes pour l'importation de céréales. Une fois conclu le projet de modernisation, le port pourra accueillir 20 bateaux contre 12 actuellement.
Il faut ajouter à cela le projet de construction du Port à nos Rault de Blue Feel, un projet qui sera financé à hauteur de 594 millions de dollars qui serviront à alléger les exportations et les coûts des opérations portuaires.
Aux médias distraits, nous signalons que l'information du jour est celle-ci : entre l'augmentation de la production et le soutien financier des organismes monétaire internationaux, le Nicaragua continue sa croissance systémique. C'est-à-dire une croissance qui n'est pas le fruit d'une situation économique favorable mais le résultat d'une stratégie socio-économique prudente et bien pensée que, depuis 2007, emploie le Gouvernement dirigé par le président-commandant Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murilo.
La croissance du Nicaragua qui, de 2007 (année pendant laquelle Daniel est revenu à la présidence) à 2017 avait été en moyenne de 4% à 5 % par an, n’a diminué légèrement qu’en 2018, à cause de la tentative criminelle de coup d'Etat, qui, en ayant produit 1 800 000 dollars de pertes, a freiné le cours de la croissance.
Mais, malgré les investissements destinés à réparer les blessures économiques produites par la tentative de coup d'Etat, même en 2018, on a réussi à mettre le signe « + » dans le bilan économique du pays. Les dégâts causés ont été limités dans leurs conséquences, précisément par une stratégie de planification économique qui a démontré qu’on pouvait naviguer même dans des eaux tumultueuses sans perdre le contrôle du gouvernail.
Il faut considérer aussi que les extraordinaires résultats qu'un pays de seulement 6 700 000 habitants présente aussi bien à ses amis qu'à ses détracteurs ont été obtenus malgré le cadre général de sanctions nord-américaine et européennes auquel est soumis Managua. Cela est dû à la base à deux éléments : le premier est que les sanctions imposées par Washington à l'instance des grands propriétaires terriens putschistes qui maintenant cherchent une patrie ont eu un impact relatif sur l'économie. Grâce à la capacité de concentration de la production et à l'exportation de produits très nécessaires sur les marchés des États-Unis et américains en général, on a créé un besoin mutuel de commerce et pas seulement une nécessité unilatérale d’exportation.
De plus, les accords politiques et économiques entre le Nicaragua et la Chine, ainsi qu'avec la Russie et l'Iran font que les mesures unilatérale font long feu. Tout embargo sur des produits nicaraguayens aux États-Unis qui ont besoin plus que jamais d'aliments et d’énergie se transformerait en une augmentation des importations d'aliments chinois.
Le Nicaragua isolé ?
Bien que le chamorrisme apatride continue à diffuser de fausses informations et des analyses biaisées de la réalité du Nicaragua qui montrent soi-disant que le Nicaragua est isolé (il rêve un peu à l'histoire du porte-avions sur la route de 2018, non ?) André Oppenhaimer, porte-parole des gusanos latino-américains de Floride, signale dans un article du Miami Herald que les exportations du Nicaragua aux États-Unis ont dépassé les 5 000 700 $ l'année dernière, presque le double des 3 200 000 $ de 2017. Ce qui signifie une seule chose, assez claire et extraordinaire : la croissance du commerce extérieur du Nicaragua a été de 78 % en 6 ans. Les pays européens, par exemple ont eu de 21 % à 34 % de croissance depuis 2018. Si on tient compte du fait que le commerce extérieur se définit comme l'échange de biens et de services entre 2 ou plusieurs pays, ce résultat met-il réellement en évidence l'isolement de Managua ? Ou au contraire, est-il un signal évident d'une impérieuse et constante présence croissante des relations économiques entre Managua et ses partenaires commerciaux ?
Mas le refrain permanent de la droite internationale qui soutient les putschistes répète de façon servile que le Nicaragua est isolé au niveau international. Ainsi, ils donnent la parole à un inconnu qui se présente comme prix Nobel de géopolitique. Mais c'est, en général, le thème qui se répète de façon obsessionnelle. Alors bien, rien de plus faux, puisque les données qui se présentent démontrent que le Nicaragua n'est isolé ni politiquement, ni diplomatiquement, ni commercialement. Et non seulement, il n'est pas isolé des pays amis ou des pays qui ont une position « neutre », mais il n'est pas non plus isolé de ses principaux ennemis. En commençant par les États-Unis, avec lesquels, pour souligner quelle distance il y a entre la propagande et la réalité, entre la diffusion d'une image politique instrumentalisée et la vérité des faits, se trouve la forte augmentation des exportations nicaraguayennes.
L'envoi d'argent par les immigrés nicaraguayens qui a atteint les 400 000 000 de dollars étasuniens (presque 11 % du PIB) contribue de façon importante à la croissance du PIB du Nicaragua. Cet argent, dont 76 % vient de Nicaraguayens résident aux États-Unis contribue à augmenter le volume de devises qui injecte de la richesse directe et indirecte dans le pays. En augmentant le pouvoir d'achat, il alimente l'économie du pays, ce qui, en conséquence, profite à l'économie en général, à travers la masse monétaire qui circule et son impact sur la croissance du PIB.
D'autre part, le chapitre stratégique du financement par les organismes financiers internationaux aussi bien au niveau régional qu'international sont le plus grand témoignage de fiabilité du cadre systémique du Nicaragua. Premièrement, parce qu'ils considèrent le pays gouverné par Daniel et Rosario comme hautement fiable en ce qui concerne l'exécution des projets qu'ils financent. Deuxièmement, parce qu'ils identifient le Nicaragua comme un pays dans lequel, si elle est suffisamment stimulée par le capital international, l'expansion économique peut générer, à court et moyen terme, le cadre de développement économique le plus important de l'Amérique centrale.
En effet, le président de la BCIE, Dante Mossi, dans une interview accordée à l'agence espagnole d'information, EFE, a qualifié « d'exemplaire », l'exécution par Managua, des projets financés et a rappelé que les critères selon lesquels on accorde un financement à Managua sont les mêmes que ceux qui sont appliqués à tous les pays et il a souligné que la concession de fonds au Nicaragua est « le fruit d'une décision par consensus régional. » Pour nous, a ajouté Mossi, le Nicaragua est un bon exemple de la façon de mener à bien des projets financés par des organismes internationaux. »
Il est évident que derrière ce « bon exemple », il y a une estimation globale de la façon dont le Gouvernement du GRUN gère le financement reçu et cela, avant toute chose, signifie que l'incidence de la corruption dans les grands projets publics est absente, dans le cas contraire, le gaspillage aurait prévalu et il aurait été quelque chose de moins qu'un « bon exemple. »
Il existe un aspect politique inhérent qui ne doit pas être négligé. Malgré les proclamations de propagande des États-Unis et de l'Union européenne que certains présidents sud- américains à la souveraineté limité et à la vue étroite soutiennent, anxieux d'être bien avec le géant du Nord, il est évident que le Nicaragua n'est pas perçu internationalement comme une « dictature » ou comme un Gouvernement qui viole les droits de l’homme. Dans le cas contraire, comme c'est le cas dans d'autres pays, le blocus total du financement et des lignes de crédit à Managua aurait été ordonné par les États-Unis et d'autres pays.
Si cela ne s'est pas produit, c'est parce que, hors de la publicité hurlée des maîtres des médias, les Gouvernements savent parfaitement que le Nicaragua s'est inspiré, dans toutes ses règles juridiques et constitutionnelles, de normes internationalement acceptées, de sentences de mérite appliquées unanimement dans toutes les parties de la planète. Si quelque chose a caractérisé les décisions prises par les autorités nicaraguayennes, c'est une souplesse excessive et une volonté marquée de pardon dues à la nécessité de rendre au pays sa croissance et de le libérer de la haine.
Il n'est même pas mentionné que la loi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans d'autres pays, autorise la révocation de la citoyenneté. Ils le savent bien à Washington, ou on peut révoquer la nationalité et la citoyenneté pour « avoir participé à une conspiration pour renverser, supprimer ou détruire par la force, le Gouvernement des États-Unis. » Et même Londres qui se définit elle-même au mépris de l'histoire réelle, comme « la plus ancienne démocratie du monde », n'a rien à dire: elle a accordé la nationalité aux criminels nicaraguayens, mais pendant ce temps, elle pourrait commencer à la rendre aux 767 citoyens sujets de sa majesté depuis 2010 auxquels on a retiré la nationalité britannique après qu’ils aient à nouveau commis les délits et des fautes qu'ils avaient déjà commis. Managua devra-t-il rédiger en anglais les traits indispensable de sa souveraineté ?
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/03/07/nicaragua-las-velas-abiertas-de-nicaraguita/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/03/nicaragua-les-voiles-ouvertes-du-nicaragua.html